Adolf Helbok
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Parti national-socialiste des travailleurs allemands (à partir du ) Deutschfreiheitliche Partei (en) Parti populaire de la Grande Allemagne |
Adolf Helbok (né le à Hittisau, dans le Vorarlberg; † à Götzens, dans le Tyrol) est un historien et flokloriste autrichien. Théoricien racial engagé dans le nazisme, il considérait l'étude de la « communauté du sang » (völkische Blutsgemeinschaft) comme l'objet central de l'histoire[1].
Biographie
Adolf Helbok s'engagea comme volontaire dans l'armée austro-hongroise (1904–1905), puis étudia l'histoire et la littérature classique à l'université d'Innsbruck[2] et fut diplômé avec félicitations. Au cours de la Première Guerre mondiale, il travailla pour la Croix-Rouge dans le Vorarlberg. L'université d'Innsbruck lui octroya en 1919 l'autorisation d'enseigner l'histoire de l'Autriche et l'histoire économique. La même année, il épousa sa femme Dora, mais le couple resta sans enfants. Nommé professeur surnuméraire ad personam en 1924, il devint éditeur de la collection Volk und Rasse[3].
En 1933, il adhéra avec sa femme au parti nazi (cartes n°1.531.808 et 1.531.807). À l'issue de la Guerre civile autrichienne (1934), démis de ses fonctions d'enseignant, il émigra à Berlin, où il se consacra à la confection de son « Atlas de la race allemande. » Dès 1935, il devint professeur titulaire de la chaire d'histoire économique de l'Université de Leipzig. Ses recherches sur les manifestations de la colonisation allemande en Europe orientale s'inscrivent, comme celles de son compatriote Otto Brunner, dans la continuité de celles d'August Meitzen : les structures urbaines sont caractéristiques d'un mode de développement économique[4].
Il obtint que son collègue Fritz Ranzi soir rappelé du front de l'Est en 1942. Alors qu'il enseignait à Innsbruck depuis 1941, il fut, en raison de son activité de nazi, démis de ses fonctions le par le gouvernement régional provisoire du Tyrol. En 1950, l'université le plaça en retraite d'office.
Son « Histoire du peuple allemand » (Deutsche Volksgeschichte, 1964-67), publiée par l'éditeur Grabert-Verlag, très marqué politiquement, est toujours éditée.
Notes et références
- Laurenz Müller, Diktatur und Revolution: Reformation und Bauernkrieg in der Geschichtsschreibung des "Dritten Reiches" und der DDR, Lucius & Lucius 2004, p. 78
- Kösener Corpslisten 1930, 78, 134
- E Klee, Das Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945, Francfort-sur-le-Main, Fischer Taschenbuch Verlag,, (réimpr. 2e) (ISBN 978-3-596-16048-8), p. 242.
- Deutsche Siedlung. Wesen, Ausbreitung und Sinn. Halle (Saale), éd. Niemeyer, 1938 (Volk, vol. 5).
Œuvres
- Regesten von Vorarlberg und Liechtenstein bis zum Jahre 1260. (1920) Berne, éd. Wyss.
- Volkskundliche Gaben. John Meier zum siebzigsten Geburtstage dargebracht, Berlin, éd. de Gruyter, , « Die deutschen Stämme und die moderne Volksforschung », p. 54–67.
- Ernst Bargheer, Herbert Freudenthal (dir.) et Adolf Helbok, Volkskunde-Arbeit. Zielsetzung und Gehalte, Berlin, éd. de Gruyter, , « Die volksgeschichtliche Bedeutung des alten Ausbreitungsfeldes der germanischen Steinsetzung in Südwestdeutschland », p. 64–82.
- « Volk und Staat der Germanen. », Historische Zeitschrift, no 154, , p. 229–240.
- Die Ortsnamen im Deutschen, siedlungs- und kulturgeschichtlich betrachtet., Berlin, éd. de Gruyter, coll. « Göschen, vol. 573 », (réimpr. 1944).
- Deutsche Geschichte auf rassischer Grundlage. Halle (Saale), éd. Niemeyer, 1939 (Volk in der Geschichte, vol. 1).
- Das Böhmen und Mähren-Buch. Volkskampf und Reichsraum., Prague/Amsterdam/Berlin/Vienne, Volk und Reich, , 135–139 p., « Die Germanen in Böhmen und Mähren. ».
- Deutsche Volksgeschichte. Wesenszüge und Leistungen des deutschen Volkes. (1964–67, 2 vol.) Tübingen, éd. Verlag der Deutschen Hochschullehrer-Zeitung.
Bibliographie
- Gerhard Oberkofler, « In memoriam Adolf Helbok », Tiroler Heimat. Jahrbuch für Geschichte und Volkskunde, no 33, , p. 144-149.
- Wolfgang Meixner, Politisch zuverlässig – rein arisch – Deutscher Wissenschaft verpflichtet. Die geisteswissenschaftliche Fakultät in Innsbruck 1938–1945, Skolast, , 126–133 p., chap. 1-2 (« „... eine wahrhaft nationale Wissenschaft der Deutschen...“. Der Historiker und Volkskundler Adolf Helbok (1883–1968) »).
- Alexander Pinwinkler, Historische Bevölkerungsforschungen. Deutschland und Österreich im 20. Jahrhundert, Göttingen, Wallstein Verlag, , ici part. pp. 146-160.
- Karel Hruza (dir.) et Martina Pseditschek, Österreichische Historiker. Lebensläufe und Karrieren 1900–1945, vol. 3, Vienne etc., Böhlau, (ISBN 978-3-205-20801-3), « Adolf Helbok (1883–1968). "Ich war ein Stürmer und Dränger". », p. 185–312.
- Konrad J. Kuhn et Anna Larl, « Denkkontinuitäten, Austrifizierung und Modernisierungskritik. Adolf Helbok und die Volkskunde in Österreich nach 1945 », Österreichische Zeitschrift für Volkskunde, vol. LXXIII, no 2, , p. 241–273.
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- (de) « Helbok, Adolf », sur Austriaforum (consulté le )
- (de) « Publications de et sur Adolf Helbok », dans le catalogue en ligne de la Bibliothèque nationale allemande (DNB).
- (de) « Helbok, Adolf », sur Professorencatalog der Uni. Leipzig (consulté le )
- (de) Article de Sächsische Biografie
- « Helbok, Adolf », sur Sächsische Bibliographie (consulté le )