Épipactis à larges feuilles
Epipactis helleborine
Règne | Plantae |
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Sous-règne | Tracheobionta |
Division | Magnoliophyta |
Classe | Liliopsida |
Sous-classe | Liliidae |
Ordre | Orchidales |
Famille | Orchidaceae |
Genre | Epipactis |
Statut CITES
L'épipactis à larges feuilles (Epipactis helleborine subsp. helleborine) est une plante herbacée vivace de la famille des Orchidacées que l'on rencontre en forêt ou spontanément dans les parcs et jardins des villes et campagnes.
Description
- Plante
Géophyte à rhizome épais mais court, portant de 1 à 3 (jusqu'à 6) tiges robustes de 40 à 100 cm, à nuance violacée, supportant 4 à 10, parfois 15 feuilles, d'un vert foncé, à bords droits et finement denticulés.
- Organes reproducteurs
- Couleur dominante des fleurs : vert
- Période de floraison : juin-septembre
- Inflorescence : racème simple
- Sexualité : hermaphrodite
- Ordre de maturation : habituel: de bas en haut de l'inflorescence
- Pollinisation : entomogame
- Graine
- Fruit : capsule
- Dissémination : anémochore
Biologie
Les pollinisateurs confirmés sont des fourmis, mouches, coléoptères (Cantharis rustica...), des bourdons et des guêpes (Vespula vulgaris, Dolichovespula sylvestris...).
La plante produit du nectar facilement accessible aux visiteurs en tout genre, son hypochile nectarifère ayant une forme de coupe. En 2005 des chercheurs ont mis en évidence que son nectar contient de l'oxycodone en petite quantité[1]. Cette molécule est un opioïde créé en laboratoire avant d'être identifiée naturellement. Elle est utilisée comme antalgique pour les douleurs fortes et est considérée comme stupéfiant en France.
L'hybridation se fait avec Cephalanthera damasonium et d'autres espèces d'épipactis.
Répartition
- Aire de répartition : eurasiatique, se répand dans le quart nord-est des États-Unis depuis 150 ans.
- France : espèce courante, sauf dans les départements suivants : Finistère, Gers, Landes.
- Belgique : commune.
Habitat
Habitat type : sous-bois herbacés médioeuropéens, planitiaires à montagnards, de 0 à 2 000 m.
Vulnérabilité
L'espèce est classée "LC" : Préoccupation mineure[2].
Références
- (en) A. JAKUBSKA, D.PRZĄDO, M.STEININGER, J.ANIOŁ-KWIATKOWSKA et M.KADEJ (10 pages), « WHY DO POLLINATORS BECOME “SLUGGISH”? : NECTAR CHEMICAL CONSTITUENTS FROM EPIPACTIS HELLEBORINE (L.) CRANTZ (ORCHIDACEAE) » (Article scientifique - Biologie), APPLIED ECOLOGY AND ENVIRONMENTAL RESEARCH, Penkala Bt., Budapest, Hungary, APPLIED ECOLOGY AND ENVIRONMENTAL RESEARCH, vol. 3, no 2, , p. 28-29 (ISSN 1589-1623 et 1785-0037, lire en ligne [archive], consulté le )
- La Liste rouge des espèces menacées en France. Orchidées de France métropolitaine. MNHN, Dossier de presse - 6 octobre 2009.
Galerie
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Fleur visitée par un diptère
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Fleur visitée par un coléoptère
Liens externes
- (en) Référence CITES : espèce Epipactis helleborine (L.) Crantz, 1769 (+ répartition sur Species+) (consulté le )
- (fr) Référence CITES : taxon Epipactis helleborine (sur le site du ministère français de l'Écologie) (consulté le )
- (fr) Référence Tela Botanica (France métro) : Epipactis helleborine (L.) Crantz
- (fr) Référence INPN : Epipactis helleborine (L.) Crantz, 1769 (TAXREF)
Bibliographie
- Les Orchidées de France, Belgique et Luxembourg, 2e édition, (ISBN 2 914817 11 8)
- Les Orchidées sauvages de France grandeur nature, Rémy Souche, (ISBN 2 7191 0642 9)
- Guide des orchidées d'Europe, d'Afrique et du Proche-Orient, Pierre Delforge, (ISBN 2 603 00929 X)