Helene Schjerfbeck
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Sépulture | |
Nom de naissance |
Helena Sofia Schjerfbeck |
Pseudonyme |
Helene Schjerfbeck |
Formation | |
Activité | |
Fratrie |
Mouvement | |
---|---|
Personnes liées |
Helena Westermarck (ami ou amie), Maria Wiik (ami ou amie), Ada Thilén (ami ou amie) |
Genre artistique |
Helena Sofia (Helene) Schjerfbeck (prononciation en suédois de Finlande: /he.lɛːn ʃærv.bek/) (née le à Helsinki – morte le à Saltsjöbaden) est une artiste peintre finlandaise[1],[2].
Biographie
Enfant prodige, Helene Schjerfbeck entre à onze ans à l' école de dessin de l'association des arts d'Helsinki dont les cours lui sont payés par Adolf von Becker qui décèle son talent. Elle y fait la connaissance d'Helena Westermarck.
Le , le père d'Helene Schjerfbeck meurt de la tuberculose et sa mère prend des pensionnaires pour assurer la subsistance de la famille. Un an après, Helene sort diplômée de l'école de dessin de l'association des arts.
Elle poursuit ses études dans l’école privée d'Adolf von Becker. Le professeur G. Asp lui paye les frais d'études et Adolf von Becker lui enseigne personnellement les techniques françaises de peinture à l'huile.
En 1879, à 17 ans, Helene Schjerfbeck gagne le troisième prix d'un concours organisé par l'association des arts de Finlande.
Fin 1880, grâce à une bourse, elle poursuit sa formation académique à Paris, dans les rares ateliers libres ouverts aux femmes, elle peint avec Helena Westermarck, puis elle suit les enseignements de Léon Bonnat à l'école de Mme Trélat de Vigny[2]. En 1881, elle étudie à l'académie Colarossi à nouveau avec Helena Westermarck.
En 1882 et 1884, elle expose au salon parisien des Champs-Élysées. Obtenant une autre bourse elle passe quelques mois à Meudon et quelques autres à Concarneau. Elle repasse brièvement à l'Académie Colarossi avant de retourner au manoir de la famille Adlercreutz en Finlande et elle voyage en Finlande pour peindre et étudier.
En 1884, elle revient avec Helena Westermarck à l'académie Colarossi pour y travailler. En 1887, elle se rend à St Ives dans les Cornouailles. Elle y peint le Convalescent qui gagne la médaille de bronze de l'exposition universelle de Paris de 1889.
Elle opte alors pour un naturalisme que sert une grande virtuosité technique lui valant de précoces succès. Cette période est marquée par de nombreux voyages : Bretagne, Angleterre [3], Russie, Italie.
Dans les années 1890, Helene Schjerfbeck enseigne régulièrement à l'école de dessin de l'association des arts. Hilda Flodin, une de ses élève, se souviendra particulièrement d'elle[4]. En 1901, Schjerfbeck devient trop malade pour enseigner et elle abandonne son poste en 1902. Elle s'installe alors à Hyvinkää pour y prendre soin de sa mère. À la fin du XIXe siècle, dans une Finlande luttant pour l'indépendance, son refus du romantisme national dont Akseli Gallen-Kallela a pris la tête la marginalise. Une santé fragile depuis son enfance l'amène alors à s'installer à Hyvinkää, à une cinquantaine de kilomètres d'Helsinki dont elle a été absente durant quinze ans. C'est dans cet isolement voulu qu'elle élabore son propre langage, épurant son écriture sur la base du réalisme auquel elle reste fidèle. Cette ascèse picturale s'appuie sur une attention à son environnement, peignant son entourage, les ouvrières de l'usine locale ou plus tard les infirmières du sanatorium, des paysages et des natures mortes intimes qui sont comme autant de méditations faisant échos aux autoportraits où, à la fin de sa vie, elle traque les progrès de l'âge, de la maladie et l'approche de la mort.
Elle meurt au sanatorium de Saltsjöbaden en Suède, pays où elle s'était réfugiée lors de la guerre de Continuation, second conflit armé opposant la Finlande et l'URSS.
Famille
Helene Schjerfbeck est la sœur de l'architecte Magnus Schjerfbeck.
Œuvres (sélection)
Helene Schjerfbeck a peint de nombreuses œuvres dont une grande partie est exposée à la galerie nationale de Finlande[5].
- Linge à sécher (1883)
- Funérailles à Pont-Aven (1884)
- La Porte (vue intérieure de la chapelle de Nizon) (1884)
- Jeune bigoudène (1884)
Galerie
-
Chaussons de danse (1882).
-
Garçon nourrissant sa petite sœur (1883).
-
Portrait d'une jeune fille (1886).
-
Portrait d'une fillette (1887).
-
Sur le chemin de l'église (1900).
Exposition
- Paris, Musée d'art moderne de la ville de Paris[1], du au
Notes et références
- Frank Claustrat, « Helene Schjerfbeck, franc-tireur de la peinture moderne Connaissance des arts »,
- (en) « Schjerfbeck, Helene (1862–1946) », Suomalaisen Kirjallisuuden Seura (consulté le )
- (où elle se lie avec Marianne Stokes)
- (sv) von Bonsdorff, « Flodin Hilda », Uppslagsverket Finland (consulté le )
- (fi) « Schjerfbeck, Helene », galerie nationale de Finlande (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Albert Edelfelt et Helene Schjerfbeck en France
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressource relative à la musique :