Écrasement du bombardier Liberator à Montréal

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189, rue Peel, Montréal, le 25 avril 1944

L’écrasement du bombardier Liberator survient à Montréal le , durant la Seconde Guerre mondiale. Il est décrit comme l'un des pires accidents d'avion survenu à Montréal[1].

L'incendie[modifier | modifier le code]

Construction de Consolidated B-24 Liberator dans l'usine Willow Run (en)de Ford à Belleville.

Le Liberator est un bombardier quadrimoteur de l'Aviation royale du Canada. Dans son vol inaugural, il doit quitter l'aéroport Dorval pour l'Angleterre[2]. Dès le décollage à 10 h 24, l'appareil éprouve des problèmes qui sont communiqués au poste de contrôle de Dorval[3]. Vers 10 h 30, alors qu'il survole le centre-ville de Montréal, certain passants remarquent l'étrange trajectoire du vol. Alors que le pilote paraît vouloir gagner le fleuve, l'avion ne semble pouvoir prendre de la hauteur[4]. Des passants notent qu'une partie de la queue et une aile se détachent alors que d'autres remarquent que l'avion prend feu[5]. L'avion évite de justesse la tour de la Gare Windsor et la cheminée de la brasserie Dow[6].

L'avion de 18 tonnes s'écrase sur deux maisons de la rue Shannon et Ottawa dans Griffintown 45° 29′ 41″ N, 73° 33′ 32″ O et détruit une quinzaine de maisons dans l'explosion qui suit. Plusieurs sauvetages héroïques sont menés par les pompiers et les policiers, notamment par Jimmy Carrol[Qui ?] qui sauve deux femmes des flammes. Mais au total, 10 civils périssent dans l'écrasement ainsi que les 5 pilotes et membres de l'équipage du bombardier[3].

Causes de l'incendie[modifier | modifier le code]

Dans son rapport, le coroner Richard Duckett attribue une cause accidentelle à la mort des victimes de l'écrasement d'avion. Dans son propre rapport, le Ministère de la Défense nationale note que l'accident est causé par une faiblesse d'ordre structurale[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La Presse, 26 avril 1944
  2. Jean-François Courtemanche, Le feu sacré, Montréal, stromboli, 2005, p.180
  3. a b et c [PDF] Pierre St-Cyr,Griffintown; l'écrasement d'un bombardier le 25 avril 1944, 27 février 2010
  4. La Patrie, 26 avril 1944
  5. Montreal Daily Star, 26 avril 1944
  6. Maude Bouchard-Dupont, « Écrasement d’un bombardier dans Griffintown », sur Mémoires des Montréalais, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-François Courtemanche, Le feu sacré, Stromboli, Montréal, 2005
  • William Weintraub, City Unique. Montreal Days and Nights in the 1940s and '50s, Montreal, M & S, 1996, 332 p.