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Camp de Mailly

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Exercice FLANDRES en 2011.

Le Camp de Mailly est situé à l'est la commune de Mailly-le-Camp, sur les départements de l'Aube et de la Marne.

Ce camp, d'une surface de 12 000 ha, a été créé en 1902. Il abrite le 5e régiment de dragons, régiment interarmes et préfigurateur SCORPION ainsi que le Centre d’entraînement au combat-1er Bataillon de chasseurs (CENTAC/1er BC), unité chargée d'évaluer la capacité opérationnelle des unités de combat de l'armée française. Au sud du camp, se situe l'usine de destruction d'armes chimiques du programme SECOIA.

Historique

Russes au camp de Mailly.
Soldats sénégalais au camp de Mailly tableau de Félix Vallotton

Le camp a été créé en 1902. Il fut très utilisé lors de la Première Guerre mondiale, en particulier pour équiper et entrainer le Corps expéditionnaire russe en France en 1916, le général Maitrot y était commandant d'Armes.

Dans la nuit du 3 au 4 mai 1944, le camp, occupé et utilisé par l'armée allemande, est presque entièrement détruit par un bombardement de la R.A.F.

De 1972 à 1993, le camp hébergea le 3ème Régiment d'artillerie (3ème RA), unité nucléaire tactique équipée du missile Pluton.

Centre d’entraînement au combat

Chef de char de la 3e compagnie du 2e groupe de chasseurs sur son AMX-10P lors d'un exercice NBC dans le camp de Mailly en 1989.
Une batterie du 3e régiment d'artillerie défilant au camp de Mailly en 1989.

Créé en 1996 après trois années d'expérimentation, le "Centre d’entraînement au combat" est une formation de l'armée de terre dédiée à l'entraînement tactique des compagnies et des escadrons de combat de l'armée de terre.

Regroupant 300 militaires et civils, le centre s'appuie sur un triptyque et un concept :

  • une force adverse permanente (la FORAD) composée de soldats professionnels issus de toutes les armes et provenant du 5e régiment de dragons.
  • des équipements de simulation installées sur les hommes et les blindés, et qui restituent les effets des armes (le tir mais aussi le fait d'être pris à partie) et le service de l'arme. S'appuyant sur la technologie du laser, cela consiste à restituer d'une part le bon emploi de l'arme (si tu ne vises pas, tu ne fais pas but), d'autre part les effets des tirs (neutralisation du blindé ou du soldat par des sons ou des lumières)
  • un système d'arbitrage et de contrôle qui fonctionne grâce à la localisation par GPS des unités contrôlées, un suivi d'arbitrage de terrain à base de cadres expérimentés.

Ce triptyque est contrôlé depuis un centre de conduite dans lequel une équipe d'analystes décortique les phases de combat et conduit des briefings chaque soir.

Le concept s'appuie sur la double action, totalement différent de la notion de plastron. La force adverse est équipée de simulateurs, reçoit un ordre et essaye de gagner. La double action restitue donc parfaitement sur la confrontation des volontés, phénomène classique de la guerre. Le chef qui gagne est celui qui réfléchit, comprend, décide et conduit plus vite que son adversaire.

Le centre d'entraînement au combat utilise le camp de manœuvre de Mailly. Le terrain est adapté en permanence (il est modélisé) en fonction du scénario envisagé. Vingt exercices sont conduits par an, chaque exercice durant deux semaines. Pendant chaque exercice, ce sont trois sous-groupements tactiques interarmes (unités à base d'infanterie ou de blindés renforcées de génie, d'observateurs d'artillerie et de contrôleur aérien avancés, depuis peu de drones, de guerre électronique, d'équipe cynotechniques, etc.) qui sont simultanément engagés.

Un PC de régiment avec ses moyens de commandement est en général déployé pour jouer le rôle du commandant de bataillon et animer l'action d'ensemble. Depuis quelques années, l'appui aérien est quasiment systématisé.

Chaque unité ressort avec une appréciation de ses points forts et de ses points faibles. Les unités passent en moyenne une fois tous les deux ans et demi. Depuis deux ans, les unités partant en Afghanistan sont systématiquement évaluées au CENTAC.

Sur le plan de l'organisation, le CENTAC est un centre d'entraînement composé de cadres expérimentés. Au plan des traditions, il a successivement reçu la garde des emblèmes du 3e régiment d'artillerie, puis du 4e régiment de dragons jusqu'en 2009. Il fut ensuite dépositaire de la garde de l'étendard du 5e régiment de dragons. Depuis le 1er juillet 2016, il est renommé CENTAC - 1er bataillon de chasseurs et en prend le fanion ainsi que les attributs et traditions [1].

Notes et références

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Julie Ludmann et Pierre-Yves Nicolas, Bleu FORAD : Les Forces Adverses au CENTAC, Military-Photo-Report
  • Julie Ludmann et Pierre-Yves Nicolas, Exercice Humières : GTIA au Centre d'Entrainement au Combat, Military-Photo-Report

Liens externes