Aller au contenu

Pierre Mazuez

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 juillet 2022 à 11:11 et modifiée en dernier par Polymagou (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Pierre Mazuez
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonctions
Député de Saône-et-Loire
-
Maire de Montceau-les-Mines
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Partis politiques

Pierre Mazuez, né le à Épinac-les-Mines (Saône-et-Loire), mort le à Montceau-les-Mines est un homme politique socialiste français. Il fut député SFIO de Saône-et-Loire d'octobre 1945 à novembre 1958 et maire de Montceau-les-Mines de 1944 à 1965.

Biographie

Fils et petits fils d'instituteurs, Paul Mazuez suit des études de médecine à Lyon[1], il ouvre ensuite un cabinet à Montceau-les-Mines en 1929. Militant socialiste depuis 1928[1], il est élu au conseil municipal de cette ville ouvrière et minière, en 1935. Au sein de la Fédération socialiste du département, il s'oppose à Paul Faure (élu député en 1938) et dénonce les accords de Munich.

Mobilisé en septembre 1939 au sein du 44e corps d'armée[1], il est fait prisonnier le et libéré en septembre 1943[1]. À l'inverse de la plupart des députés SFIO du département, il s'engage dans la Résistance et devient un des médecins des maquis[2] de Saône-et-Loire[1].

Président du Comité de la Libération de Montceau-les-Mines, il est élu maire de la ville en avril 1945. En octobre de la même année, il conduit la liste du Parti socialiste SFIO qui emporte deux sièges sur les six à pourvoir pour le département[1] à la Première Assemblée nationale constituante. Dès lors, il est reconduit à chaque élection jusqu'en 1958, étant à partir de le seul député socialiste d'un département où l'influence des anciens parlementaires de la Troisième République (élus de 1936 qui avaient voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940 et avaient été exclus de la SFIO en 1944) restait forte. Les événements de 1958 provoquent son hostilité au pouvoir « putschiste » du général de Gaulle, et au parti socialiste SFIO qui lui sert de « marche-pied » à la Chambre des députés. Il est battu aux élections de novembre 1958 dans la quatrième circonscription de Saône-et-Loire par le candidat gaulliste André Jarrot. Il quitte alors le Parti socialiste SFIO et est un des fondateurs du PSU du département sud bourguignon[3]. Réélu en 1959 à la Mairie de Montceau-les-Mines à la tête d'une liste d'Union de la gauche anti-gaulliste à laquelle participe le Parti communiste, il subit en 1965 une défaite face à André Jarrot. Il meurt trois années plus tard, à 64 ans.

Notes et références

  1. a b c d e et f Biographie sur le site de l'Assemblée nationale.
  2. Dictionnaire des parlementaires français, 1940 - 1958, volume 5, La Documentation française, Paris, 2005
  3. Ouvrage collectif, Le PSU vu d'en bas, (réseaux sociaux, mouvement politique, laboratoire d'idées, années 1950 - années 1980), Presses universitaires de Rennes, 2010. Pages 221-231, chapitre Saône-et-Loire et Yonne, deux fédérations pour un échec.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes