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Portugal : tentative d’une politique de création de manufacture, conduite par Luis de Meneses, comte de Ericeira et Duarte Ribeiro de Macedo, ambassadeur à Paris. Après son abandon en 1680, en partie à cause de l’or brésilien, le gouvernement portugais admet le principe de l’importation de produits manufacturés anglais contre l’exportation de produits primaires comme l’huile, le vin et le sel.
Angleterre : la collecte des impôts, préalablement affermée, est assurée directement par l’État à partir de 1670-1680, ce qui rassure les financiers.
La valeur annuelle des quatre flottes marchandes néerlandaises revenant de Batavia, Cadix, Smyrne et Arkangelsk atteint 50 millions de florins.
Au Québec, Mgr de Laval attaque le principe des ventes d’alcools aux indigènes par les commerçants et les coureurs des bois.
France
1672 :
accroissement de la charge fiscale liée à la guerre jusqu’à la fin du règne de Louis XIV.
développement de la flotte de guerre : 120 vaisseaux de ligne (18 en 1661), 30 frégates, 20 brûlots et 24 flûtes[1].
l’armée française compte 120 000 hommes[2]. Pendant la guerre de Hollande (1672-1678), les effectifs atteignent 250 000 hommes[3].
remboursement des « frais d’étapes » occasionnés par les régiments de passage dans les provinces[4].
la grenade devient une arme importante. Les premières compagnies de grenadiers sont constituées dans l'armée française.
Vauban propose à Louvois, soit la formation d'un régiment de vingt compagnies, le « régiment de la tranchée », soit l'introduction d'une compagnie de sapeurs ou mineurs dans chaque régiment d'infanterie. Le ministre accorde une seule compagnie de mineurs[5]. En 1673, une compagnie franche de mineurs est levée par Jean de Mesgrigny[6], à l’origine des régiments du génie militaire français.
Jean-Baptiste Colbert suspend l’application d’un règlement qui contraint à la haute qualité dans les fabrications de draps languedociens[4].
1674 : fiscalité de guerre. Généralisation de l’usage du papier timbré, taxe sur le tabac, sur la vaisselle d’étain.
- : soulèvement antifiscal en Bretagne, dit « des Bonnets rouges » et « du Papier timbré ». La répression est menée par 6 000 dragons ; décapitation de clochers des paroisses rebelles en Cap Caval ; exil du Parlement de Bretagne.
1676-1686 : période de printemps et d’étés secs et chauds. Vendanges précoces.
1679 : après la paix de Nimègue l’armée française compte de 130 000 à 150 000 hommes[3].
Mise en œuvre du démantèlement progressif des libertés politiques et religieuses des protestants en France : réduction du nombre de temples, interdiction des levées de taxes par les consistoires pour les besoins du culte, suppression du synode national de huguenots et des chambres mi-parties (1669), interdiction d’exercer des offices et certaines professions dans l’artisanat (lingères, potiers d’étain) et les professions libérales (avocat, médecin).
Démographie
La France compte 21,3 millions d’habitants (frontières actuelles). Paris dépasse 500 000 habitants. Reprise démographique.
Le Mexique compte moins de 1,5 million d’Indiens en 1670.
↑Jean Maximilien Lamarque, Franciois Nicolas baron Fririon, Le Spectateur militaire : Recueil de science, d'art et d'histoire militaires, vol. 20, Bureau de Spectateur militaire, (présentation en ligne)