Wikipédia:Lumière sur/Musique minimaliste

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Quelques compositeurs du courant minimaliste (de gauche à droite) : Steve Reich, Philip Glass, John Adams, Terry Riley, Michael Nyman, et Arvo Pärt.
Quelques compositeurs du courant minimaliste (de gauche à droite) : Steve Reich, Philip Glass, John Adams, Terry Riley, Michael Nyman, et Arvo Pärt.

La musique minimaliste est un courant de musique contemporaine apparu dans les années 1960 aux États-Unis, qui représente une part importante de la musique classique de ce pays. En France, le courant est fréquemment appelé musique répétitive, et désigne plus spécifiquement l’ensemble des œuvres utilisant la répétition comme technique de composition. Les principaux compositeurs de musique minimaliste sont La Monte Young, Terry Riley, Steve Reich, Philip Glass, et John Adams. L’œuvre considérée comme fondatrice du minimalisme est In C de Terry Riley, composée en 1964. La musique minimaliste est parfois désignée sous l’étiquette plus large de musique post-moderne.

Plus qu’un retour à la tonalité, le courant est surtout caractérisé par l’utilisation d’une pulsation régulière et la répétition de courts motifs évoluant lentement. Au-delà d’un mouvement de réaction au sérialisme, alors dominant en Europe, la musique minimaliste marque l’émergence d’une musique américaine novatrice, déliée de ses attaches européennes. Les compositeurs minimalistes ont aussi opéré un retour vers plus d’émotivité musicale, au lieu de l’approche essentiellement intellectuelle de la musique sérielle, ou l’approche conceptuelle de la musique expérimentale telle que la pratique John Cage. Après des débuts difficiles hors des circuits traditionnels de la musique classique, la musique minimaliste a acquis l’adhésion d’un certain public, venant parfois d’univers différents comme le jazz, le rock, les musiques improvisées ou la musique électronique. La télévision et le cinéma ont utilisé abondamment cette musique, en particulier les œuvres de Philip Glass, contribuant à sa diffusion jusque dans le grand public. De violentes critiques se sont aussi exprimées de la part du monde musical envers le courant minimaliste, l’accusant de produire une musique de consommation, superficielle, et sans âme.