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Jules Lardière

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Jules Lardière
Naissance
Falaise (Calvados)
Décès (à 47 ans)
Corbie (Somme)
Nationalité France française
Profession
Industriel du textile
Autres activités

Jules Lardière (parfois écrit Lardières), né à Falaise (Calvados)[1] le , mort à Corbie (Somme), le [2] était un industriel, journaliste, haut fonctionnaire et homme politique français.

Biographie

Jeunesse et formation

Jules Lardières, issu d'une famille d'industriels du textile de Normandie, fut élève au lycée Henri-IV de Paris. Il obtint le baccalauréat ès lettres en 1845. Il travailla ensuite dans la filature de coton de son père,Pierre Lardière, à Falaise, puis s'engagea en politique.

L'engagement républicain

De conviction républicaine radicale et libre-penseur, il devint l'ami de Ledru-Rollin et partisan de Gambetta. Il protesta contre le coup d'État du 2 décembre 1851, et s'exila à Genève. Il rentra en France l'année suivante, où il reprit le travail à Falaise, puis il fut employé d'une bonneterie à Paris. Il acheta en 1862 une fabrique de bonneterie à Fouilloy dans la Somme.

Fixé dans la Somme, il fonda, en 1869, avec René Goblet et Frédéric Petit, le quotidien Le Progrès de la Somme, journal républicain de gauche de tendance radicale[3].

Préfet de la Défense nationale

Fouilloy (Somme), monument à Jules Lardières

Nommé par le Gouvernement de la Défense nationale préfet de la Somme, le , il démissionna le pour être candidat aux élections, mais retira sa démission et reprit sa fonction le . Il était alors président du Comité militaire de défense. La ligne de la Somme tint jusqu'au , quand les armées prussiennes traversèrent la Somme à Corbie. Lardière installa le la préfecture à Abbeville, tandis que l'occupant prussien nommait en Sultzer préfet à Amiens. Après l'armistice du , Abbeville fut cédée aux Prussiens, et Lardière déplaça le siège de l’administration départementale à Rue[4]. Le , il démissionna de ses fonctions pour être candidat aux élections législatives du dans la Somme, mais ne fut pas élu. Le jour des élections, les Prussiens saisirent toutes les archives administratives et fermèrent les bureaux de Rue. La préfecture de la Somme fut alors transférée à Boulogne-sur-Mer où elle resta jusqu’au [5].

Élu local

En , il fut élu membre du conseil général de la Somme pour le canton de Corbie. Maire de Fouilloy et conseiller général de 1871 à 1873, il démissionna pour protester contre les mesures d’ordre moral prises par le gouvernement. Il redevint maire de Fouilloy en 1876[6].

Hommages

  • Amiens, Corbie et Fouilloy, ont donné le nom de Jules Lardière à une rue.
  • À Fouilloy, un monument a été érigé à sa mémoire, près de l'église.

Bibliographie

Articles connexes

Notes et références

Notes

Références

  1. Vincent Wright, Éric Anceau, Jean-Pierre Machelon et Sudhir Hazareesingh, Les préfets de Gambetta, Paris, Presses Paris Sorbonne, , 482 p. (ISBN 978-2-84050-504-4 et 2-84050-504-5, lire en ligne), p. 270
  2. http://recherche.archives.somme.fr/ark:/58483/a011261413208lyy1Wj/1/1
  3. Gauthier Jumel, Jules Lardière, in: Généalogie et Histoire Locale, Histoire Locale dans la Somme, Picardie, Bretagne et Limousin
  4. Ferdinand Mallet, Abbeville pendant l'invasion - 19 juillet 1870 - 5 juin 1871,Collection XIX, 17 nov. 2016
  5. Baron Albéric de Calonne, Histoire de la ville d'Amiens, Tome 3, 1906, p. 362 ss. [lire en ligne]
  6. Vincent Wright et al. (préf. Jean-Pierre Machelon), Les préfets de Gambetta, Paris, Presses de l’Université Paris-Sorbonne, , 482 p. (ISBN 978-2-84050-504-4, présentation en ligne)