Joseph Fan Zhongliang
Joseph Fan Zhongliang Fàn Zhōngliáng 范忠良 | ||||||||
Biographie | ||||||||
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Nom de naissance | Fan Zhongliang | |||||||
Naissance | Shanghai, Chine |
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Ordre religieux | Compagnie de Jésus | |||||||
Ordination sacerdotale | ||||||||
Décès | (à 95 ans) Shanghai, Chine |
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Évêque de l'Église catholique | ||||||||
Ordination épiscopale | dans la clandestinité par Mgr Matthias Lu Zhen-shengle |
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Évêque clandestin de Shanghai | ||||||||
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Évêque coadjuteur d’Ignatius Kung Pin-mei | ||||||||
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(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org | ||||||||
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Mgr Joseph Fan Zhongliang, chinois simplifié : 范忠良 ; pinyin : , SJ, né le et mort le à Shanghai, est un prêtre catholique chinois de la Compagnie de Jésus, évêque du diocèse de Shanghai de l’église clandestine de Chine.
Biographie
Fan Zhongliang a été baptisé à l’âge de 14 ans. Il entre dans la Compagnie de Jésus en 1938 et est ordonné prêtre en 1951[1].
Dans la nuit du 8 au , Joseph Fan Zhongliang est arrêté, en même temps que Mgr Ignatius Kung Pin-mei, l’évêque jésuite de Shanghai et plus de trois cents prêtres, religieuses et fidèles de Shanghai, par les autorités communistes, sous l’accusation d’« activités contre-révolutionnaires ».
Condamné en 1958, il passe vingt années en détention dans un camp de travail du Qinghai où il transporte les cadavres des prisonniers au cimetière du camp. À sa libération du camp en 1978, il est assigné dans un lycée de la province où il enseigne plusieurs années pour les enfants des hauts-dignitaires du régime[2] avant d’être libéré le [3] et autorisé à retourner à Shanghai où il est placé en résidence surveillée[1].
Le , il reçoit l’ordination épiscopale dans la clandestinité par Mgr Matthias Lu Zhen-shengle, alors en détention[2], et devient évêque coadjuteur d’Ignatius Kung Pin-mei toujours emprisonné.
En 2000, il est nommé évêque de Shanghai par le pape Jean-Paul II, une nomination refusée par le Parti communiste chinois.
Atteint par la maladie d’Alzheimer et très affaibli, Mgr Joseph Fan Zhongliang meurt le à son domicile[1].
Après sa mort, le gouvernement chinois refuse la demande de Mgr Savio Hon Tai-fai, numéro 2 de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples à Rome, de libérer l’évêque auxiliaire de Shanghai, Mgr Thaddeus Ma Daqin, pour qu’il puisse célébrer les obsèques de Mgr Joseph Fan Zhongliang. Le gouvernement chinois ayant refusé que la dépouille de l’évêque soit transférée dans la cathédrale Saint-Ignace de Shanghai, c’est dans la cour de la maison funéraire qu’un service religieux a été célébré le [1],[4]. N’ayant pu être enterré dans la cathédrale Saint-Ignace, ses cendres ont été inhumées au cimetière de Sheshan, à proximité du sanctuaire de la Vierge, patronne de la Chine[5].
Références
- Église d‘Asie, « Chine : mort d’un grand témoin de la foi », sur le site aleteia.org, 18 mars 2014.
- (en)Telegraph, London, « Joseph Fan Zhongliang: Jesuit priest endured years of persecution and house arrest in China », sur le site smh.com.au, 24 mars 2014.
- (en) Asia Watch, Continuing Religious Repression in China, Human Rights Watch, 1993 (ISBN 1564321029 et 9781564321022), p. 24
- Sylvie Johnsson, « Des milliers de Chinois aux obsèques d’un évêque clandestin », sur le site franceinfo.fr,
- »Des milliers de Chinois aux obsèques de Mgr Joseph Fan Zhongliang, l’évêque « clandestin » de Shanghai.», sur le site la-croix.com, 22 mars 2014.