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« Égards » : différence entre les versions

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L’Occident judéo-chrétien : la revue ''Égards'' semble aussi s’inspirer de la revue conservatrice américaine [[First Things]] par la défense de l’héritage grec, juif, latin et européen (l’axe Rome, Athènes, Jérusalem).
L’Occident judéo-chrétien : la revue ''Égards'' semble aussi s’inspirer de la revue conservatrice américaine [[First Things]] par la défense de l’héritage grec, juif, latin et européen (l’axe Rome, Athènes, Jérusalem).


== Critiques et études universitaires sur la revue ==


1- M. François-Emmanuël Boucher, professeur agrégé au Collège militaire royal du Canada s'est penché sur la revue Égards et son conservatisme:


* '''Contributions à des ouvrages collectifs'''

- « Égards et la Révolution tranquille », in Québec à l’aube du XXIe siècle, Marie-Christine Koops, dir. Montréal : Presses de l’Université du Québec, 2008, p.109-122

* '''Communications dans des colloques avec arbitrage'''

- « Argumenter la décadence au XXIe siècle : la revue Égards et la Révolution tranquille », International Colloquium Hosted by the Department of Foreign Languages and Literatures, 2-3 Mars 2007, University of North Texas.

- « Le gouvernement Bush et la droite francophone au Québec », American council for Québec Studies, 12 -15 octobre 2006, Cambridge, USA. Source: [[http://www.rmc.ca/aca/fs-ef/per/bou/index-fra.asp]]



2- M. [[Gilles Labelle]], du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités de l'Université d'Ottawa au Canada parle aussi de la revue dans un ouvrage à paraître:

- « Une tentative de faire renaître un courant intellectuel conservateur au Québec : la revue Égards », dans J.-M. Lacroix (dir.), Le conservatisme : le Canada en contexte, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle (en évaluation). Source: [[http://www.socialsciences.uottawa.ca/circem/publ_labelle_f.asp]]





== Polémique ==
== Polémique ==
Le journaliste de sensibilité de gauche au journal Le Devoir [[Jean-François Nadeau]] parle curieusement dans son plus récent livre ''Robert Rumilly, l'homme de Duplessis'' des héritiers de Robert Rumilly comme étant aujourd'hui les principaux animateurs de la revue Égards. Le journaliste [[Jean-François Nadeau]] par ces propos et ces amalgames, construit une fiction sur Égards ressemblant par ce côté délateur professionnel au "spécialiste de l'extrême droite" en France [[René Monzat]]. Son livre sur Robert Rumilly manque de nuance sur ce point.


Le journaliste de sensibilité de gauche au journal Le Devoir [[Jean-François Nadeau]] parle curieusement dans son plus récent livre ''Robert Rumilly, l'homme de Duplessis'' des héritiers de Robert Rumilly comme étant aujourd'hui les principaux animateurs de la revue Égards. Le journaliste [[Jean-François Nadeau]] par ces propos et ces amalgames, construit une fiction hautement polémique sur Égards ressemblant par ce côté délateur professionnel au "spécialiste de l'extrême droite" en France [[René Monzat]]. Son livre sur Robert Rumilly manque donc de nuance à ce propos.
Un numéro spécial d'Égards sur Léon Bloy suscite réflexion et se situe selon certains observateurs avertis aux antipodes des postures polémiques de Jean-François Nadeau sur la prétendue continuité antisémite de Robert Rumilly à Égards.


Un numéro spécial d'Égards sur [[Léon Bloy]], suscite réflexion et se situe selon certains observateurs avertis aux antipodes des postures polémiques de Jean-François Nadeau sur la prétendue continuité antisémite de Robert Rumilly à Égards.


Catholique difficile à classer selon Jean Renaud, Léon Bloy est une personnalité qui a notamment écrit ''Le Salut par les Juifs'' (en réplique à l'antisémitisme d'Édouard Drumont en France). Léon Bloy soutient des théories très personnelles telles que : « L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. »
Catholique difficile à classer selon Jean Renaud, Léon Bloy est une personnalité qui a notamment écrit ''Le Salut par les Juifs'' (en réplique à l'antisémitisme d'Édouard Drumont en France). Léon Bloy soutient des théories très personnelles telles que : « L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. »



=== Collaborateurs ===
=== Collaborateurs ===

Version du 27 février 2010 à 18:14

Égards "organe de la résistance conservatrice" est une revue conservatrice créée en 2003 à Montréal (Québec).

Débuts et ligne éditoriale

Non subventionnée par le gouvernement et indépendante, elle vit depuis 2003 de ses abonnements et de ses ventes en kiosque ou en format pdf, directement de son site. Dirigée par l'essayiste Jean Renaud, ancien des éditions du Beffroi d'Alexis Klimov et auteur de La Quête antimoderne. La revue Égards n'a pas son égal au Québec ni au Canada, tant pour ses prises de position conservatrice (sociale et fiscale) que la valorisation du mariage traditionnel et la défense d'un catholicisme romain très orthodoxe.


La voix du conservatisme intellectuel au Québec et au Canada

Depuis 2003, la revue propose un "œcuménisme de droite" visant à diffuser le conservatisme par différents réseaux (politique, culture, média).

Ses éditoriaux souvent tranchés, marqués par des positions très critiques sur les notions de modernité, de nihilisme, de laïcisme, et d'étatisme, reste sensible aux thèmes de la contre-révolution par une opposition au consensus progressiste québécois. Associée de près à Campagne Québec-Vie, la revue relève d'un conservatisme intellectuel et aborde parfois le thématique pro-vie.

Le directeur de la rédaction Jean Renaud propose notamment un torysme catholique canadien comme socle idéologique. Voici sa déclaration: "Cette doctrine, que je qualifierais pour ma part de torysme catholique, sera antagonique au sécularisme européen et à l’islamisme".[1]

La revue se présente elle-même comme la "revue de la résistance conservatrice". Le directeur de la rédaction Jean Renaud affiche une position éditoriale clairement pro-israélienne et anti-islamiste (anti-hezbollah, anti-hamas)[2].

Le titre Égards provient d'une citation de l'auteur Charles Ferdinand Ramuz : « L'économique n'est pas tout. L’homme est aussi payé, il est surtout payé, par les égards. » Pouvant être diversement interprétée, cet extrait ne semble pas insister sur le fait que Ramuz soit un romancier régionaliste suisse. On peut y voir une prise de position contre la gauche marxisante qui tend à exagérer les facteurs économiques dans leurs analyses et à lui opposer des valeurs plus traditionnelles.

En octobre 2006 la revue publie une lettre collective pour appuyer Robert Redeker menacé de mort par les islamistes [[3]].

En 2007, la revue a dénoncé la venue au Canada de Yvonne Ridley , une journaliste britannique converti à l'islam, qui soutien les talibans et qui s'associe ouvertement à un média pro-Ahmadinejad, Presse TV. Une lettre de protestation aux journaux avec des personnalités importantes (donc un ancien ministre du Québec, M. Jacques Brassard) sera publiée pour dénoncer sa venue au Canada [4].

Critique du nationalisme

Abordant les questions identitaires et n’ayant pas peur des réflexes nationalistes, Jean Renaud d’Égards aborde une critique sans concession du vieux nationalisme pour mieux souligner selon lui l’héritage judéo-chrétien de l’Occident:

Les nationalistes de style « vieille droite » selon Jean Renaud n’ont pas « su se préserver pas plus que celle de France, d’une espèce de maladie de l’identité. Le sentiment naturel de la patrie, née d’un contact intime et quotidien avec les siens, a été défiguré à force d’être proclamé plutôt que vécu. Un homme sain se méfie du sentiment national, comme de tout ce qui touche à la sensibilité, et le garde un peu secret. » (Jean Renaud, Revue Égards, numéro 8, été 2005, page 105)

L’Occident judéo-chrétien : la revue Égards semble aussi s’inspirer de la revue conservatrice américaine First Things par la défense de l’héritage grec, juif, latin et européen (l’axe Rome, Athènes, Jérusalem).


Critiques et études universitaires sur la revue

1- M. François-Emmanuël Boucher, professeur agrégé au Collège militaire royal du Canada s'est penché sur la revue Égards et son conservatisme:


  • Contributions à des ouvrages collectifs

- « Égards et la Révolution tranquille », in Québec à l’aube du XXIe siècle, Marie-Christine Koops, dir. Montréal : Presses de l’Université du Québec, 2008, p.109-122


  • Communications dans des colloques avec arbitrage

- « Argumenter la décadence au XXIe siècle : la revue Égards et la Révolution tranquille », International Colloquium Hosted by the Department of Foreign Languages and Literatures, 2-3 Mars 2007, University of North Texas.

- « Le gouvernement Bush et la droite francophone au Québec », American council for Québec Studies, 12 -15 octobre 2006, Cambridge, USA. Source: [[5]]


2- M. Gilles Labelle, du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités de l'Université d'Ottawa au Canada parle aussi de la revue dans un ouvrage à paraître:

- « Une tentative de faire renaître un courant intellectuel conservateur au Québec : la revue Égards », dans J.-M. Lacroix (dir.), Le conservatisme : le Canada en contexte, Paris, Presses de la Sorbonne nouvelle (en évaluation). Source: [[6]]


Polémique

Le journaliste de sensibilité de gauche au journal Le Devoir Jean-François Nadeau parle curieusement dans son plus récent livre Robert Rumilly, l'homme de Duplessis des héritiers de Robert Rumilly comme étant aujourd'hui les principaux animateurs de la revue Égards. Le journaliste Jean-François Nadeau par ces propos et ces amalgames, construit une fiction hautement polémique sur Égards ressemblant par ce côté délateur professionnel au "spécialiste de l'extrême droite" en France René Monzat. Son livre sur Robert Rumilly manque donc de nuance à ce propos.


Un numéro spécial d'Égards sur Léon Bloy, suscite réflexion et se situe selon certains observateurs avertis aux antipodes des postures polémiques de Jean-François Nadeau sur la prétendue continuité antisémite de Robert Rumilly à Égards.

Catholique difficile à classer selon Jean Renaud, Léon Bloy est une personnalité qui a notamment écrit Le Salut par les Juifs (en réplique à l'antisémitisme d'Édouard Drumont en France). Léon Bloy soutient des théories très personnelles telles que : « L'histoire des Juifs barre l'histoire du genre humain comme une digue barre un fleuve, pour en élever le niveau. Ils sont immobiles à jamais, et tout ce qu'on peut faire, c'est de les franchir en bondissant avec plus ou moins de fracas, sans aucun espoir de les démolir. »


Collaborateurs

On compte parmi ses collaborateurs l'auteur Maurice G. Dantec, Richard Bastien, Gary Caldwell, Benoît Patar, André Désilets, Christian Monnin, Patrick Dionne,Barbara Kay,Douglas Farrow,Michael O’Brien, William Gairdner, Raymond J. de Souza, Gilles Paquet, Jean-Charles Chebat,Richard Décarie, André Chevalier, Claude Marc Bourget, Jean-Luc Migué, Sarah Vajda, Peggy Noonan,Jérôme L.J. di Costanzo,Luc Gagnon,Éric Lanthier, Thomas Molnar,John O’Sullivan, David Frum, et quelques contributions d'intellectuels français tels Guy Millière, Alain Finkielkraut, François-Xavier Ajavon et même Pierre-André Taguieff.

Ses collaborateurs étant peu connus lors du lancement du périodique, la collaboration du romancier français Maurice G. Dantec (qui venait de s'installer à Montréal) fut sollicitée afin d'élargir l'auditoire d'Égards. Se revendiquant notamment de Léon Bloy, ses contributions, parmi les plus polémiques, donnèrent en effet davantage de visibilité à l'équipe de Jean Renaud, au point que leurs propos ont été discutés en France et sur plusieurs blogs et sites internet.

Les 6 principes d'une résistance conservatrice selon Russell Kirk

Égards s'inspire des principes de la pensée conservatrice énoncés par l'essayiste américain Russell Kirk, que l'on peut lire sur la page d'accueil du site officiel de la revue :

  1. La croyance en un ordre transcendant (ou à un corps de lois naturelles) appelé à régir la société ainsi que la conscience.
  2. Un attachement envers la variété luxuriante et le mystère de l’existence humaine et une horreur sacrée envers l’uniformité étriquée, les objectifs égalitaristes et utilitaristes de la plupart des systèmes radicaux.
  3. La conviction qu’une société civilisée exige des ordres et des classes et le rejet de la notion absurde de ­­« société sans classes ».
  4. La certitude que la liberté et la propriété sont étroitement liées, qu’avec l’abolition de la propriété privée, on se retrouverait dans l’antre du Léviathan.
  5. La méfiance envers les sophistes, les calculateurs et les économistes qui désirent reconstruire la société sur des conceptions abstraites.
  6. La prise de conscience que le changement peut ne pas être salutaire, qu’une innovation ou qu’une réforme précipitée provoque quelquefois des effets dévastateurs au lieu d’être un facteur de progrès.

Voir aussi

Article connexe

Liens externes