Jean et Pierre Chaffanjon

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Jean et Pierre Chaffanjon.

Jean Chaffanjon (né Jean, Marie, Ernest Chaffanjon le ) et Pierre Chaffanjon (né Pierre, Marie, Charles Chaffanjon le ) sont deux frères résistants originaires de Besançon en Franche-Comté.

Biographie

Jean et Pierre Chaffanjon sont deux frères nés à Besançon (Doubs). Ils tenaient la librairie créée par leur père au numéro 74, de la grande rue, au cœur de la capitale comtoise. Ancienne librairie Rambaud, ce commerce fut racheté par Eugène Chaffanjon en 1920, et s'est peu à peu imposé comme la plus importante librairie de la ville. C'est en 1936, qu'Eugène Chaffanjon décide de remettre le commerce à ses deux fils, Jean et Pierre[1].

Jean Chaffanjon habitait avec sa femme et ses trois enfants au deuxième étage du 74, de la grande rue et son frère Pierre, dans une villa cossue de Bregille avec son épouse et ses quatre enfants. À la suite de l'entrée en guerre de la France en 1939 et de l'occupation du pays peu après, les deux frères décident d'entrer dans l'Organisation de résistance de l'armée, groupe dont le chef régional est le colonel Jean Maurin. La librairie des frères devient alors un lieu d'échange de courrier, notamment pour le général ainsi qu'un lieu d'impression et de diffusion de documents utiles pour la résistance franc-comtoise[1].

Le vendredi à 10 heures, Jean Chaffanjon qui était alors au bureau de la librairie, voit débarquer des policiers allemands qui se mettent à fouiller tout le commerce. Après être montés dans l'appartement de Pierre Chaffanjon situé au-dessus de la librairie, les policiers arrêtent les deux frères[2] et les emmènent à la prison de la Butte, du au . Les deux frères envoient parfois des lettres à leurs familles, mais ne peuvent communiquer entre eux. Après avoir été transférés à Fresnes, puis à Compiègne, ils prennent la direction de l'Allemagne[1].

Le , les deux frères arrivent au camp de Struthof en Alsace, avec d'autres franc-comtois. Cependant, avec le débarquement de Normandie et l'avancée des alliés, le groupe de franc-comtois et les deux frères repartent de nouveau, le à Dachau en Bavière. Par la suite, les deux frères sont envoyés à Mauthausen puis à Melk. C'est dans cette dernière ville que Pierre Chaffanjon décède le , affaibli par la dysenterie. Son frère Jean mourut quant à lui le ,alors qu'il était transporté pour le camp de Mauthausen[1].

Le , une plaque commémorative pour les deux frères et pour les autres Bisontins disparus durant cette guerre est dévoilée au numéro 74, de la grande rue. Le gouvernement de la République française a attribué le aux deux frères la médaille de la Résistance à titre militaire, et le ils obtiennent la Légion d'honneur à titre posthume[1].

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Voir aussi

Notes et références

  1. a b c d et e (fr) Hector Tonon, Jean-François Culot, Marie-Édith Henckel, Annie Mathieu, Jacques Mathieu, Georges Bidalot, Jacqueline Bévalot, Paul Broquet, Jean-Claude Monti, Anne Porro, Jacques Breton, Jean-Claude Grappin, Pierre-Louis Bréchat, Yves Mercier et Pierre Riobé, Mémoires de Bregille (2e édition), Besançon, Cêtre, , 312 p. (ISBN 978-2-87823-196-0), page 265 à 267.
  2. Le même jour sont arrêtés les autres membres de leur réseau, dont le colonel Loichot.