Baies roses
Baies roses
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Poivre rose | |
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Fruits de Schinus terebinthifolius. | |
Espèces | Schinus molle Schinus terebinthifolius |
Famille | Anacardiaceae |
Partie utilisée | Fruits (drupes) |
Origine | Amérique du Sud |
Codex Alimentarius | HS 3325 |
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Les baies roses, souvent appelées à tort « poivre rose », sont les fruits de plusieurs espèces d'arbustes du genre Schinus qui sont utilisés comme épice.
Dénominations
Les termes « poivre rose » et « baies roses », utilisés sans autre précision, peuvent qualifier les fruits de Schinus molle ou de Schinus terebinthifolius[1],[2],[3],[4]. Ils sont par ailleurs inexacts, puisque ces arbustes n'ont aucun lien avec les poivriers, et que ces fruits ne sont pas des baies, mais des drupes[5].
Les deux espèces, toutes deux appelées faux-poivrier [1] ou poivrier d'Amérique [6],[4], portent également plusieurs autres noms vernaculaires :
- Schinus molle : poivrier du Pérou[6], poivrier de Californie[6], poivrier sauvage[6], molée des jardins[6] ;
- Schinus terebinthifolius : poivrier du Brésil[2],[7], poivrier de Bourbon[réf. souhaitée][8]
En France, seuls les fruits de Piper nigrum peuvent porter l'appellation « poivre » (poivres vert, blanc, rouge, noir, gris) ; les fruits provenant d'autres espèces du genre Piper, ou d'autres genres, ne peuvent être commercialisés sous la dénomination « poivre » que moyennant l'ajout d'un qualificatif d'origine[9].
Production
Île de la Réunion, Amérique du Sud, Floride, Madagascar, Nouvelle-Calédonie, Brésil.
La meilleure qualité est désignée sous le nom de Calibre A+ ; les baies sont alors homogènes et en pleine maturité. Seulement 5 % de la récolte répond à ce calibre spécifique, destiné aux grands chefs. Les principaux producteurs mondiaux sont le Brésil et Madagascar.
Usages et toxicité
Les baies roses sont indigestes[10]. En trop grandes quantités, elles peuvent devenir toxiques : une douzaine de grains par plat est une mesure raisonnable. Ceci a amené la FDA à l'interdire en 1982[11]. Cette interdiction a été levée peu après.
La baie rose entre aussi dans la composition de certains parfums.
Propriétés médicinales
La baie rose possède des propriétés anti-inflammatoires, antiseptiques et antispasmodiques. Elle aide à soulager les douleurs des rhumatismes et des articulations. Elle aide aussi à nettoyer les voies respiratoires et les troubles de la digestion. Le poivre rose a aussi des vertus vasoconstrictrice.[12]
Notes et références
- Commission du Codex Alimentarius, chap. VIII, partie A « Projet et avant-projet de révision de la classification des produits destinés à l'alimentation humaine et animale : Classe A, Produits d'alimentation primaire d'origine végétale ; Type 05, Herbes condimentaires et épices », dans Rapport de la cinquantième session du comité du codex sur les résidus de pesticides, Haikou, République populaire de Chine, , 128 p. (lire en ligne), p. 76 - 99.
- Organisation internationale de normalisation (ISO), Norme internationale 676 : Épices — Nomenclature botanique, Genève, , 2e éd., 21 p. (présentation en ligne).
- Définition de « poivre rose » d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
- Noms en français de Schinus terebinthifolius, d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen. [lire en ligne]
- Gayet 2010.
- Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. [lire en ligne]. Montpellier, France, Cirad.
- « Schinus terebinthifolia Raddi, 1820 », sur Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
- « Baie rose son histoire », sur Arts Délices (consulté le )
- « Poivre », sur Larousse Cuisine (consulté le ).
- Katherine Khodorowsky, Épices : Sublimez vos plats préférés, Dunod, , 240 p. (ISBN 978-2-10-074977-5 et 2100749773, lire en ligne), p. 27.
- (en) Burros, Marian. “FDA and French disagree on pink peppercorn's effects”, The New York Times, publié le 31 mars 1982.
- « Poivre rose », sur Sowé Lab (consulté le )
Bibliographie
- Mireille Gayet, « Baies roses », dans Grand traité des épices, Éditions Le Sureau, , 232 p. (ISBN 978-2-911328-90-9 et 2-911328-90-6, OCLC 808342419, lire en ligne), p. 49-51.