Menk
Menk Մենք | |
Sous-titre : Revue littéraire arménienne | |
Pays | France |
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Zone de diffusion | France |
Langue | Arménien |
Genre | Revue littéraire |
Date de fondation | |
Date du dernier numéro | |
Ville d’édition | Paris |
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Menk (en arménien Մենք, littéralement « Nous ») est une revue littéraire arménienne éditée d' à à Paris[1],[2] par l'Imprimerie Araxes[3].
Historique
La revue paraît pour la première fois le . Ce premier numéro contient un manifeste signé par Nichan Béchiktachlian, Ghévont Méloyan, Hratch Sarkissian, Raphaël Zartarian, Haroutioun Frenkian, Vostanig, Kévork Kégharkouni, Nigoghos Sarafian, Puzant Topalian, Paylag Mikaélian, Archam Daderian, Zareh Vorpouni, Armen Lubin, Chavarch Nartouni et Vasken Chouchanian[4],[5]. En voici le texte, traduit en français par Krikor Beledian[5] :
« NOUS, soussignés, jeunes écrivains, avons constitué à Paris un groupe littéraire, « Nous », dont voici les objectifs :
- établir des liens étroits de camaraderie et renforcer l'esprit de sincère solidarité mutuelle, afin de servir d'une manière fructueuse la culture et la littératures arméniennes ;
- par notre solidarité et notre coopération même qui n'empêcheront jamais le développement libre et entier de la personnalité de chacun de nous, former un ciment liant tous les jeunes écrivains dispersés aux quatre coins du monde, et faciliter ainsi le développement et l'épanouissement d'une nouvelle littérature arménienne ;
- en recherchant en chacun des traits communs aux fils même du peuple, ainsi que des inspirations et des préoccupations, ouvrir la voie, explorer et donner forme, au cours du temps, à un manifeste général qui, tout en donnant entière liberté à la personnalité de chacun pourrait correspondre aux besoins de la culture arménienne. »
Cette revue est à l'origine d'un mouvement littéraire connu plus tard sous le nom d'« École de Paris »[6],[7]. Elle est animée par la volonté de créer une nouvelle littérature arménienne à travers l'espace mondial ; le texte liminaire du premier numéro affirme que les signataires se proposent avant tout « d’établir des liens étroits de camaraderie et de fortifier l’esprit de sincère solidarité mutuelle, afin de servir d’une manière plus fructueuse la culture et la littérature arméniennes »[8]. Les signataires revendiquent leur qualité d'artiste, s'insurgent contre la littérature du « sentiment national » arménien, et cherchent à donner une expression littéraire à leur expérience d'exilés jetée dans les grandes métropoles occidentales[9],[10].
Mais les premières dissensions apparaissent dès 1931 : Hagop Oshagan reproche notamment à la revue de manquer « le fond et le mystère arménien »[11] et la revue cesse de paraître après cinq numéros. On retrouve la signature d'une partie des auteurs de Menk dans la revue Mechagouyt[12].
- no 1, , [lire en ligne] ;
- no 2, , [lire en ligne] ;
- no 3, , [lire en ligne] ;
- n° 4-5, dernier trimestre de 1932, [lire en ligne].
Notes et références
- Jacqueline Pluet-Despatin, « Revue du monde arménien moderne et contemporain », Revue des revues, no 23, (lire en ligne)
- Krikor Beledian, « L'expérience de la catastrophe dans la littérature arménienne », Revue d'histoire arménienne contemporaine, no 1, , p. 127-197 (lire en ligne)
- Krikor Beledian 2001, p. 106.
- Menk, no 1, 20 avril 1931.
- Krikor Beledian 2001, p. 108.
- Anahide Ter-Minassian, Histoires croisées : Diaspora, Arménie, Transcaucasie, 1880-1990, Paris, Parenthèses, , 291 p. (ISBN 978-2-86364-076-0, lire en ligne), p. 77
- Claire Mouradian et Anouche Kunth, Les Arméniens en France : du chaos à la reconnaissance, Toulouse, Éditions De L'attribut, , 168 p. (ISBN 978-2-916002-18-7, lire en ligne), p. 49
- Krikor Beledian, « D’un exil à l’autre, les lieux disloqués : Littérature arménienne en France », Hommes & migrations, no 1288 « Langues et migrations », , p. 138-146 (lire en ligne)
- Vahé Ochagan, conférence donnée à l’École des hautes études en sciences sociales, Paris 8 novembre 1983, cité in Anahide Ter Minassian, Histoires croisées: diaspora, Arménie, Transcaucasie, 1880-1990, éditions Parenthèses, Paris, p. 77
- Talar Chahinian (trad. Georges Festa), « Littérature arménienne en diaspora – État des lieux I », sur armeniantrends.blogspot.com, The Armenian Reporter, (consulté le )
- Gaïdz Minassian, Arméniens : le temps de la délivrance, Paris, CNRS Editions, , 528 p. (ISBN 978-2-271-07926-8)
- Krikor Beledian 2001, p. 240.
- (hy) « ՄԵՆՔ », sur tert.nla.am
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1), chapitre II : « Une tentative de communauté littéraire : la revue Menk » (p. 105-129)
Liens externes
- Les numéros numérisés sont consultables sur le site de l'Union Catalog of Armenian Continuing Resources : (hy) « ՄԵՆՔ », sur tert.nla.am