Étienne Albert Duboys Fresney

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Étienne Albert Duboys Fresney
Fonctions
Sénateur de la Troisième République
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Conseiller général
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Maire d'Origné
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Père
Enfant
Autres informations
Distinction

Étienne Albert Duboys Fresney est un homme politique français né le à Laval (Mayenne) et décédé le à Paris

Biographie[modifier | modifier le code]

Militaire[modifier | modifier le code]

Fils du général Étienne Duboys Fresney, ancien député et sénateur de la Mayenne, il commença ses études au lycée de Laval, les continua au collège d'Amiens, puis se prépara à Sainte-Barbe à l'École des Mines où il fut admis. Il fit des stages comme ingénieur dans le Nord, en Angleterre et en Espagne.

En 1870, il s'engagea lors de la Guerre franco-allemande de 1870, devint commandant au 66e régiment de mobiles (les Mobiles de la Mayenne). Il fit ordinairement fonction de colonel à la tête du régiment. Il s'occupa de la gestion de ses domaines agricoles et s'investit dans diverses sociétés et organismes agricoles locaux.

Politique[modifier | modifier le code]

Il est maire d'Origné de 1866 à son décès, conseiller général du canton de Château-Gontier de 1890 à 1907. Malgré différentes sollicitations, il ne se présente pas aux Élections législatives de 1898.

Aux Élections cantonales de 1898 dans la Mayenne, il se présente comme candidat républicain indépendant[1],[2].

Sénateur de la Mayenne[modifier | modifier le code]

Il se présente aux Élections sénatoriales de 1899 sur la liste Républicaine. Ili se dit lui-même républicain conservateur et catholique[4]. Les républicains connus jusqu'alors pour leur anticléricalisme[5], acceptent de soutenir la candidature d'un catholique, alors que des catholiques acceptent ce patronage républicain[6]. Le choix du candidat Duboys-Fresney peut faire croire à un succès dans la fin de la vieille division entre conservateurs et républicains. En réalité, les résultats du scrutin révèlent la même cassure que deux ans auparavant[7].

Il est élu sénateur de la Mayenne aux Élections sénatoriales de 1899 sur la liste Républicaine.

Puis sur la liste de droite aux Élections sénatoriales de 1906. Il siège à droite et s'occupe essentiellement du statut des travailleurs agricoles.

L'Abbé Angot indique qu' il garda jusqu'à sa mort la confiance de ses électeurs en dépit des influences officielles. La Gazette de Château-Gontier[8] le présente comme un Républicain catholique, qui n’hésita pas, lorsque les circonstances le demandèrent, à affirmer ses convictions religieuses et fut, pour cela odieusement combattu par les radicaux.

A Château-Gontier, il soutint longtemps une coopérative qui donna d'excellents résultats, et favorisa toutes les œuvres chrétiennes, charitables, sociales et agricoles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le Dr Abaffour, président du Comité républicain de Château-Gontier prend publiquement position contre lui.
  2. La Gazette de Château-Gontier, 31 juillet et 7 août 1898.
  3. La Gazette de Château-Gontier, 7 août 1898.
  4. Cette étiquette était impensable quelques années auparavant et provient des progrès dans l'opinion du principe du Ralliement et de l'Esprit nouveau
  5. Comme Paul Lintier ou encore le Dr Abaffour, de Château-Gontier.
  6. Michel Denis, L'Église et la République en Mayenne, 1896-1906. Institut de Recherches historiques de Rennes, Klincksieck, 1967, p. 80.
  7. Le Courrier du Maine, 17 septembre 1899.
  8. La Gazette de Château-Gontier, 9 novembre 1919.

Sources[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]