Carolin Emcke

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Carolin Emcke
Carolin Emcke à la Foire du livre de Francfort en 2016.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (56 ans)
MülheimVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Spiegel-Verlag (d) (-)
Süddeutsche Zeitung
Die Zeit
Université YaleVoir et modifier les données sur Wikidata
Sites web
Distinctions

Carolin Emcke, née le à Mülheim en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est une journaliste et écrivaine allemande.

Biographie

Elle étudie la philosophie, les sciences politiques et l'histoire à Londres, Francfort-sur-le-Main (avec Jürgen Habermas) et à l'université Harvard[1] et bénéficie d'une bourse de la Studienstiftung des deutschen Volkes (destinée aux meilleurs étudiants en Allemagne). Elle a soutenu sa thèse de doctorat en philosophie sur le concept d'« identité collective » [2].

Vie professionnelle

Entre 1998 et 2006, elle est reporter de guerre au service international du Spiegel. Elle a couvert, entre autres, le Kosovo (1999 et 2000), le Liban (2000), l'Irak (2002-2003). Durant l'année 2003-2004, elle donne des cours de théorie politique à l'université Yale sur « la théorie de la violence » et « le témoignage des criminels de guerre ».

En 2004 paraît son livre Von den Kriegen - Briefe an Freunde (Sur les guerres : lettres à des amis, non traduit en français), élu livre politique de l'année 2005. Carolin Emcke y raconte ses souvenirs de guerre entre 1999 et 2003 [3].

Depuis 2007, elle travaille en indépendant pour le journal hebdomadaire Die Zeit. En 2010, elle est nommée « journaliste de l'année » par le magazine medium:online[4].

Thèmes de prédilection

Elle écrit et tient régulièrement des conférences sur la mondialisation, la théorie de la violence, le témoignage, l'homosexualité[5] (étant elle-même lesbienne), la photographie et les identités culturelles. Dans son texte Stumme Gewalt (Violence silencieuse) publié en 2008, elle raconte que son parrain Alfred Herrhausen, l'ancien porte-parole de la Deutsche Bank, a été tué le dans un attentat perpétré par la Fraction armée rouge (RAF). Elle demande qu'il soit permis aux meurtriers de parler, de passer aux aveux sans être punis pour « faire fondre le mur de glace qui enferme dans le silence les meurtriers et les victimes. »[6]. Cet appel à plus de dialogue dans la société lui a valu le prix Theodor Wolff.

Dans son livre autobiographique Wie wir begehren (Comment nous désirons) (2012), Emcke analyse la découverte de son homosexualité. Elle décrit son propre désir mais aussi l'exclusion sociale qu'elle a subie à la suite de son coming-out.

Son premier ouvrage traduit en français, Contre la haine. Plaidoyer pour l'impur, analyse les principes de la haine raciale, sexiste et sociale dans un essai mêlant réflexions philosophiques, pratique journalistique et littérature[7].

Prix et distinctions

Livres traduits en français

  • Contre la haine : plaidoyer pour l’impur [« Gegen den Hass »], trad. d’Elisabeth Amerein-Fussler, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Documents », 2017, 224 p. (ISBN 978-2-02-136533-7)
  • Notre désir, trad. Alexandre Pateau, Paris, Éditions du Seuil, 2018, 240p. (ISBN 9782021366785)
  • Quand je dis oui… [« Ja heisst ja und… »], trad. d'Alexandre Pateau, Paris, Éditions du Seuil, 2019, 132 p. (ISBN 978-2021428681)

Notes et références

  1. Goethe Institut Montreal
  2. (en) Biographie sur son site
  3. (de) Recensions sur perlentaucher.de
  4. (de) [1]
  5. (de) Texte paru dans Die Zeit sur les inégalités dont souffrent les homosexuels
  6. (de) Texte sur le site de Die Zeit
  7. Johanna Luyssen, « Carolin Emcke, résistante face aux violences modernes », Libération.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes