Émilie de Beauharnais
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Lavalette (d) |
Nom dans la langue maternelle |
Emilie-Louise de Beauharnais |
Nationalité | |
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Famille | |
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Mère |
Marie Françoise de Beauharnais (d) |
Conjoint |
Émilie Louise de Beauharnais, comtesse de Lavalette, est née le et décédée le . Membre de la maison de Beauharnais, c'est une personnalité du Consulat et de l'Empire.
Famille[modifier | modifier le code]
Émilie est la fille de François de Beauharnais (1756-1846), marquis de Beauharnais, et de son épouse et cousine Marie-Anne-Françoise de Beauharnais (1757-1822). Par son père, elle est la petite-fille de François de Beauharnais (1714-1800), gouverneur de la Martinique, et d'Henriette Pyvart de Chastullé (1722-1767) tandis que, par sa mère, elle descend de Claude de Beauharnais (1717-1784), comte des Roches-Baritaud, et de Marie-Anne-Françoise Mouchard de Chaban (1737-1813).
Émilie est donc à la fois la cousine d'Hortense (reine de Hollande), d'Eugène (vice-roi d'Italie) et de Stéphanie de Beauharnais (grande-duchesse de Bade).
Le , Émilie épouse, à Paris, Antoine Marie Chamans (1769-1830), futur comte de Lavalette. De cette union naît une fille unique :
- Joséphine Chamans de Lavalette (1802-1886), qui épouse le baron François Alexandre de Forget (1787-1836).
Biographie[modifier | modifier le code]
Nièce par alliance de l'impératrice Joséphine, Émilie de Beauharnais passe plusieurs années dans le pensionnat de madame Campan. Âgée de 17 ans, elle épouse, à l'instigation de Napoléon Bonaparte, Antoine Chamans, qui est ainsi remercié des services qu'il a rendus au premier consul durant la campagne d'Italie.
Pendant le Premier Empire, Émilie devient suivante puis dame d'atours de l'impératrice Joséphine. Après le divorce de celle-ci, Émilie se retire de la cour pour se consacrer à l'éducation de sa fille.
À la Restauration, Antoine Chamans est condamné à mort pour avoir soutenu Napoléon Ier mais Émilie imagine et organise avec leur fille âgée de 13 ans, l'évasion rocambolesque de son époux. Emprisonnée un mois pour son audace, elle est ensuite libérée mais refuse de rejoindre son mari en exil. Devenue folle (elle est soignée par le Dr Esprit Blanche, dans sa maison de Montmartre, l’ancienne « Folie Sandrin », au 22 rue de Norvins) après avoir découvert que son mari la trompait, elle noue une liaison avec son médecin, Guillaume Dupuytren.
Réunie à son mari en 1822, elle meurt au début du Second Empire. Elle est enterrée au cimetière du Père-Lachaise (36e division).
Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]
L'actrice Marianne Comtell interprète Émilie de Beauharnais dans l'épisode 3 de la série Les Évasions célèbres (1972), lui-même consacré à Émilie et à son époux.
La pièce de théâtre Maria et les autres (Femmes d'en France) de Gérard LEVOYER, présente sous forme de caricature de la société d'alors, trois portraits féminins entre la fin XVIIIe et le début du XIXe siècle. Émilie Louise de la Valette en est la première. Adrienne Lecouvreur (comédienne) la seconde, et enfin, Marguerite-Julienne Le Pastour (bourreau ou bourrelle) la troisième.
Galerie[modifier | modifier le code]
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Bas-relief de la tombe des Lavalette montrant l'évasion du comte grâce à sa femme.
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Horace Vernet, Joséphine de Lavalette de Beauharnais, baronne de Forget, 1826, Musée des Beaux-Arts de Blois[2]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Gilbert Schlogel, Emilie de Lavalette, une légende blessée, Fayard, 2000 (ISBN 2213607664)
- Comte de Lavalette : Mémoires et souvenirs, Fournier, 1831. Réédition au Mercure de France ('Le Temps retrouvé'), 1994.
Articles connexes[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Bénédicte Bonnet Saint-Georges, « Château de Malmaison : préemptions et nomination », sur La Tribune de l'Art, (consulté le )
- Portrait de sa fille, Blois