François Lobjoy
François Lobjoy | |
Fonctions | |
---|---|
Président du Corps législatif | |
– | |
Prédécesseur | Jean-François Joseph Marcorelle |
Successeur | Pierre-Antoine Rabaut-Dupuis |
député de l'Aisne au corps législatif | |
4 nivôse an VIII – | |
député de l'Aisne au conseil des Anciens | |
22 germinal an V – | |
député de l'Aisne à l'Assemblée nationale législative | |
– (1 an et 12 jours) |
|
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Brancourt |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Colligis |
modifier |
François Lobjoy (parfois orthographié Lobgeois ou Lobjois), né le à Brancourt et mort le à Colligis, est un homme politique français de la Révolution française, président du corps législatif sous le Consulat.
Biographie
François Lobjoy nait à Brancourt, dans le futur département de l'Aisne, le 25 septembre 1743. Il est le fils de François Lobjoy, marchand mercier[1]. Amateur de littérature[1], il entre à l'université avant d'entrer en politique[2].
Il se rallie avec enthousiasme aux idées de la Révolution française et est élu dès 1790 maire de Colligis[1].
Il est élu député de l'Aisne à l'Assemblée nationale législative le 8 septembre 1791[1]. Au cours de la session il reste très discret[2],[3] et présente un rapport pour demander au ministère des Affaires étrangères la communication de pièces officielles[1].
Son mandat finit le 20 septembre 1792 et François Lobjoy retourne dans son département où il occupe, de 1792 à l'an II la fonction de vice-président de son district, tout en se tenant à l'écart des évènements de la Terreur[1]. Il revient à la politique sous le Directoire et est élu au Conseil des Anciens le 22 germinal an V, par 183 voix sur 205 votants[1]. Il fait de nouveau preuve d'une grande discrétion au sein de cette assemblée[2]. Il adhère finalement au coup d'État du 18 brumaire[1].
Son ralliement lui ouvre les portes du corps législatif où le Sénat conservateur le nomme pour représenter l'Aisne le 4 nivôse an VIII[1] lors de la première nomination de député dans cette assemblée. Sa carrière politique atteint son apogée lors de son élection à la présidence du corps législatif le 21 avril 1802, fonction qu'il occupe jusqu'au 6 mai[2]. Cette élection ne lui permet cependant pas particulièrement de se distinguer[3]. Lors de ses quinze jours de présidence, le corps législatif vote des projets de lois sur l'instruction publique, le droit pénal et sur des problèmes financiers[2],[3]. L'annonce de la Paix d'Amiens lui permet de se distinguer par un discours où il compare le premier Consul à Alexandre le Grand[3]. C'est sous son impulsion que le mode de scrutin du corps législatif est réformé lors de sa présidence pour diminuer le temps pris par les opérations de comptage[2].
Après sa présidence, François Lobjoy reste membre du corps législatif et est réélu le 17 février 1807[1], après avoir été fait membre de la Légion d'honneur le 26 novembre 1803[4]. En parallèle de ses activités politiques, il mène des recherches historiques visant à l'écriture d'une Histoire de l'histoire ancienne, dont le manuscrit ne sera jamais publié[2].
François Lobjoy meurt à Colligis le [1].
Notes et références
Bibliographie
- « François Lobjoy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition] [texte sur Sycomore]
- Fabien Menant, Les députés de Napoléon, Paris/Paris, Nouveau Monde éditions, , 512 p. (ISBN 978-2-84736-640-2)
- Philippe Séguin, 240 dans un fauteuil : la saga des présidents de l'Assemblée, Paris, Seuil, , 1086 p. (ISBN 2-02-025670-3), p. 711-712