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Philipp von Boeselager

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Philipp Freiherr von Boeselager
Philipp von Boeselager

Naissance
Heimerzheim
Décès (à 90 ans)
Altenahr
Origine Allemand
Allégeance  Troisième Reich
Résistance allemande
Arme Wehrmacht, Heer
Grade Major
Années de service 1938-1945
Conflits Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Opération Walkyrie
Distinctions Croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne
Commandeur de l'ordre du Mérite (1989)
Chevalier de la Légion d'honneur (2004)

Le baron Philipp von Boeselager (né le à Heimerzheim et mort le [1], à Altenahr) est l'avant-dernier[2] survivant des conjurés de l'opération Walkyrie ayant participé à la tentative d'assassinat du contre Hitler, dirigé par von Stauffenberg.

Biographie

Boeselager est né au château familial de Burg Heimerzheim près de Bonn. Il reçoit une éducation catholique fervente de la part de ses parents, typique de la noblesse rhénane de cette époque. Il est instruit au collège jésuite Aloisiuskolleg (Saint-Louis-de-Gonzague) de Bad Godesberg. À 25 ans il participe à l'Opération Walkyrie, plan conçu pour reprendre le pouvoir en Allemagne après l'assassinat de Hitler.

L'opinion de Boeselager envers le gouvernement national-socialiste change en , après avoir appris que cinq Tziganes avaient été assassinés à cause de leur appartenance ethnique. Avec Günther von Kluge, dont il dépendait hiérarchiquement, il rejoint le complot en vue d'assassiner Hitler. La première tentative d'attentat est prévue pour le , date de la visite de Hitler et Himmler au maréchal Kluge. Mais celle-ci sera annulée au dernier instant. Il était trop risqué d'éliminer le Führer sans s'occuper du Reichsführer SS, qui prendrait aussitôt le pouvoir.

« Le , la veille de la visite du Führer, on apprit que Himmler ne serait pas du voyage. Kluge retira in extremis son agrément : tuer Hitler sans s'assurer de la personne de Himmler, c'était risquer de déclencher une guerre civile. Les SS s'empareraient du pouvoir dès la disparition du Führer et se livreraient à une répression sans merci… » [3]

La seconde tentative a lieu le , les comploteurs, après l'échec de l'assassinat au revolver, planifient d'assassiner Hitler à l'aide d'une bombe pendant une autre réunion militaire. Quand Claus von Stauffenberg faillit assassiner le Führer, Boeselager est informé que son régiment de cavalerie est envoyé en première ligne sur le front de l'Est pour une raison inconnue, alors qu'il était prévu qu'il irait à Berlin s'emparer de Himmler et de Goebbels. Grâce à ce contre-temps, Boeselager n'est pas inquiété, malgré son engagement aux côtés des conjurés qui furent pour la plupart exécutés. À cause de ce renvoi au front, Georg, son frère, sera tué au combat.

Après la guerre, Boeselager, du fait de sa participation au complot contre Hitler, est considéré en Allemagne et en France comme un héros et reçoit, à ce titre, de nombreuses hautes distinctions militaires. Il étudie l'économie et devient expert forestier.

Marié à Rosa-Maria, comtesse de Westphalie, il a quatre enfants, dont Albrecht von Boeselager, grand chancelier de l'Ordre de Malte.

Jusqu'à sa mort, hanté par la conspiration et par ses proches perdus pendant la guerre, il exhorte les jeunes à s'impliquer dans la vie politique considérant qu'avec l'inexpérience du peuple allemand de la politique, il s'agissait des deux raisons qui avait permis à Hitler d'accéder au pouvoir en 1933. À l'entrée de sa résidence était gravée la citation latine : « Etiamsi omnes ego non »[4]

Boeselager était un membre des K.D.St.V. Ripuaria Bonn, confrérie catholique étudiante qui appartenait à la Cartellverband der katholischen deutschen Studentenverbindungen (de). Jusqu'à sa mort le , il fut toujours en possession du pistolet Walther PPK avec lequel il était censé assassiner Hitler.

Le , deux semaines avant son décès, il accorde une dernière interview pour le documentaire The Valkyrie Legacy, diffusé au printemps 2008 par la chaîne Histoire, parallèlement à la sortie de Walkyrie, réalisé par Bryan Singer avec Tom Cruise.

Articles connexes

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Bibliographie

  • Philipp von Boeselager et Florence Fehrenbach, Nous voulions tuer Hitler le dernier survivant du complot du 20 juillet 1944, Paris, Perrin, , 198 p. (ISBN 978-2-262-02798-8)

Notes et références

  1. France Info
  2. Le dernier étant Ewald-Heinrich von Kleist-Schmenzin (1922-2013)
  3. in Nous voulions tuer Hitler, de Philipp Freiherr von Boeselager, Tempus, p. 135.
  4. Littéralement : « Pas moi, même contre tous les autres. »