Jules Uhry
Jules Uhry | |
Jules Uhry en 1929. | |
Fonctions | |
---|---|
Député 1919-1932 puis 1933-1936 | |
Gouvernement | Troisième République |
Groupe politique | SFIO |
Biographie | |
Date de naissance | |
Date de décès | (à 58 ans) |
Résidence | Oise |
modifier |
Jules Uhry est un homme politique français, né le à Constantine (Algérie) et décédé le à Neuilly-sur-Seine (Seine, act. Hauts-de-Seine).
Biographie
Jules Uhry est d'abord un brillant étudiant et un intellectuel, auteur d'une thèse de doctorat sur les grèves en France, et avocat à Paris.
Engagé très tôt à gauche, il milite dans une association d'étudiants socialistes, et devient, en 1907, rédacteur judiciaire au journal de la SFIO, L'Humanité.
Il se présente sans succès aux législatives en Meurthe-et-Moselle, puis dans le Puy-de-Dôme, avant de s'installer dans l'Oise.
Il est élu conseiller général de l'Oise et, en 1919, maire de Creil, mandat qu'il conserve jusqu'à son décès.
En décembre de cette même année, il est tête de la liste socialiste aux élections législatives et entre au Palais-Bourbon. Il y défend l'amnistie pour André Marty (de la même façon que, dans la législature suivante, il s'opposera aux poursuites contre les députés communistes), et participe aux débats autour de la transposition du droit de la République à l'Alsace et Moselle, étant vice-président de la commission parlementaire consacrée à ces régions libérées.
En 1920, il se moque des origines juives de Georges Mandel lors de propos douteux[1].
Lors de l'élection présidentielle de septembre 1920, il est le premier parlementaire à voter, le tirage au sort ayant désigné la lettre « U ». Il en profite pour crier « À bas la dictature ! » en montant à la tribune[2].
Réélu en 1924 et 1928, il commence à s'intéresser aux problèmes du logement, et prend à de multiples reprises la défense des locataires, alors relativement peu protégés par le droit.
En 1932, il est battu de peu par le candidat du centre, mais conteste l'élection, acquise avec moins de 30 voix de majorité. Après l'invalidation du député élu, Georges Chauvel, il se représente et retrouve son siège, en janvier 1933.
Sa santé se dégrade cependant rapidement. Il doit progressivement cesser son activité politique et meurt avant la fin de son mandat, le .
Jules Uhry a donné son nom à une rue de Creil et au lycée de cette ville. Sa tombe se trouve au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine.
Sources
- « Jules Uhry », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
Articles connexes
Notes et références
- Laurent Joly (2007), « Antisémites et antisémitisme à la Chambre des députés sous la IIIe République », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 3/2007 (n° 54-3), p. 63-90.
- La Croix, 24 septembre 1920, p. 2.
- Député de l'Oise (Troisième République)
- Député de la douzième législature de la Troisième République
- Député de la treizième législature de la Troisième République
- Député de la quatorzième législature de la Troisième République
- Député de la quinzième législature de la Troisième République
- Conseiller général de l'Oise
- Maire de l'Oise
- Maire de Creil
- Député membre de la Section française de l'Internationale ouvrière
- Naissance en novembre 1877
- Naissance à Constantine
- Décès en février 1936
- Décès à Neuilly-sur-Seine
- Décès à 58 ans
- Personnalité inhumée au cimetière ancien de Neuilly-sur-Seine
- Décès dans le département de la Seine