Aller au contenu

Balthazar de Bonnecorse

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 9 septembre 2021 à 15:35 et modifiée en dernier par Huster (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Balthazar de Bonnecorse
Fonctions
Échevin
Marseille
-
Consul de France
Biographie
Naissance
Décès
Activité

Balthazar de Bonnecorse, né à Marseille le [1] et mort en 1706, est un poète français.

Biographie

Balthazar de Bonnecorse, né à Marseille, a été consul de France au Caire et à Seyde dans l'actuel Liban. Il fut plus tard premier échevin de la ville de Marseille du au [2]. Il est surtout connu comme poète ayant fait l'objet d'attaques d'une sévérité extrême de la part de Nicolas Boileau.

Bonnecorse fait la connaissance de Georges de Scudéry lorsque ce dernier est nommé en 1642 gouverneur du fort Notre-Dame de la Garde à Marseille. Il lui remet le manuscrit de son premier recueil de vers, La Montre d'Amour que son protecteur fait imprimer à Paris en 1666. Il s'agit d'une suite de vingt-quatre madrigaux chacun se rapportant sur l'emploi amoureux des heures de la journée. Ce genre de littérature horripilait le sérieux Boileau qui en fit la satire dans Le Lutrin. Bonnecorse, blessé, répliqua par une méchante parodie, Le Lutrigot qui parut en 1686. Boileau, froissé à son tour, répliqua par cette épigramme « à MM. Pradon et Bonnecorse, qui firent en même temps paraître contre moi chacun un volume d'injures » :

Venez, Pradon et Bonnecorse,
Grands écrivains de même force,
De vos vers recevoir le prix ;
Venez prendre dans mes écrits
La place que vos noms demandent.
Linière et Perrin vous attendent[3].

Bonnecorse ne fit plus parler de lui, sa défaite s'expliquant non seulement par le triomphe du classicisme, mais aussi par la montée en puissance des écrivains professionnels assez mal disposés à l'égard des poètes occasionnels[4].

L'historien Paul Masson précise, dans son dictionnaire biographique de l'Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, que Balthazar de Bonnecorse avait un fils qui, envoyé à Tripoli comme négociateur, fut pris et fait esclave en 1682[5].

Publications

Armoiries

Les armes Balthazar de Bonnecorse sont : « D'azur au lion d'or tenant une fleur de lys du même[6] »

Notes et références

  1. Acte de baptême à Marseille (paroisse Saint-Laurent), vue 19/29.
  2. Octave Teissier, Armorial des échevins de Marseille de 1660 à 1790, Marseille, Marius Olive, , 183 p. (OCLC 79641950, BNF 31440807), p. 23
  3. Nicolas Boileau, Épigramme XVII.
  4. Olivier Boura, Dictionnaire des écrivains marseillais, Marseille, Gaussen, , 413 p. (ISBN 978-2-35698-105-9, OCLC 999849436, BNF 45309455), p. 94
  5. Paul Masson, Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, vol. IV (deuxième partie) : Dictionnaire biographique des origines à 1800, Paris et Marseille, Honoré Champion et Archives départementales des Bouches-du-Rhône, , 515 p., p. 87
  6. Octave Teissier, Armorial des échevins de Marseille de 1660 à 1790, Marseille, Marius Olive, , 183 p. (OCLC 79641950, BNF 31440807), p. 92

Bibliographie

Liens externes