Wikipédia:Lumière sur/Bataille de Noirmoutier (1794)

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La mort du général D'Elbée, huile sur toile de Julien Le Blant, 1878, Musée de Noirmoutier.
La mort du général D'Elbée, huile sur toile de Julien Le Blant, 1878, Musée de Noirmoutier.

La bataille de Noirmoutier est un affrontement de la guerre de Vendée qui oppose le les républicains et les Vendéens pour le contrôle de l'île de Noirmoutier.

Située dans la baie de Bourgneuf et reliée au continent par le passage du Gois, l'île est occupée le par les troupes vendéennes du général Charette. Cette prise alarme aussitôt le Comité de salut public, qui redoute une intervention des Britanniques en faveur des royalistes. Cependant Charette ne tente qu'en décembre d'envoyer une goélette vers la Grande-Bretagne pour prendre contact avec le gouvernement de Londres et il ne recevra aucune réponse avant plusieurs mois.

Les républicains débarquent sur l'île de Noirmoutier le matin du et s'emparent de toute sa partie sud après des combats à la pointe de la Fosse et au bourg de Barbâtre. Ils marchent ensuite dans l'après-midi vers la ville de Noirmoutier, où ils reçoivent la capitulation des Vendéens qui déposent les armes contre la promesse d'avoir la vie sauve.

Acceptée par le général Haxo, la capitulation n'est pas respectée par les représentants en mission Prieur de la Marne, Turreau et Bourbotte, qui font fusiller 1 200 à 1 500 prisonniers en quelques jours, dont Maurice d'Elbée, l'ancien généralissime de l'Armée catholique et royale.

La reprise de Noirmoutier suit de quelques jours la bataille de Savenay, qui voit la destruction des forces vendéennes engagées dans la virée de Galerne. Après ces deux victoires, considérées comme décisives, les commandants républicains estiment que la guerre de Vendée est en passe de s'achever. Les Vendéens ne contrôlent alors plus aucun territoire et les dernières bandes insurgées ne comptent que quelques centaines ou quelques milliers d'hommes, traqués dans les bois et dans les campagnes. À la mi-janvier, le général Turreau lance ses « colonnes infernales » avec l'intention de porter le dernier coup à l'insurrection vendéenne.