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AfrotroniX

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Caleb Rimtobaye
Caleb Rimtobaye, et son personnage Afrotronix, recoivent le prix du meilleur DJ africain 2018.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Caleb RimtobayeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activité
Autres informations
Distinctions
All Africa Music Award for Artiste of the Year (d) ()
All Africa Music Award for Best African DJ ()Voir et modifier les données sur Wikidata


AfrotroniX est un personnage appartenant à l'univers afrofuturiste de la musique pop. Créé et développé par le musicien Caleb Rimtobaye, le personnage fait sa première apparition en 2014. Incarné sur scène par l'artiste, arborant un casque et une combinaison, il inscrit la musique africaine dans l'ère de la création numérique en fusionnant la musique électronique à des rythmes africains et au blues touareg. Allégorie de l'Afrique nouvelle, AfrotroniX tend à déconstruire l'image communément véhiculée du continent africain.

Historique

Caleb Rimtobaye est un musicien et chanteur natif de Bedaya, dans le sud du Tchad. Il s'est installé au Canada en 2001 à la faveur d’un concours musical pour les IVe Jeux de la Francophonie : le groupe de musique qu'il a constitué au Tchad avec quatre de ses frères, H'Sao, fait en effet partie des finalistes. La découverte de Montréal et du Québec est déterminante. En 2011, un titre, L’Afrique se relève, fait référence au Printemps arabe et est une invitation au soulèvement contre tous les régimes locaux pesant sur la créativité des africains. Mais après 13 ans d'enregistrements d'albums et de spectacles, l'étiquette «Musiques du monde» lui semble de plus en plus restrictive et inadaptée. En 2014, pour sortir ses créations de cette étiquette qui leur est apposée, il crée le personnage d'AfrotroniX. Il fusionne la musique électronique à des rythmes africains et au blues touareg, et s'appuie sur un monde scénique qu'il veut résolument futuriste, avec un personnage doté d'un casque appelé afroton qui lui cache le visage, et habillé d'une combinaison. L'ensemble évoque visuellement un univers entre Star Wars, le film Tron et Daft Punk[1],[2],[3],[4].

Il s'entoure pour se faire de spécialistes des arts numériques tels que Jean-Sébastien Baillat, Guillaume Cardell ou Marc-André Cossette. Sacré «meilleur DJ africain» aux All Africa Music Awards (Afrima), en au Ghana, pour son spectacle baptisé NomadiX[5], Caleb Rimtobaye entreprend un ensemble de tournées, notamment sur les scènes électro de New York, Chicago, Ottawa, Mexico, Sao Paulo, N’Djamena, Rabat, Dodoma (Tanzanie) ou Praia (Cap-Vert). Le , il se voit décerner le prix canadien Gala Dynastie du meilleur artiste, destiné à récompenser « l’excellence black du Québec »[3], et, un peu avant, celui de meilleur DJ africain de l'année 2018 lors des All Africa Music Awards à Accra, au Ghana[6].

Il a travaillé à plusieurs reprises avec la griotte Djely Tapa, d'origine malienne, installée également à Montréal, et a produit et réalisé son premier album, Barokan[7],[8],[9].

Vidéographie

À ce jour, la société de production Sia, créée par Caleb Rimtobaye, a produit 4 clips vidéos :

  • Azaba réalisation Dono Bei, abordant le thème de la prostitution, il est censuré au Tchad ;
  • Petit pays, réalisation Mat Rich, thème : déclaration d'amour au Tchad ;
  • Sinon mon pays va tomber, réalisation Seif Abdelkerim, Mat Rich, thème : un appel à la mobilisation civile ;
  • Soudani, réalisation Mat Rich;
  • Solso Réalisation, tournage et montage : Victorine Yok-Thot Sentille Thème: Activisme;

Références

  1. Léon Pajon, « Musique : AfrotroniX, la bande-son de l’Afrique 2.0 », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne).
  2. Véronique Le Jeune, « AfrotroniX, ambassadeur de l'afrofuturisme », France Info,‎ (lire en ligne).
  3. a et b Sandrine Berthaud-Clair, « AfrotroniX, musicien panafricain du futur », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. « AfrotroniX: Le son du futur », Metro,‎ (lire en ligne).
  5. « NomadiX, AfrotroniX », sur Le Devoir.
  6. « AfrotroniX, l’obsession d'un Tchad futuriste », Radio France internationale,‎ (lire en ligne).
  7. Marie-Lise Rousseau, « Djely Tapa: Au-delà des frontières », Métro,‎ (lire en ligne)
  8. Philippe Renaud, « Djely Tapa à Nuits d’Afrique: à feu doux », Le Devoir,‎ (lire en ligne)
  9. Alain Brunet, « Djely Tapa à la conquête de nouveaux territoires », La Presse,‎ (lire en ligne)

Liens externes