« Andry Rajoelina » : différence entre les versions

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'''Andry
'''Andry Rajoelina ''' [{{API|'andʐʲ radz'weln<sup>a</sup>}}] , né le {{date|30|mai|1974}}<ref>{{en}} [http://www.reuters.com/article/latestCrisis/idUSLL312842 « FACTBOX-Madagascar's new president Rajoelina »]</ref> à [[Antsirabe]], est un homme d'affaires, [[Personnalité politique|homme politique]] et putschiste [[Madagascar|malgache]], maire de [[Tananarive]] du {{date|12|décembre|2007}} au {{date|3|février|2009}} puis président de la Haute Autorité de transition de la République de Madagascar (''de facto'' chef d'État) du {{Date|17|mars|2009}} au {{date|25|janvier|2014}}.
Rajoelina''' ['andʐʲ radz'weln<sup>a</sup>] , né le 30 mai 1974<sup>[1]</sup> à Antsirabe, est un homme d'affaires, homme
politique Malagasy,
maire d'Antananarivo du 12 décembre 2007 au 3 février 2009 puis Président de la Haute Autorité de transition de
la République de Madagascar du 17 mars 2009 au 25 janvier 2014.


Le 16 mars 2009, à la suite de nombreuses manifestations populaires
Le {{date|16|mars|2009}}, à la suite de nombreuses manifestations {{refnec|orchestrées par Andry Rajoelina}}, le président malgache [[Marc Ravalomanana|Ravalomanana]] est amené à démissionner pour éviter des bains de sang et préserver sa vie. Il transfère le pouvoir à un directoire militaire par l’ordonnance 2009-001 du 17 mars 2009, lequel transfère à son tour les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina, qui devint ainsi [[Liste des chefs d'État de Madagascar|président de la Haute Autorité de la transition]] (HAT). {{refnec|La communauté internationale, y-compris l'Union africaine, considère cette prise de pouvoir comme un coup d'État}}.
dirigées par Andry Rajoelina<sup>[réf. nécessaire]</sup>,
le président Malagasy Marc Ravalomanana est amené à démissionner et se
porter en exil à l'étranger. Il transfère le pouvoir à un directoire militaire
par l’ordonnance 2009-001 du 17 mars 2009, lequel transfère à son tour les
pleins pouvoirs à Andry Rajoelina, qui devint ainsi Président de la Haute Autorité de la
transition (HAT).


'''Entrepreneur'''
== Biographie ==


<nowiki> </nowiki>En 1994[2], Andry Rajoelina débute sa carrière
Andry Nirina Rajoelina est né au sein de l'ethnie [[merina (peuple)|merina]] de Madagascar. Son père, le colonel Roger Yves Rajoelina, était officier de l'armée française, puis de l'armée malgache après l'indépendance. Son succès débute par l'animation des soirées pour les jeunes de son lycée.
dans le secteur de l'événementiel. En 1998, il crée l'entreprise d'impression numérique
et de gestion de panneaux publicitaires Injet[3]. Celle-ci est la première entreprise à Madagascar à
acquérir la technologie d'impression grand format ce qui lui permet de
rapidement dominer le marché de l'affichage publicitaire[4].


Il devient actionnaire
=== Entrepreneur ===
de la société Domapub, une autre société de gestion de
En 1994<ref name="histo1">http://rob-histo.e-monsite.com/pages/histoire-de-madagascar/republique-provisoire-transition/andry-rajoelina.html</ref>, Andry Rajoelina débute sa carrière dans le secteur de l'[[Communication événementielle|événementiel]] comme [[disc jockey]]<ref name="RTS Info">{{article|url texte=http://www.rts.ch/info/monde/5321501-une-presidentielle-pour-mettre-un-terme-a-la-crise-politique-a-madagascar.html|titre=Une présidentielle pour mettre un terme à la crise politique à Madagascar|périodique=RTS Info|lien périodique=RTS Info|éditeur=Radio télévision suisse|jour=25|mois=octobre|année=2013|format={{aud}}}} {{commentaire biblio|{{citation|Andry Rajoelina, un ancien [[disc jockey]], était alors arrivé au pouvoir en organisant de violentes manifestations de rue qui avaient abouti, avec l'aide de l'armée, au renversement de [[Marc Ravalomanana]], un millionnaire autodidacte.}}}}</ref>, il organise et anime les soirées dansantes « Live »<ref>[http://www.sobika.com/v2/interview/2004/andry_rajoelina_2004.htm Page web datant de 2004, contenant un interview de Andry TGV] par le site sobika.com.</ref>. En 1998, grâce au financement de la société de capital-risque [[Fiaro]], filiale de la compagnie d'assurances de l'État [[ARO]], il crée l'entreprise d'impression numérique et de gestion de panneaux publicitaires [[Injet]]<ref>[http://www.madagate.com/monde-malgache/articles/495-viva-television-andry-tgv-met-le-turbo.html Viva télévision Andry TGV met le turbo sur Madagate.com]</ref>. Celle-ci est la première entreprise à Madagascar à acquérir la technologie d'impression grand format ce qui lui permet de rapidement dominer le marché de l'affichage publicitaire<ref name="Article de l'Eco Austral">[http://www.ecoaustral.com/interieure.aspx?rid=38&srid=58&AID=554&EID=8 Article de l'Écho austral]</ref>.
panneaux publicitaires qu'il rachètera par la suite. Injet/Domapub détient
alors le monopole de l'affichage publicitaire à Antananarivo.<sup>[réf. nécessaire]</sup>


En 2007, il
{{refnec|À la suite de son mariage avec [[Mialy Rajoelina|Mialy Razakandisa]], fille de la femme d'affaires Nicole Razakandisa, il devient actionnaire de la société [[Domapub]], une autre société de gestion de panneaux publicitaires qu'il rachètera par la suite. Injet/Domapub détient alors le monopole de l'affichage publicitaire à Antananarivo.}}
rachète la radio et chaîne de télévision Ravinala, qu'il rebaptise Viva.
En 2007, il rachète pour 400 millions de MGA (environ {{unité|150000|€}})<ref>[http://www.sobika.com/madagascar-photos/2007/viva/television-madagascar_001.php madagascar : lancement de VIVA Television radio]</ref>, la radio et chaîne de télévision Ravinala, propriété de l'homme politique [[Norbert Ratsirahonana]]<ref>[http://www.madanight.com/photos/photo-39705.html VIVA TV : une nouvelle étoile est née ! photo viva-tv-10.jpg]</ref> qu'il rebaptise Viva<ref>[http://www.madagate.com/monde-malgache/89-articles/495-viva-television-andry-tgv-met-le-turbo.html Couverture par le journal en ligne madagate.com de l'ouverture officielle de la télévision VIVA]</ref>.


=== Maire d'Antananarivo ===
'''Maire d'Antananarivo'''
Le {{date|3|novembre|2007}}, Andry Rajoelina se porte officiellement candidat à la mairie de la capitale de Madagascar, et créé l'association ''Tanora malaGasy Vonona'' ou TGV (traduction : ''Jeunes Malgaches prêts''). {{refnec|Il se déclare non affilié à l'opposition|=novembre 2011}}.


<nowiki> </nowiki>Le 3 novembre 2007, Andry Rajoelina se porte officiellement candidat à
Le {{date|12|décembre|2007}}, Rajoelina est élu maire d'Antananarivo avec 63,32% des voix pour un taux de participation de 40%. Il avait pour principal adversaire Hery Rafalimanana du parti ''Tiako I Madagasikara'' (''TIM''), le parti du président [[Marc Ravalomanana]]. Huit jours plus tard, Rajoelina est reçu par Ravalomanana qui le félicite pour son élection<ref>[http://www.madagascar-tribune.com/Ravalomanana-rencontre-cinq,3692.html Ravalomanana rencontre cinq maires]</ref>.
la mairie de la capitale de Madagascar, et créé l'association ''Tanora
malaGasy Vonona'' ou TGV (traduction : ''Jeunes Malgaches prêts'').


Le 12 décembre 2007, Rajoelina est élu maire d'Antananarivo avec 63,32%
Le lendemain de cette rencontre, Rajoelina annonce que la mairie est endettée à hauteur de 8,2 milliards de MGA (environ 3 millions d'euros)<ref>[http://www.madagascar-tribune.com/Andry-Rajoelina-herite-de-41,3713.html Andry Rajoelina hérite de 41 milliards FMG de dettes]</ref>. Début {{date||janvier|2008}}, des coupures de l'éclairage public et de l'approvisionnement en eau des bornes fontaines perturbent la stabilité de la ville. En effet, la JIRAMA, compagnie nationale d'électricité, réclame à la commune des arriérés de paiements s'élevant à 3,3 milliards MGA, déduits de 717 millions MGA de taxe communales, les arriérés sont ramenés à 2,58 milliards MGA (environ {{formatnum:950000}} €). Andry Rajoelina réagit sur TV Plus, où il déclare : {{Citation|La population d’Antananarivo ne doit pas être sanctionnée pour des raisons de stratégie politique}}<ref>[http://www.madagascar-tribune.com/Antananarivo-est-elle-sanctionnee,3929.html Antananarivo est-elle sanctionnee]</ref>, estimant que cette manœuvre avait pour but de le déstabiliser politiquement.
des voix. Il avait pour principal adversaire Hery Rafalimanana du parti ''Tiako
I Madagasikara'' (''TIM''), le parti du président Marc Ravalomanana. Huit jours plus tard, Rajoelina
est reçu par Ravalomanana qui le félicite pour son élection[5].


Le lendemain
== Président de la Haute Autorité de Transition ==
de cette rencontre, Rajoelina annonce que la mairie est endettée à hauteur de
{{Article détaillé|Crise politique de 2009 à Madagascar}}
8,2 milliards de MGA (environ 3 millions d'euros)[6].
Le {{date|17|décembre|2008}}, après l'arrêt des émissions de la chaîne de télévision Viva TV ordonné par le gouvernement à la suite de la diffusion de l'interview de l'ancien président [[Didier Ratsiraka]] (appelant à déstabiliser le gouvernement démocratiquement élu), Andry Rajoelina exige la réouverture de sa chaîne télévisée et lance un ultimatum au gouvernement qui expire le {{date|13|janvier|2009}}. Le {{date|24|janvier|2009}}, il appelle à une grève générale et exige la démission du ministre de la Communication et du ministre chargé des Domaines. Le {{date|26|janvier|2009}}, il organise une autre manifestation anti-gouvernementale qui dégénère en émeutes et en une série de pillages.
Début janvier 2008, des coupures de l'éclairage public et de
l'approvisionnement en eau des bornes fontaines perturbent la stabilité de la
ville. En effet, la JIRAMA, compagnie nationale d'électricité, réclame à la
commune des arriérés de paiements s'élevant à 3,3 milliards MGA, déduits de 717
millions MGA de taxe communales, les arriérés sont ramenés à 2,58 milliards MGA
(environ 950 000 €). Andry Rajoelina réagit sur TV Plus, où il
déclare : « La population d’Antananarivo ne doit pas être sanctionnée pour
des raisons de stratégie politique »[7],
estimant que cette manœuvre avait pour but de le déstabiliser politiquement.


'''Président de la Haute Autorité de Transition'''
Le {{date|31|janvier|2009}}, Rajoelina se proclame ''« en charge des affaires du pays »'' sur la place du 13-Mai<ref>[http://www.zinfos974.com/Coup-d-Etat-a-Madagascar-Andry-Rajoelina-s-autoproclame-dirigeant_a3415.html Coup d'État à Madagascar : Andry Rajoelina s'autoproclame dirigeant]</ref>. Le {{date|7|février|2009}}, il organise une manifestation sur la place du 13-Mai et demande à ses partisans de marcher sur le palais d'État d'Ambohitsorohitra pourtant classé « zone rouge ». Un mois plus tard (le {{date|6|mars|2009}}), sous le coup d'un mandat d'arrêt, Andry Rajoelina se réfugie à l'ambassade de France<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/03/10/01011-20090310FILWWW00133-rajoelina-refugie-a-l-ambassade-de-france.php Rajoelina réfugié a l'ambassade de France], ''[[Le Figaro]]'', {{date|10|mars|2009}}</ref>.


<nowiki> </nowiki>Article
Le {{date|17|mars|2009}}, Andry Rajoelina est prononcé [[Liste des chefs d'État de Madagascar|président de la Haute Autorité de la transition]] de la République de Madagascar et signe l'ordonnance {{Numéro|2009}}-003 qui porte création de la Haute Autorité de la Transition (HAT) et la suspension du Parlement démocratiquement élu. Le {{date|18|mars|2009}} la Haute Cour constitutionnelle (HCC) dans son ''Acte 79-HCC/G du 18 mars 2009'' valide ces transferts<ref>[http://www.lexpressmada.com/index.php?p=display&id=25202 La Haute Cour constitutionnelle investit Andry Rajoelina], ''L'Express de Madagascar'', 19 mars 2009</ref>.
détaillé : Crise politique de 2009 à Madagascar.


Le 17 décembre 2008, après l'arrêt des émissions de la chaîne de
Le {{date|8|août|2009}}, Rajoelina signe des accords de partage de pouvoir avec les mouvances des anciens présidents [[Marc Ravalomanana]], [[Didier Ratsiraka]] et [[Albert Zafy]] appelés "''Accords de Maputo''" <ref>[http://www.madagascar-tribune.com/Tout-sur-les-accords-de-Maputo,12510.html Tout sur les Accords de Maputo], ''Madagascar Tribune'', 13 août 2009</ref> ainsi qu'un acte additionnel à "Addis Abbeba".
télévision Viva TV ordonné par le gouvernement à la suite de la diffusion de
l'interview de l'ancien président Didier Ratsiraka (appelant à déstabiliser le
gouvernement démocratiquement élu), Andry Rajoelina exige la réouverture de sa
chaîne télévisée et lance un ultimatum au gouvernement qui expire le 13 janvier 2009. Le 24 janvier 2009, il appelle à une grève générale et exige la
démission du ministre de la Communication et du ministre chargé des Domaines.


Le 17 mars 2009, Andry Rajoelina est prononcé Président de la Haute Autorité de la
Les différents postes législatifs et exécutifs sont ainsi partagés équitablement entre les différentes factions politiques qui acceptent in extremis de laisser Rajoelina à la présidence si les accords sont appliqués. Sont ainsi nommés un Premier ministre de consensus en la personne d'[[Eugène Mangalaza]], deux coprésidents pour une présidence collégiale, Emmanuel Rakotovahiny et Fetison Rakoto Andrianirina, et le président de l'Assemblée nationale, Mamy Rakotoarivelo.
Transition de la
République de Madagascar.


Le 18 mars 2009 la Haute Cour constitutionnelle (HCC) dans son ''Acte
Pourtant, le {{date|22| décembre |2009}}, Rajoelina rompt les accords de Maputo<ref>[http://fr.allafrica.com/stories/200912220847.html allAfrica.com: Madagascar: Andry Rajoelina rompt les accords de Maputo]</ref>.
79-HCC/G du 18 mars 2009'' valide ces transferts[8].


17 novembre
Plusieurs annonces d'élections sont annoncées mais sont toujours reportées par Rajoelina (octobre 2009, en mars 2010<ref>[http://www.lepoint.f/actualites-monde/2010-01-22/andry-rajoelina-refuse-encore-le-partage-du-pouvoir-a-madagascar/924/0/416437 Andry Rajoelina refuse le partage du pouvoir]</ref> « entre le 15 avril et le 15 décembre 2010 » <ref>[http://www.linfo.re/Madagascar-Andry-Rajoelina-annonce-le-report-des-elections-legislatives Madagascar : Andry Rajoelina annonce le report des élections législatives - Madagascar,&nbsp; - Informations Oéan Indien - LINFO.re]</ref>; 12 août 2010 pour un référendum constitutionnel, élections législatives et présidentielles en novembre 2010.
2010 Référendum Constitutionnel.


'''Reconnaissance internationale'''
Les États-Unis dénoncent le « climat d'intimidation » qu'il fait régner à Madagascar<ref>[http://www.america.gov/st/democracyhr-french/2010/January/20100115184810WCyeroC0.3110926.html?CP.rss=true L'intimidation politique à Madagascar pourrait provoquer des sanctions]</ref>.


<nowiki> </nowiki>Le 21 mars 2009 dans la matinée, Andry Rajoelina prête serment en
{{refnec|Après la [[COMESA]], la [[SADC]] à travers [[Robert Mugabe]], propose une intervention militaire pour expulser Rajoelina du pouvoir. L'opposition composée principalement des partisans de l'ancien président Ravalomanana manifestent régulièrement mais font l'objet de répressions systématique. Par ailleurs, des troubles secouent régulièrement la capitale avec au moins deux tentatives de coup d'État militaire pour renverser [[Rajoelina]] (Fort Duschene, BANI....)}}
qualité de Président de la Haute Autorité de la
Transition au stade de
Mahamasina, à Antananarivo, devant environ 20 000 personnes. La communauté
internationale demande alors que se tiennent des élections le plus rapidement
possible pour rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel[9].
Une feuille de route a été signée en septembre 2011 par tous les membres du gouvernement de la
transition, dont l'objectif est de mener le pays vers des élections libres et
vers une sortie de crise.


'''France'''
== Reconnaissance internationale ==


<nowiki> </nowiki>Nicolas Sarkozy et Andry Rajoelina à
Le {{date|21|mars|2009}} dans la matinée, Andry Rajoelina prête serment en qualité de [[Liste des chefs d'État de Madagascar|président de la Haute Autorité de la transition]] au stade de Mahamasina, à Tananarive, devant environ {{formatnum:20000}} personnes. La communauté internationale demande alors que se tiennent des élections le plus rapidement possible pour rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel<ref>[http://www.france-info.com/spip.php?article268528&theme=14&sous_on=18 Madagascar : le nouveau président a prêté serment], ''France Info'', 21 mars 2009</ref>. Une feuille de route a été signée en {{date||septembre|2011}} par tous les membres du gouvernement de transition, dont l'objectif est de mener le pays vers des élections libres et vers une sortie de la crise.
l'Elysée, 6 décembre 2011.


Le 12 mai 2010, Andry Rajoelina a été reçu par Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la
=== France ===
francophonie (OIF)[10].
[[Fichier:Nicolas Sarkozy et Andry Rajoelina.JPG|thumb|Nicolas Sarkozy et Andry Rajoelina à l'Elysée, 7 décembre 2011.]]
Le {{date|20|mars|2009}}, le président de la République française [[Nicolas Sarkozy]] a déclaré: {{citation|Bien sûr c'est ça, un coup d’État... Il y a beaucoup de choses à dire sur l'ancien président (Marc Ravalomanana) mais j'observe qu'il est renversé sans aucune élection. J'observe que la première décision c'est la suppression du Parlement, ce qui n'est quand même pas un signe extrêmement positif}} en parlant de la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina lors d'une interview à la presse durant le sommet européen de mars 2009<ref>[http://www.jeuneafrique.com/Article/DEPAFP20090320T140251Z/-France-politique-UE-Madagascar-Sarkozy-qualifie-de-coup-d-Etat-la-prise-de-pouvoir-d-Andry-Rajoelina-.html Sarkozy qualifie de coup d'État la prise de pouvoir d'Andry Rajoelina]</ref>.


Le 13 mai 2011, Andry Rajoelina a été reçu par Alain Juppé, ministre français des Affaires
Cependant, si un gouvernement démocratique comme la France ne peut pas se permettre de reconnaître un gouvernement inconstitutionnel, les analystes voient la déstabilisation de Ravalomanana comme un avantage pour la France, considérant que le régime de ce dernier cultivait un favoritisme pour les entreprises américaines, anglaises, australiennes et japonaises, au détriment des intérêts français<ref name=affairestrat>Philippe Hugon, [http://www.affaires-strategiques.iris-france.org/spip.php?article701 http://www.affaires-strategiques.iris-france.org/spip.php?article701], ''Affaires-strategiques.info'', 30 janvier 2009</ref>{{,}}<ref>[http://www.slateafrique.com/78195/la-france-reconnait-elle-le-president-de-transition-malgache-rajoelina-sarkozy La France affiche son soutien au jeune président malgache], ''Slate Afrique'', 7 décembre 2011</ref>.
étrangères.


Le 6
Le {{date|12|mai|2010}}, Andry Rajoelina a été reçu par [[Abdou Diouf]], secrétaire général de l'[[Organisation internationale de la francophonie]] (OIF)<ref>[http://www.francophonie.org/Abdou-Diouf-s-entretient-avec-le,36398.html Abdou Diouf s’entretient avec le président de la Haute Autorité de Transition de Madagascar], ''Site de l'OIF'', 12 mai 2011</ref>. Quelques jours plus tard, le {{date|18|mai|2011}}, Abdou Diouf a salué la décision d'Andry Rajoelina de ne pas se présenter aux prochaines élections présidentielles malgaches<ref>[http://www.francophonie.org/Abdou-Diouf-salue-les-decisions,32379.html Madagascar : Abdou Diouf salue les décisions prises par le président Rajoelina], ''Site de l'OIF'', 18 mai 2011</ref>.
décembre 2011, Nicolas Sarkozy, Président de la République Française a reçu
officiellement le Président de la Haute Autorité de la
Transition Andry
Rajoelina au Palais
de l'Élysée[11]. Un accord a été signé entre les
deux pays, dans lequel la France s'est engagée à verser 10 millions d'euros
d'aides destinées aux régions défavorisées de Madagascar et à d'autres
organismes publics malgaches[12].


'''ONU'''
Le {{date|13|mai|2011}}, Andry Rajoelina a été reçu par [[Alain Juppé]], ministre français des Affaires étrangères.


<nowiki> </nowiki>Andry Rajoelina et Ban Ki-Moon
Trois ans après sa première déclaration, Nicolas Sarkozy a officiellement reçu Andry Rajoelina le {{date|6|décembre|2011}} au [[Palais de l'Élysée]]<ref>[http://www.bbc.co.uk/afrique/region/2011/12/111207_francemada.shtml Andry Rojoelina en France], ''[[BBC]]'', 7 décembre 2011</ref>. Un accord a été signé entre les deux pays, dans lequel la France s'est engagée à verser 10 millions d'euros d'aides destinées aux régions défavorisées de Madagascar et à d'autres organismes publics malgaches<ref>[http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2011/12/06/97002-20111206FILWWW00519-paris-envoie-10-m-a-madagascar.php Paris envoie 10 M€ à Madagascar], ''[[Le Figaro]]'', 6 décembre 2011</ref>.


4<sup>e</sup>
=== ONU ===
conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés
[[File:Andry Rajoelina and Ban Ki-Moon.JPG|thumb|Andry Rajoelina et Ban Ki-Moon]]
;;Protection lors de la crise de 2009
En mars 2009, face à la contre-attaque de Ravalomanana, Andry Rajoelina trouve refuge dans l'Ambassade de France {{citation|à la demande de la communauté internationale et du médiateur de l'ONU}}<ref name=parismatch>[http://www.parismatch.com/Actu-Match/Monde/Actu/Madagascar-Rajoelina-Ravalomanana-Antananarivo-82591/ Madagascar: Le bout du tunnel est encore loin], ''[[Paris Match]]'', 10 mars 2009</ref>. Frédéric Desagneaux, alors Porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères et européennes de France, a déclaré que ces mesures de protection concernant Andry Rajoelina avaient été prises en concertation avec Marc Ravalomanana<ref name=parismatch/>.


Du 9 au 13 mai 2011, Andry Rajoelina a été invité à la 4<sup>e</sup> conférence
;;4{{e}} conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés
des Nations unies sur les pays les moins avancés qui s'est tenue à Istanbul en Turquie. Andry Rajoelina était, lors du
Du 9 au {{date|13|mai|2011}}, Andry Rajoelina fut invité à la [http://www.un.org/wcm/content/site/ldc/lang/fr/home 4{{e}} conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés] qui s'est tenue à [[Istanbul]] en [[Turquie]]. Andry Rajoelina était lors du dîner à la table d’honneur présidentielle aux côtés du secrétaire général des Nations unies, [[Ban Ki-moon]]<ref name=slateafrique>[http://www.slateafrique.com/2011/madagascar-rajoelina-reconnaissance-internationale-transition-crise Andry Rajoelina, la force pas tranquille de Madagascar], ''Slate Afrique'', 12 mai 2011</ref>.
dîner, à la table d’honneur présidentielle aux côtés du secrétaire général des
Nations unies, Ban
Ki-moon[13].


66<sup>e</sup>
;;66{{e}} session de l'assemblée générale de l'ONU
session de l'assemblée générale de l'ONU
Andry Rajoelina est également intervenu lors de la 66{{e}} session de l’Assemblée générale des Nations unies le {{date|23|septembre|2011}}<ref>[http://gadebate.un.org/66/madagascar ''Un.org, site de l'ONU'']</ref> à New York, marquant ainsi la reconnaissance internationale de son statut de président de la Haute Autorité de la Transition de la République de Madagascar: {{citation|Après trois ans de crise politique et après trois ans d'absence, Madagascar est aujourd'hui fier de retrouver sa place, ici parmi vous, dans le concert des Nations}}, a-t-il déclaré.


Andry
Lors de son discours à la tribune, Andry Rajoelina a insisté sur le {{citation|rôle de la médiation dans le règlement des différends par des moyens pacifiques}}<ref>[http://gadebate.un.org/sites/default/files/gastatements/66/MG_fr.pdf Intervention de Son Excellence Monsieur Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, République de Madagascar], ''Un.org, site de l'ONU''</ref>. Selon lui, la diplomatie est essentielle pour trouver des solutions durables aux conflits internes comme aux crises mondiales. Pour illustrer ses propos, Andry Rajoelina a souligné l’importance de l’implication et du rôle joué par les organisations de la société civile malgache, les partenaires bilatéraux et régionaux de la Grande Île ainsi que par la communauté internationale (la SADC, l’ONU, l’Organisation internationale de la Francophonie et la Commission de l'océan Indien) pour sortir Madagascar de la crise.
Rajoelina est également intervenu lors de la 66<sup>e</sup> session de
l’Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre 2011[14] à New York, marquant ainsi la reconnaissance
internationale de son statut de Président de la Haute Autorité de la Transition
de la République de Madagascar: « Après trois ans de crise politique et après
trois ans d'absence, Madagascar est aujourd'hui fier de retrouver sa place, ici
parmi vous, dans le concert des Nations », a-t-il déclaré.


Lors de son
Andry Rajoelina a également reconnu qu’un long chemin restait à parcourir avant que Madagascar puisse définitivement tourner la page. Il a ainsi affirmé qu’il convenait de se concentrer en premier lieu {{citation|vers la mise en application des dispositions de la feuille de route, par pur respect des premières aspirations populaires, menant vers l'organisation d'élections libres, crédibles, justes et transparentes - seule issue définitive à la crise et au retour à la normalité constitutionnelle}}.
discours à la tribune, Andry Rajoelina a insisté sur le « rôle de la médiation
dans le règlement des différends par des moyens pacifiques »[15].
Selon lui, la diplomatie est essentielle pour trouver des solutions durables
aux conflits internes comme aux crises mondiales. Pour illustrer ses propos,
Andry Rajoelina a souligné l’importance de l’implication et du rôle joué par
les organisations de la société civile malagasy, les partenaires bilatéraux et
régionaux de la Grande Île ainsi que par la communauté internationale (la SADC,
l’ONU, l’Organisation internationale de la Francophonie et la Commission de
l'océan Indien) pour sortir Madagascar de la crise.


'''Turquie'''
Le lendemain, lors d’une audience officielle, Andry Rajoelina a été reçu par [[Ban Ki-moon]]<ref>Iloniaina Alain, [http://www.lexpressmada.com/transition-madagascar/27734-operation-de-charme-de-rajoelina.html Opération de charme de Rajoelina], ''L'express Mada'', 26 septembre 2011</ref>, secrétaire général de l’ONU, pour discuter avec lui de la mise en place de cette feuille de route, signée le {{date|16|septembre|2011}}, pour la sortie de crise.


<nowiki> </nowiki>Lors de la 4<sup>e</sup>
=== Turquie ===
conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés qui se tenait à
Istanbul du 9 au 13 mai 2011, le président turc Abdullah Gül s'est dit très impressionné par la
présentation d'Andry Rajoelina, au point d'exprimer un intérêt à déployer des
investissements turcs à Madagascar, comme le projet de construction d’une
centrale hydroélectrique de 300 mégawatts[13].


'''États-Unis'''
Lors de la {{4e}} conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés qui se tenait à Istanbul du 9 au 13 mai 2011, le président turc [[Abdullah Gül]] s'est dit très impressionné par la présentation d'Andry Rajoelina, au point d'exprimer un intérêt à déployer des investissements turcs à Madagascar, comme le projet de construction d’une centrale hydroélectrique de 300 mégawatts<ref name=slateafrique/>.


<nowiki> </nowiki>Le 1<sup>er</sup> août 2011, Andry Rajoelina a reçu Neil Bush, le frère de
=== États-Unis ===
l'ancien président des États-Unis, George W. Bush[16].


'''Prix et récompenses'''
Le {{date|17|février|2009}}, [[Niels Marquardt]], alors ambassadeur des États-Unis à Madagascar, a qualifié Andry Rajoelina d'{{citation|idéaliste, émotif et inflexible}}, et affirme: {{citation|Sachant qu’il n’obtiendra jamais cela (le pouvoir) en négociant, il choisit la rupture avec une approche de confrontation}}<ref name=slateafrique2>[http://www.slateafrique.com/37655/crise-malgache-etats-unis-france-wikileaks-madagascar-diplomatie La crise malgache vue par l'Oncle Sam], ''Slate Afrique'', 13 septembre 2011</ref>.
* 2000, puis 2001, élu ''Manager de l'année'' par le magazine ''L'écho austral''[17]
* 2003, ''Trophée du jeune entrepreneur'' décerné par la banque BNI Crédit lyonnais Madagascar[18].
'''Notes et références'''
# ↑ (en) « FACTBOX-Madagascar's new president Rajoelina »
# ↑ http://rob-histo.e-monsite.com/pages/histoire-de-madagascar/republique-provisoire-transition/andry-rajoelina.html
# ↑ Viva télévision Andry TGV met le turbo sur Madagate.com
# ↑ Article de l'Écho austral
# ↑ Ravalomanana rencontre cinq maires
# ↑ Andry Rajoelina hérite de 41 milliards FMG de dettes
# ↑ Antananarivo est-elle sanctionnee
# ↑ La Haute Cour constitutionnelle investit Andry Rajoelina, ''L'Express de Madagascar'', 19 mars 2009
# ↑ Madagascar : le nouveau président a prêté serment, ''France Info'', 21 mars 2009
# ↑ Abdou Diouf s’entretient avec le président de la Haute Autorité de Transition de Madagascar, ''Site de l'OIF'', 12 mai 2011
# ↑ Andry Rojoelina en France, ''BBC'', 7 décembre 2011
# ↑ Paris envoie 10 M€ à Madagascar, ''Le Figaro'', 6 décembre 2011
# ↑ 13.0 13.1 Andry Rajoelina, la force pas tranquille de Madagascar, ''Slate Afrique'', 12 mai 2011
# ↑ ''Un.org, site de l'ONU''
# ↑ Intervention de Son Excellence Monsieur Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, République de Madagascar, ''Un.org, site de l'ONU''
# ↑ Le frère de George Bush chez le Président Andry Rajoelina, ''Actumada.mg'', 1 aout 2011
# ↑ name="Article de l'Écho austral"
# ↑ Première interview d'Andry Rajoelina, sobika.com] réalisée le 14 novembre 2002
'''Voir aussi'''


'''Filmographie'''
Très vite après la prise de pouvoir du 17 mars 2009, Washington a coupé ses aides non humanitaires et suspendu les programmes [[AGOA]] et [[MCC]] de Madagascar<ref name=slateafrique2/>.
* ''7 mois de chaos - Madagascar, deux présidents pour un seul fauteuil'', film documentaire malgache (2002)

'''Articles connexes'''
Le {{date|21|juillet|2011}}, Andry Rajoelina s'est vu refuser sa demande de visa américain<ref>[http://fr.allafrica.com/stories/201107221338.html Andry Rajoelina - Refus de visa aux Etats-Unis à titre de sanctions ?], ''Allafrica.com'', 21 juillet 2011</ref>.
* Politique de Madagascar

* Antananarivo
Des relations avec certaines personnalités américaines semblent cependant s'établir: le {{date|1|août|2011}}, Andry Rajoelina a reçu Neil Bush, le frère de l'ancien [[président des États-Unis]], [[George W. Bush]]<ref>[http://www.actumada.mg/index.php?option=com_content&view=article&id=1212:le-frere-de-george-bush-chez-le-president-andry-rajoelina&catid=37:politique Le frère de George Bush chez le Président Andry Rajoelina], ''Actumada.mg'', 1 aout 2011</ref>.
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<nowiki> </nowiki>'''v · m'''
'''Présidents de la République de Madagascar'''
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<nowiki> </nowiki>Philibert Tsiranana (1960-1972) '''·''' Gabriel Ramanantsoa (1972-1975) '''·''' Richard Ratsimandrava (1975) '''·''' ''Gilles Andriamahazo'' (1975) '''·''' Didier Ratsiraka (1975-1993) '''·''' Albert Zafy (1993-1996) '''·''' ''Norbert Ratsirahonana'' (1996-1997) '''·''' Didier Ratsiraka (1997-2002) '''·''' Marc Ravalomanana (2002-2009) '''·''' ''Andry Rajoelina'' (2009-2014) '''·''' Hery Rajaonarimampianina (depuis 2014)
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* Portail de la politique
* Portail de Madagascar


*
== Prix et récompenses ==
* 2000, puis 2001, élu ''Manager de l'année'' par le magazine ''L'écho austral''<ref> name="Article de l'Écho austral"</ref>
* 2003, ''Trophée du jeune entrepreneur'' décerné par la banque [[BNI Madagascar|BNI Crédit lyonnais Madagascar]]<ref>[http://www.sobika.com/v2/interview/andry_injet.htm Première interview d'Andry Rajoelina], sobika.com] réalisée le 14 novembre 2002</ref>.


== Notes et références ==
== Notes et références ==

Version du 3 juin 2015 à 13:55

Andry Rajoelina
Illustration.
Andry Rajoelina, en 2011.
Fonctions
Président de la Haute Autorité de transition de la République de Madagascar
(10e chef de l'État malgache)
–
(4 ans, 10 mois et 8 jours)
Premier ministre Roindefo Monja
Eugène Mangalaza
Cécile Manorohanta (intérim)
Albert-Camille Vital
Jean-Omer Beriziky
Prédécesseur Marc Ravalomanana
(président de la République)
Successeur Hery Rajaonarimampianina
(président de la République)
Maire de Tananarive
–
(1 an, 1 mois et 22 jours)
Prédécesseur Patrick Ramiaramanana
Successeur Michèle Ratsivalaka
Biographie
Nom de naissance Andry Nirina Rajoelina
Date de naissance (49 ans)
Lieu de naissance Antsirabe (Madagascar)
Nationalité malgache
française
Parti politique Tanora malaGasy Vonona
Conjoint Mialy Razakandisa
Profession Homme d'affaires
Disc jockey
Résidence Palais d'État d'Iavoloha
Andry Rajoelina
Chefs d'État malgaches
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Andry Rajoelina ['andʐʲ radz'welna] , né le 30 mai 1974[1] à Antsirabe, est un homme d'affaires, homme politique Malagasy, maire d'Antananarivo du 12 décembre 2007 au 3 février 2009 puis Président de la Haute Autorité de transition de la République de Madagascar du 17 mars 2009 au 25 janvier 2014.

Le 16 mars 2009, à la suite de nombreuses manifestations populaires dirigées par Andry Rajoelina[réf. nécessaire], le président Malagasy Marc Ravalomanana est amené à démissionner et se porter en exil à l'étranger. Il transfère le pouvoir à un directoire militaire par l’ordonnance 2009-001 du 17 mars 2009, lequel transfère à son tour les pleins pouvoirs à Andry Rajoelina, qui devint ainsi Président de la Haute Autorité de la transition (HAT).

Entrepreneur

En 1994[2], Andry Rajoelina débute sa carrière dans le secteur de l'événementiel. En 1998, il crée l'entreprise d'impression numérique et de gestion de panneaux publicitaires Injet[3]. Celle-ci est la première entreprise à Madagascar à acquérir la technologie d'impression grand format ce qui lui permet de rapidement dominer le marché de l'affichage publicitaire[4].

Il devient actionnaire de la société Domapub, une autre société de gestion de panneaux publicitaires qu'il rachètera par la suite. Injet/Domapub détient alors le monopole de l'affichage publicitaire à Antananarivo.[réf. nécessaire]

En 2007, il rachète la radio et chaîne de télévision Ravinala, qu'il rebaptise Viva.

Maire d'Antananarivo

Le 3 novembre 2007, Andry Rajoelina se porte officiellement candidat à la mairie de la capitale de Madagascar, et créé l'association Tanora malaGasy Vonona ou TGV (traduction : Jeunes Malgaches prêts).

Le 12 décembre 2007, Rajoelina est élu maire d'Antananarivo avec 63,32% des voix. Il avait pour principal adversaire Hery Rafalimanana du parti Tiako I Madagasikara (TIM), le parti du président Marc Ravalomanana. Huit jours plus tard, Rajoelina est reçu par Ravalomanana qui le félicite pour son élection[5].

Le lendemain de cette rencontre, Rajoelina annonce que la mairie est endettée à hauteur de 8,2 milliards de MGA (environ 3 millions d'euros)[6]. Début janvier 2008, des coupures de l'éclairage public et de l'approvisionnement en eau des bornes fontaines perturbent la stabilité de la ville. En effet, la JIRAMA, compagnie nationale d'électricité, réclame à la commune des arriérés de paiements s'élevant à 3,3 milliards MGA, déduits de 717 millions MGA de taxe communales, les arriérés sont ramenés à 2,58 milliards MGA (environ 950 000 €). Andry Rajoelina réagit sur TV Plus, où il déclare : « La population d’Antananarivo ne doit pas être sanctionnée pour des raisons de stratégie politique »[7], estimant que cette manœuvre avait pour but de le déstabiliser politiquement.

Président de la Haute Autorité de Transition

Article détaillé : Crise politique de 2009 à Madagascar.

Le 17 décembre 2008, après l'arrêt des émissions de la chaîne de télévision Viva TV ordonné par le gouvernement à la suite de la diffusion de l'interview de l'ancien président Didier Ratsiraka (appelant à déstabiliser le gouvernement démocratiquement élu), Andry Rajoelina exige la réouverture de sa chaîne télévisée et lance un ultimatum au gouvernement qui expire le 13 janvier 2009. Le 24 janvier 2009, il appelle à une grève générale et exige la démission du ministre de la Communication et du ministre chargé des Domaines.

Le 17 mars 2009, Andry Rajoelina est prononcé Président de la Haute Autorité de la Transition de la République de Madagascar.

Le 18 mars 2009 la Haute Cour constitutionnelle (HCC) dans son Acte 79-HCC/G du 18 mars 2009 valide ces transferts[8].

17 novembre 2010 Référendum Constitutionnel.

Reconnaissance internationale

Le 21 mars 2009 dans la matinée, Andry Rajoelina prête serment en qualité de Président de la Haute Autorité de la Transition au stade de Mahamasina, à Antananarivo, devant environ 20 000 personnes. La communauté internationale demande alors que se tiennent des élections le plus rapidement possible pour rétablir l'ordre démocratique et constitutionnel[9]. Une feuille de route a été signée en septembre 2011 par tous les membres du gouvernement de la transition, dont l'objectif est de mener le pays vers des élections libres et vers une sortie de crise.

France

Nicolas Sarkozy et Andry Rajoelina à l'Elysée, 6 décembre 2011.

Le 12 mai 2010, Andry Rajoelina a été reçu par Abdou Diouf, secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF)[10].

Le 13 mai 2011, Andry Rajoelina a été reçu par Alain Juppé, ministre français des Affaires étrangères.

Le 6 décembre 2011, Nicolas Sarkozy, Président de la République Française a reçu officiellement le Président de la Haute Autorité de la Transition Andry Rajoelina au Palais de l'Élysée[11]. Un accord a été signé entre les deux pays, dans lequel la France s'est engagée à verser 10 millions d'euros d'aides destinées aux régions défavorisées de Madagascar et à d'autres organismes publics malgaches[12].

ONU

Andry Rajoelina et Ban Ki-Moon

4e conférence de l'ONU sur les pays les moins avancés

Du 9 au 13 mai 2011, Andry Rajoelina a été invité à la 4e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés qui s'est tenue à Istanbul en Turquie. Andry Rajoelina était, lors du dîner, à la table d’honneur présidentielle aux côtés du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon[13].

66e session de l'assemblée générale de l'ONU

Andry Rajoelina est également intervenu lors de la 66e session de l’Assemblée générale des Nations unies le 23 septembre 2011[14] à New York, marquant ainsi la reconnaissance internationale de son statut de Président de la Haute Autorité de la Transition de la République de Madagascar: « Après trois ans de crise politique et après trois ans d'absence, Madagascar est aujourd'hui fier de retrouver sa place, ici parmi vous, dans le concert des Nations », a-t-il déclaré.

Lors de son discours à la tribune, Andry Rajoelina a insisté sur le « rôle de la médiation dans le règlement des différends par des moyens pacifiques »[15]. Selon lui, la diplomatie est essentielle pour trouver des solutions durables aux conflits internes comme aux crises mondiales. Pour illustrer ses propos, Andry Rajoelina a souligné l’importance de l’implication et du rôle joué par les organisations de la société civile malagasy, les partenaires bilatéraux et régionaux de la Grande Île ainsi que par la communauté internationale (la SADC, l’ONU, l’Organisation internationale de la Francophonie et la Commission de l'océan Indien) pour sortir Madagascar de la crise.

Turquie

Lors de la 4e conférence des Nations unies sur les pays les moins avancés qui se tenait à Istanbul du 9 au 13 mai 2011, le président turc Abdullah Gül s'est dit très impressionné par la présentation d'Andry Rajoelina, au point d'exprimer un intérêt à déployer des investissements turcs à Madagascar, comme le projet de construction d’une centrale hydroélectrique de 300 mégawatts[13].

États-Unis

Le 1er août 2011, Andry Rajoelina a reçu Neil Bush, le frère de l'ancien président des États-Unis, George W. Bush[16].

Prix et récompenses

  • 2000, puis 2001, élu Manager de l'année par le magazine L'écho austral[17]
  • 2003, Trophée du jeune entrepreneur décerné par la banque BNI Crédit lyonnais Madagascar[18].

Notes et références

  1. ↑ (en) «  FACTBOX-Madagascar's new president Rajoelina »
  2. ↑ http://rob-histo.e-monsite.com/pages/histoire-de-madagascar/republique-provisoire-transition/andry-rajoelina.html
  3. ↑ Viva télévision Andry TGV met le turbo sur Madagate.com
  4. ↑ Article de l'Écho austral
  5. ↑ Ravalomanana rencontre cinq maires
  6. ↑ Andry Rajoelina hérite de 41 milliards FMG de dettes
  7. ↑ Antananarivo est-elle sanctionnee
  8. ↑ La Haute Cour constitutionnelle investit Andry Rajoelina, L'Express de Madagascar, 19 mars 2009
  9. ↑ Madagascar : le nouveau président a prêté serment, France Info, 21 mars 2009
  10. ↑ Abdou Diouf s’entretient avec le président de la Haute Autorité de Transition de Madagascar, Site de l'OIF, 12 mai 2011
  11. ↑ Andry Rojoelina en France, BBC, 7 décembre 2011
  12. ↑ Paris envoie 10 M€ à Madagascar, Le Figaro, 6 décembre 2011
  13. ↑ 13.0 13.1 Andry Rajoelina, la force pas tranquille de Madagascar, Slate Afrique, 12 mai 2011
  14. ↑ Un.org, site de l'ONU
  15. ↑ Intervention de Son Excellence Monsieur Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition, République de Madagascar, Un.org, site de l'ONU
  16. ↑ Le frère de George Bush chez le Président Andry Rajoelina, Actumada.mg, 1 aout 2011
  17. ↑ name="Article de l'Écho austral"
  18. ↑ Première interview d'Andry Rajoelina, sobika.com] réalisée le 14 novembre 2002

Voir aussi

Filmographie

  • 7 mois de chaos - Madagascar, deux présidents pour un seul fauteuil, film documentaire malgache (2002)

Articles connexes

  • Politique de Madagascar
  • Antananarivo

v · m

Présidents de la République de Madagascar

Philibert Tsiranana (1960-1972) · Gabriel Ramanantsoa (1972-1975) · Richard Ratsimandrava (1975) · Gilles Andriamahazo (1975) · Didier Ratsiraka (1975-1993) · Albert Zafy (1993-1996) · Norbert Ratsirahonana (1996-1997) · Didier Ratsiraka (1997-2002) · Marc Ravalomanana (2002-2009) · Andry Rajoelina (2009-2014) · Hery Rajaonarimampianina (depuis 2014)

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  • Portail de Madagascar

Notes et références

Voir aussi

Filmographie

Articles connexes

v · m
Armoiries de Madagascar
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