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{{nihongo|'''Yaeko Nogami'''|野上弥生子|Nogami Yaeko|[[6 mai]] [[1885]] - [[30 mars]] [[1985]]}}, de son [[nom de jeune fille]] '''Yae Kotegawa''', est une [[écrivain]]e [[japon]]aise de l'[[Ère Shōwa (1926-1989)|ère Shōwa]].
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== Biographie ==
== Biographie ==



Née à [[Usuki]] dans la [[préfecture d'Ōita]], elle est la fille d'un riche [[brassage|brasseur]] de ''[[saké]]''. Elle ne va pas à l'école mais a des tuteurs, dont [[Kubo Kaizo]], qui l'expose à la [[littérature chinoise]] et [[littérature japonaise|japonaise]] classiques, et lui apprend l'art de la [[poésie]] ''[[tanka]]''.
Née à [[Usuki]] dans la [[préfecture d'Ōita]], elle est la fille d'un riche [[brassage|brasseur]] de ''[[saké]]''. Elle ne va pas à l'école mais a des tuteurs, dont [[Kubo Kaizo]], qui l'expose à la [[littérature chinoise]] et [[littérature japonaise|japonaise]] classiques, et lui apprend l'art de la [[poésie]] ''[[tanka]]''.


Elle rencontre plus tard l'écrivain [[Kinoshita Naoe]], qui l'encourage à aller au ''Meiji Jogakko'', une école pour filles à tendance [[Christianisme|chrétienne]], à [[Tōkyō]]. C'est à Tōkyō qu'elle rencontre également Toyoichiro Nogami, étudiant en théâtre ''[[nō]]'' et en [[littérature anglaise]] sous l'égide de [[Sōseki Natsume]]. Ils se marient en 1906, mais Yaeko continue à travailler, se faisant connaître dans le milieu littéraire. Sa première œuvre publiée est le conte ''Enishi'', dans la revue littéraire ''[[Hototogisu (revue)|Hototogisu]]'' en 1907.


Elle rencontre plus tard l'écrivain [[Kinoshita Naoe]], qui l'encourage à aller au ''Meiji Jogakko'', une école pour filles à tendance [[Christianisme|chrétienne]], à [[Tōkyō]]. C'est à Tōkyō qu'elle rencontre également Toyoichiro Nogami, étudiant en théâtre ''[[nō]]'' et en [[littérature anglaise]] sous l'égide de [[Sōseki Natsume]]. Ils se marient en 1906, quand Yaeko est âgée de 15 ans<ref>http://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/Nogami_Yaeko/175641</ref>, mais elle continue à travailler, se faisant connaître dans le milieu littéraire.
En 1910 Nogami envoie des poèmes et contes au magazine influent ''[[Chūōkōron]]'' ainsi qu'à ''Shincho'' et au magazine [[féminisme|féministe]] ''Seito''. Elle obtient ainsi des admirateurs parmi les membres du mouvement littéraire [[prolétariat|prolétarien]]. Elle maintient une correspondance régulière avec les femmes de lettres [[Yoshiko Yuasa]] et [[Yuriko Miyamoto]], avec qui elle partageait le point de vue que la littérature se devait d'augmenter la moralité et l'activisme social. En 1922 elle publie ''Kaijin maru'', un récit choquant et semi-factuel sur le naufrage de quatre hommes sur un bateau de pêche qui doivent faire un choix entre la [[famine]] et le [[cannibalisme]].



[[Image:Kkb02s3872.jpg|thumb|Sa maison]]
[[Image:Kkb02s3872.jpg|thumb|Sa maison]]
Elle commence à explorer le domaine de la fiction historique dans les années 1920 : en 1926 elle publie ''Oishi Yoshio'', basé sur l'histoire des [[47 rōnin]].


Pendant que le gouvernement japonais se tournait de plus en plus vers le [[Totalitarisme|totalitarianisme]] et que la guerre semblait alors inévitable, elle voyage en [[Europe]] avec son mari. Ils y voient le début de la [[Guerre civile espagnole]] et des signes de l'approche de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Ils retourne au Japon avant le début de la guerre, et elle se concentre sur la littérature. Après la guerre elle résume son contact avec Yuriko Miyamoto et l'aide à fonder la ''Shin Nihon Bungakukai''.


== Voyage en Europe ==
Son travail d'après-guerre est varié et prolifique. Il inclut ''Hideyoshi to Rikyu'' (1962-1963), où elle explore la relation entre un artiste et son [[Mécénat|mécène]] (dans ce cas, entre [[Hideyoshi Toyotomi]] et [[Sen no Rikyu]]). Ce [[Roman (littérature)|roman]] est adapté au [[cinéma]] sous la forme du [[cinéma|film]] ''[[Rikyu (film)|Rikyu]]'' de [[Hiroshi Teshigahara]].


Elle meurt en 1985 à l'âge de 99 ans.

Pendant que le gouvernement japonais se tournait de plus en plus vers le [[Totalitarisme|totalitarianisme]] et que la guerre semblait alors inévitable, elle voyagea en [[Europe]] avec son mari. Ils furent témoins du début de la [[Guerre civile espagnole]] et virent les signes de l'approche de la [[Seconde Guerre mondiale]].


== Retour au Japon ==


Son époux et elle retournent au Japon avant le début de la guerre, et elle se concentre alors sur son écriture. Après la guerre, elle reprit contact avec Yuriko Miyamoto et l'aida à fonder la ''Shin Nihon Bungakukai''.


== Oeuvres littéraires ==


Dès 1907, Nogami Yaeko publie un conte : ''Enishi'' (le lien), dans la revue littéraire ''[[Hototogisu (revue)|Hototogisu]]''.


En 1910 Nogami envoie des poèmes et contes au magazine influent ''[[Chūōkōron]]'' ainsi qu'à ''Shincho'' et au magazine [[féminisme|féministe]] ''Seito''. Elle obtient ainsi des admirateurs parmi les membres du mouvement littéraire [[prolétariat|prolétarien]]. Elle maintient une correspondance régulière avec les femmes de lettres [[Yoshiko Yuasa]] et [[Yuriko Miyamoto]], avec qui elle partageait le point de vue que la littérature se devait d'augmenter la moralité et l'activisme social.


En 1922 elle publie ''Kaijin maru''(le Neptune), un récit choquant et semi-factuel sur le naufrage de quatre hommes sur un bateau de pêche qui doivent faire un choix entre la [[famine]] et le [[cannibalisme]].


Elle commence à explorer le domaine de la fiction historique dans les années 1920 : en 1926 elle publie ''Oishi Yoshio'', roman historique basé sur l'histoire des [[47 rōnin]].<ref>http://www.lalitteraturejaponaise.com/nogami-yaeko.php</ref>


De 1928 à 1930, elle écrit Machiko, roman dans lequel elle dresse le portrait d'une jeune intellectuelle.


Dans un carnet de voyage, effectué à l'Ouest en 1938 et 1939, qu'elle a publié en 1942 et 1943, elle montre un changement de ses idées politiques et une certaine remise en cause sur la politique étrangère du Japon. Ses écrits sont dans un langage codé.<ref>http://cat.inist.fr/?aModele=afficheN&cpsidt=18989112</ref>


De 1936 à 1956, elle réalise le Labyrinthe dans lequel elle raconte les dix dernières années de la guerre.<ref>http://www.larousse.fr/encyclopedie/litterature/Nogami_Yaeko/175641</ref>


Son travail d'après-guerre est varié et prolifique. En 1962 et 1963, elle écrit Hideyoshi et Rikyu où elle explore la relation entre un artiste et son [[Mécénat|mécène]] (dans ce cas, entre [[Hideyoshi Toyotomi]] et [[Sen no Rikyu]]). Ce [[Roman (littérature)|roman]] est adapté au [[cinéma]] sous la forme du [[cinéma|film]] ''[[Rikyu (film)|Rikyu]]'' de [[Hiroshi Teshigahara]]. Il prend place à la fin des années 1500 où un maître du thé et des arrangements floraux essaie d'aider son maître Hideyoshi à se concentrer. Lorsqu'il apparaît en désaccord avec son maître au sujet de la conquête de la Corée et de la Chine, Rikyu trouve sa force dans le thé.<ref>http://mymovies.ge/ka/movie/1989/Rikyu</ref>

Ce roman, pour lequel Yaeko Nogami a reçu le prix de la littérature féminine en 1964, raconte également le suicide du maître de thé sur ordre de son maître.<ref>http://www.reseau-asie.com/cgi-bin/prog/gateway.cgi?langue=fr&password=&email=&dir=myfile_colloque&type=jhg54gfd98gfd4fgd4gfdg&id=413&telecharge_now=1&file=a42lefevre_brigitte.pdf</ref>


Par ailleurs, Yaeko Nogami a également écrit son journal intime dès 1944-1945 dont elle a publié une première partie en 1946 et une seconde partie en 1953, le reste étant publié post-mortem. Cet écrit révèle le fond de sa pensée et sa recherche constante de la vérité.<ref>http://www.item.ens.fr/index.php?id=484213</ref>


Elle continua à écrire et à publier jusqu’à sa mort en 1985 à l'âge de 99 ans.



== Idées et inspirations de Yaeko Nogami ==


Ayant acquis, grâce à ses voyages en occident dans une période troublée d’avant guerre, une culture universelle, cette connaissance lui a permis de prendre du recul par rapport à la culture philosophique japonaise. Elle a également lu beaucoup de romans occidentaux pour trouver son inspiration, notamment Le Rouge et le Noir de Stendhal et Orgueil et Préjugés de Jane Austen.<ref>http://www.jasna.org/persuasions/on-line/vol30no2/hisamori.html</ref> Elle est convaincue que l’homme peut s’émanciper de son environnement en agissant et en modifiant son destin.<ref>http://www.reseau-asie.com/cgi-bin/prog/gateway.cgi?langue=fr&password=&email=&dir=myfile_colloque&type=jhg54gfd98gfd4fgd4gfdg&id=413&telecharge_now=1&file=a42lefevre_brigitte.pdf</ref>



== Notes et références ==


<references/>



== Sources ==
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* {{en}} Rebecca Copeland, ''The Modern Murasaki: Writing by Women of Meiji Japan'', Columbia University Press, 2006, {{ISBN|0-231-13774-5}}
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* {{ja}} [http://www.usuki-kanko.com/tanosimu/nogami/yaeko.html Site du Musée-mémorial Nogami Yaeko]
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* {{ja}} [http://www.fundokin.co.jp/yaeko/yaeko.html Biographie]
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* {{ja}} [http://library.pref.oita.jp/docs/nogami-yaeko.html Courte biographie et bibliographie]
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Yaeko Nogami, jeune

Yaeko Nogami (野上弥生子, Nogami Yaeko?, 6 mai 1885 - 30 mars 1985), de son nom de jeune fille Yae Kotegawa, est une écrivaine japonaise de l'ère Shōwa.


Biographie

Née à Usuki dans la préfecture d'Ōita, elle est la fille d'un riche brasseur de saké. Elle ne va pas à l'école mais a des tuteurs, dont Kubo Kaizo, qui l'expose à la littérature chinoise et japonaise classiques, et lui apprend l'art de la poésie tanka.


Elle rencontre plus tard l'écrivain Kinoshita Naoe, qui l'encourage à aller au Meiji Jogakko, une école pour filles à tendance chrétienne, à Tōkyō. C'est à Tōkyō qu'elle rencontre également Toyoichiro Nogami, étudiant en théâtre et en littérature anglaise sous l'égide de Sōseki Natsume. Ils se marient en 1906, quand Yaeko est âgée de 15 ans[1], mais elle continue à travailler, se faisant connaître dans le milieu littéraire.


Sa maison


Voyage en Europe

Pendant que le gouvernement japonais se tournait de plus en plus vers le totalitarianisme et que la guerre semblait alors inévitable, elle voyagea en Europe avec son mari. Ils furent témoins du début de la Guerre civile espagnole et virent les signes de l'approche de la Seconde Guerre mondiale.


Retour au Japon

Son époux et elle retournent au Japon avant le début de la guerre, et elle se concentre alors sur son écriture. Après la guerre, elle reprit contact avec Yuriko Miyamoto et l'aida à fonder la Shin Nihon Bungakukai.


Oeuvres littéraires

Dès 1907, Nogami Yaeko publie un conte : Enishi (le lien), dans la revue littéraire Hototogisu.


En 1910 Nogami envoie des poèmes et contes au magazine influent Chūōkōron ainsi qu'à Shincho et au magazine féministe Seito. Elle obtient ainsi des admirateurs parmi les membres du mouvement littéraire prolétarien. Elle maintient une correspondance régulière avec les femmes de lettres Yoshiko Yuasa et Yuriko Miyamoto, avec qui elle partageait le point de vue que la littérature se devait d'augmenter la moralité et l'activisme social.


En 1922 elle publie Kaijin maru(le Neptune), un récit choquant et semi-factuel sur le naufrage de quatre hommes sur un bateau de pêche qui doivent faire un choix entre la famine et le cannibalisme.


Elle commence à explorer le domaine de la fiction historique dans les années 1920 : en 1926 elle publie Oishi Yoshio, roman historique basé sur l'histoire des 47 rōnin.[2]


De 1928 à 1930, elle écrit Machiko, roman dans lequel elle dresse le portrait d'une jeune intellectuelle.


Dans un carnet de voyage, effectué à l'Ouest en 1938 et 1939, qu'elle a publié en 1942 et 1943, elle montre un changement de ses idées politiques et une certaine remise en cause sur la politique étrangère du Japon. Ses écrits sont dans un langage codé.[3]


De 1936 à 1956, elle réalise le Labyrinthe dans lequel elle raconte les dix dernières années de la guerre.[4]


Son travail d'après-guerre est varié et prolifique. En 1962 et 1963, elle écrit Hideyoshi et Rikyu où elle explore la relation entre un artiste et son mécène (dans ce cas, entre Hideyoshi Toyotomi et Sen no Rikyu). Ce roman est adapté au cinéma sous la forme du film Rikyu de Hiroshi Teshigahara. Il prend place à la fin des années 1500 où un maître du thé et des arrangements floraux essaie d'aider son maître Hideyoshi à se concentrer. Lorsqu'il apparaît en désaccord avec son maître au sujet de la conquête de la Corée et de la Chine, Rikyu trouve sa force dans le thé.[5]

Ce roman, pour lequel Yaeko Nogami a reçu le prix de la littérature féminine en 1964, raconte également le suicide du maître de thé sur ordre de son maître.[6]


Par ailleurs, Yaeko Nogami a également écrit son journal intime dès 1944-1945 dont elle a publié une première partie en 1946 et une seconde partie en 1953, le reste étant publié post-mortem. Cet écrit révèle le fond de sa pensée et sa recherche constante de la vérité.[7]


Elle continua à écrire et à publier jusqu’à sa mort en 1985 à l'âge de 99 ans.



Idées et inspirations de Yaeko Nogami

Ayant acquis, grâce à ses voyages en occident dans une période troublée d’avant guerre, une culture universelle, cette connaissance lui a permis de prendre du recul par rapport à la culture philosophique japonaise. Elle a également lu beaucoup de romans occidentaux pour trouver son inspiration, notamment Le Rouge et le Noir de Stendhal et Orgueil et Préjugés de Jane Austen.[8] Elle est convaincue que l’homme peut s’émanciper de son environnement en agissant et en modifiant son destin.[9]



Notes et références


Sources

  • (en) Rebecca Copeland, The Modern Murasaki: Writing by Women of Meiji Japan, Columbia University Press, 2006, (ISBN 0-231-13774-5)