Église Saint-Martin d'Anglars

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Église Saint-Martin
L'église Saint-Martin vue de la place.
L'église Saint-Martin vue de la place.
Présentation
Culte Catholique romain
Dédicataire Saint Martin
Type Église paroissiale
Rattachement Diocèse de Cahors (siège)
Début de la construction début XIIIe siècle
Fin des travaux début XVIIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1930)
Géographie
Pays France
Région Occitanie
Département Lot
Commune Anglars
Coordonnées 44° 44′ 23″ nord, 1° 54′ 25″ est
Géolocalisation sur la carte : Lot
(Voir situation sur carte : Lot)
Église Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : Midi-Pyrénées
(Voir situation sur carte : Midi-Pyrénées)
Église Saint-Martin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Église Saint-Martin

L'église Saint-Martin d'Anglars est une église catholique située à Anglars, en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Martin est située dans le département français du Lot, à Anglars.

Historique[modifier | modifier le code]

Un prieuré de moines bénédictins est attesté à Anglars en 972. Il est alors lié à l'abbaye de Fons, dépendance de l'abbaye Saint-Sauveur de Figeac.

À la fin de la guerre de Cent Ans, des bandes anglaises s'emparèrent d'Anglars d'où elles rançonnaient le pays. L'église fut brûlée à cette époque et le dernier étage du clocher détruit. La paix retrouvée, le prieuré endommagé a été réduit à un simple bénéfice réservé aux religieux de l'abbaye de Fons. Il ne reste de l'église romane que la tour-clocher qui a pu être construite à la fin du XIIe siècle ou au début du XIIIe siècle.

L'église est de nouveau dégradée pendant les guerres de Religion. Il ne subsiste rien du prieuré.

Les armoiries mi-partites des Corn et des Turenne d'Aynac se trouvant sur une clef de voûte du bas-côté nord doivent être rattachées à Mercure-Joseph de Corn, marquis de Queyssac, seigneur d'Anglars, marié en secondes noces, en 1710 à Suzanne de Turenne d'Aynac, fille de Louis II de Turenne d'Aynac, marquis d'Aynac, et de Marie Hélène de Flezins, dame de Montmurat[2]. La reconstruction de l'église pourrait donc leur être rattachée, datant ces travaux des années 1720. Le haut du clocher a été couvert par une charpente formée par des chevrons portant ferme.

L'édifice serait un bel exemple de construction gothique au début du XVIIIe siècle. Les voûtes détruites de la nef et du chœur auraient été remplacées par un plafond à la même époque ainsi que la tribune construite avec une voûte en berceau retombant sur deux murs d'applique. L'escalier a été remplacé par une galerie inclinée ménagée dans l'épaisseur des murs.

Le faux-appareil peint de la nef est signé et daté « Galtié J. 1954 ».

L'édifice est classé au titre des monuments historiques le [1].

Description[modifier | modifier le code]

L'église est à nef unique. Elle est accostée de deux chapelles à deux travées qui forment deux bas-côtés au nord et au sud. Les retombées des voûtes d'ogives subsistent sur les murs de la nef et ont été remplacées par un plafond, probablement au XVIIIe siècle.

La tour-clocher est d'une masse imposante. Elle peut être reliée aux tours féodales, aux turris, anciennes tours-beffrois devenues tours d'église, qui ont été réalisées dans le Quercy[3]. Il a été construit en pierre de taille avec contreforts aux angles et un renfort sur le milieu des faces dégagées. Il présente une architecture et des dispositions très particulières qui en font un édifice exceptionnel : fenêtres, escalier dans l'épaisseur du mur, trompes qui auraient pu porter une coupole.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Église », notice no PA00094963, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. Jean-Baptiste-Pierre-Jullien Courcelles, Histoire genealogique et heraldique des Pairs de France, des grands dignitaires de la Couronne, des principales familles nobles du royaume et des familles princières d'Europe, tome 9, p. 20, Paris, 1828 (Lire en ligne)
  3. Gilles Séraphin, Les tours féodales du Quercy, p. 127-138, Archéologie du Midi médiéval, 2006, volume 4, Numéro supplémentaire 4 (Lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gilles Séraphin, Annaïs Charrier, Anglars-Lacapelle, la tour clocher de l'église Saint-Martin, Étude monumentale, Conseil général du Lot, notice numérique,
  • Sous la direction de Nicolas Bru, Archives de pierre. Les églises du Moyen Âge dans le Lot, p. 140-141, SilvanaEditoriale, Milan, 2012 (ISBN 978-8-836621-04-0)

Liens internes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]