Chiffre de Delastelle

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Le chiffre de Delastelle - du nom de son inventeur, le Français Félix-Marie Delastelle (1840-1902), qui en avait décrit pour la première fois le principe dans la Revue du Génie civil en 1895, sous le nom de « cryptographie nouvelle » - utilise une grille de chiffrement/déchiffrement analogue à celle du carré de Polybe. Il repère les coordonnées de plusieurs lettres claires, mélange ces coordonnées, puis lit dans la grille les lettres chiffrées correspondant aux nouvelles coordonnées obtenues. Ce procédé est dit tomogrammique. Le Traité élémentaire de cryptographie de Delastelle, seul cryptographe civil important de l'époque, fut publié chez Gauthier-Villars en 1902.

La méthode de chiffrement se repose sur trois points : il faut tout d’abord regrouper les lettres du message choisi 5 par 5. C’est un principe dit tomogrammique, c’est-à-dire, un regroupement de caractères. Puis on note, sous chaque lettre, les coordonnées qui correspondent (en vertical). Et enfin, pour obtenir le message codé, il faut lire les coordonnées horizontalement. Le chiffre de Delastelle est très semblable à celui de Polybe.

Il existe deux variantes de ce chiffre, toutes deux dues à Delastelle, une à deux coordonnées et une à trois coordonnées[1]. D'après une étude réalisée en 2021, cette dernière aurait été utilisée dans les années 1970 par le tueur du Zodiaque pour certains de ses cryptogrammes[2].

Notes et références

  • Cet article contient tout ou une partie d’un document provenant du site Ars Cryptographica. L’auteur autorise Wikipédia à utiliser les textes présents sur son site si la source originale est mentionnée.
  1. (en) « The Bifid, the Trifid, and the Straddling Checkerboard », sur quadibloc.com.
  2. « Fayçal Ziraoui (2003) : l’X qui a décrypté les derniers codes de l’énigme du tueur du Zodiaque », La Jaune et la Rouge, no 764,‎ (lire en ligne), accès libre.

Annexes

Bibliographie