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Rue Sénac-de-Meilhan

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Rue Sénac-de-Meilhan
Situation
Coordonnées 43° 17′ 52″ nord, 5° 23′ 01″ est
Arrondissement 1er
Quartier Thiers
Tenant Rue de la Bibliothèque
Aboutissant La Canebière
Morphologie
Type Rue
Longueur 312 m
Largeur m
Histoire
Création 23 avril 1855
Anciens noms Rue Sénac
Géolocalisation sur la carte : Marseille
(Voir situation sur carte : Marseille)
Rue Sénac-de-Meilhan

La Rue Sénac-de-Meilhan est une voie située dans le 1er arrondissement de Marseille et va de la rue de la Bibliothèque à la Canebière.

Historique

Gabriel Sénac de Meilhan

Elle doit son nom à Gabriel Sénac de Meilhan qui fut intendant de Provence de 1773 à 1775 et contribua à l’aménagement du quartier. La première partie de son nom est donné à la présente rue qui s’appelait seulement rue Sénac. La deuxième partie du nom est donnée aux Allées de Meilhan, promenade créée par délibération du [1]. Ces Allées de Meilhan étaient également appelées Cours des Lyonnaises à cause d’un couvent du tiers ordre de Saint-François dépendant de la maison de Saint-Élisabeth de Lyon et établi à l’emplacement du théâtre du gymnase. Par délibération du les Allées de Meilhan sont ajoutées à la Canebière[2] qui forme alors une avenue allant du Vieux Port à l’église des réformés. Le nom complet de Sénac de Meilhan peut alors être donné à la rue.

Monuments remarquables

  • A un numéro inconnu a vécu l'architecte Olivia Chaumont[3].
  • Au n° 10 : immeuble qui accueillait dans les années 1910 et 1920 le siège de la filiale marseillaise de la Compagnie générale française de tramways[4].
  • Au n°12 : immeuble où s'est éteint le peintre Adolphe Monticelli à l'âge de 61 ans. Ce dernier a notamment influencé Vincent van Gogh bien qu'il reste méconnu du grand public.
  • Au n° 37 : immeuble où se trouvait le cabinet du docteur Pierre Bougrat qui est accusé du meurtre d’un de ses patients, Jacques Rumèbe. En 1927, à l’issue d’un procès, il sera condamné sans preuve formelle aux travaux forcés à perpétuité. Il sera envoyé au bagne de Cayenne d’où il s’évadera. Il termine sa vie au Venezuela où il devient le médecin des pauvres qui lui portent la plus grande estime[5]. Cette vie hors du commun fait penser à celle de Henri Charrière, auteur du livre Papillon.
  • Au n°30 : immeuble cossu, construit en 1881 à la place des anciens numéros 28 et 30, par une famille de capitaines marins. Joseph Thierry, alors avocat (il deviendra plus tard député puis ministre), y a habité à la fin du XIXe siècle. Début XXe, la famille du docteur Avierinos s'y installe avec ses enfants ; leur fils Fernand restera longtemps l'ami de lycée de Marcel Pagnol.
  • Au n°81 : immeuble où se trouve à partir de 1975 le local du planning familial marseillais. Il s'agit du pôle féministe marseillais, dont le noyau s'est étendu durant les évènements de mai 68 en Provence, et qui organise le ralliement des féministes aux groupes communistes et socialistes[6].

Immobilier

Le prix moyen de l’immobilier de la rue Sénac de Meilhan à Marseille était de 2 351 €/m2 pour un appartement au , et est passé à 2 465€/m² en 2020, avec des pics à plus de 4500€/m²[7].

Bibliographie

  • André Bouyala d’Arnaud, Évocation du vieux Marseille, les éditions de minuit, Paris, 1961.
  • Adrien Blés, Dictionnaire historique des rues de Marseille, Ed. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989, (ISBN 2-86276-195-8).
  • Augustin Fabre, Les rues de Marseille, édition Camoin, Marseille, 1869, 5 volumes

Références

  1. Adrien Blès, La Canebière dans le temps et dans l’espace, éditions Jeanne Laffitte, Marseille, 1994, p. 64 (ISBN 2-86276-250-4)
  2. Pierre Gallocher, Zigzags dans le passé, Tacussel, Marseille, 1989, Tome 2, p. 22
  3. Olivia CHAUMONT, D'un corps à l'autre, Groupe Robert Laffont, , 220 p. (ISBN 978-2-221-13478-8, lire en ligne)
  4. Marseille (France) Institut colonial, Exposition colonial, Marseille, 1922 : Congrés de la production coloniale. Comptes-rendus du Contrés. Rapports et études, Commissariat général de l'exposition, Institut colonial, (lire en ligne)
  5. Christian Dedet, Le secret du Dr. Bougrat, édition Phébus, Paris, 1988
  6. Olivier Fillieule et Isabelle Sommier, Marseille années 68, Presses de Sciences Po, , 600 p. (ISBN 978-2-7246-2227-0, lire en ligne)
  7. Estimation de Meilleuragent.com