Émile Dubois (tueur en série)

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Émile Dubois
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 39 ans)
ValparaísoVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière N° 3 de Valparaíso (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Louis-Amédée BrihierVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnoms
Émile Dubois, Emilio Dubois, Émile Murraley, Emilio MoralesVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Émile DuboisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Autres informations
Condamné pour
signature d'Émile Dubois (tueur en série)
Signature

Émile Dubois est un tueur en série français, né le à Étaples dans le Pas-de-Calais et fusillé le à Valparaiso au Chili.

Biographie[modifier | modifier le code]

Louis Amédée Brihier Lacroix est le fils de Marie Lacroix et Louis Joseph Brihier, tailleur d'habits. Il est né à Étaples le .

Il travaille comme mineur à Courrières pendant deux ans.

Quand il a 20 ans, il embarque pour le Venezuela et prend le pseudonyme d'Émile Dubois.

Parcours criminel[modifier | modifier le code]

Quand il a 15 ans, il tue le père de son amoureuse, un policier retraité.

Il commet un vol, est arrêté et emprisonné un mois.

En , dans un bordel, avec la complicité de ses amoureuses Ursula Morales et Catalina, il tue un jeune ingénieur péruvien et le dépouille.

Le , à Santiago, il tue Ernest Lafontaine un commerçant français, et premier maire de Providencia. Il lui vole sa montre en or, les clés de son coffre-fort et de l'argent. C'est son ami personnel, le conseiller municipal Roman Diaz qui découvre son corps mutilé.

À Valparaíso, il tue le , l'importateur allemand Reinald Tillmans, puis il tue le , le courtier et homme d'affaires allemand Gustave Titius, dont il mutile les mains.

L'année suivante, le , il tue un marchand français Isidore Challe, à la porte de son magasin, à Valparaíso, de six coups de couteau.

Le , il tente d'assassiner Charles Davies, un dentiste anglais[1]. L'attaquant est décrit comme ayant une courte moustache, mais forte et garnie, portant un habit de marin et un chapeau noir de Calañas (es). Il est capturé et emprisonné. Malgré sa vie mouvementée et tous les éléments de preuve recueillis, il prétend être innocent.

Pendant le tremblement de terre à Valparaiso (es) du (de magnitude 8,2), Émile Dubois se trouve parmi les 598 détenus de la prison de Valparaiso. Peu de temps après le début du tremblement de terre, il est retrouvé sous des conserves, complètement transformé, recouvert d'un poncho, avec la barbe rasée, les manilles et menottes enlevées par ses codétenus. Pourtant, il indique n'avoir pas eu l'intention de s'enfuir[2].

Jugement, condamnation, exécution[modifier | modifier le code]

Émile Dubois est jugé et condamné à mort. La veille de son exécution, il épouse en prison sa partenaire Ursula Morales. Il est fusillé le , puis ses restes sont enterrés dans la fosse commune du cimetière de Playa Ancha, puisque déclaré comme indigent.

À ce jour, il est le premier tueur en série connu dans l'histoire du Chili[3].

Émile Dubois juste avant son exécution, a dit : Exécutez-moi et visez bien au cœur ! (Ejecutadme y apuntad bien al corazón !)
Émile Dubois.

Postérité[modifier | modifier le code]

Selon les chroniques de l'époque, ses victimes étaient connues pour être des usuriers. Par la suite, la population pauvre de Valparaiso lui voue un culte et le considère comme une sorte de Robin des Bois, un justicier du prolétariat, considérant ses meurtres comme des actes de justice contre la bourgeoisie. Depuis lors, la culture populaire l'a élevé au statut de saint païen populaire, transformant son cénotaphe[4] dans le cimetière de Playa Ancha à Valparaíso (es), en un lieu de vénération (animita (es)) avec de nombreuses plaques, ex-voto et dédicaces en remerciement des faveurs accordées[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) Walter E. Floral Liebsch, « Chile, catastrofes y tragedias 1906, Tomo 1 : 18 - Junio de 1906 - Valparaíso - Intento de asesinato del Doctor Carlos Davies », sur fr.scribd.com (consulté le ).
  2. (es) Karen P. Müller Turina, Universidad de Chile, « L'Animita : "Animita" de Dubois », sur oresteplath.cl (consulté le ).
  3. (es) Rúbila Araya, « Emile Dubois : El enigmático asesino de Valparaíso », sur escaner.cl, (consulté le ).
  4. (es) Bay Essence, « Emile Dubois es historia y leyenda », sur bayessence.com, (consulté le ).
  5. (es) La Nación, « Emile Dubois, el inmigrante francés que se convirtió en mito », sur lanacion.cl, (consulté le ).
  6. (es) Estela Saint André, « Acerca de crímenes justicieros : En obras de Carlos Droguett y Patricio Manns », sur web.archive.org, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]