Utilisateur:Martin'/Bruxelles

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Origines[modifier | modifier le code]

Détail de l’hôtel de ville.

Fondations[modifier | modifier le code]

Bruxelles, dont l’histoire mouvementée participe à celle de l’Europe occidentale, a fêté son millénaire officiel en 1979. On a cependant découvert des vestiges romains dans deux des communes bruxelloises jouxtant le centre de la ville, Anderlecht et Saint-Josse-ten-Noode, notamment une voie romaine, outre quelques vestiges et quelques toponymes relatifs à la civilisation des mégalithes, dolmens et pierres levées (place du Tomberg, Plattesteen).

La première mention de la ville apparaît au VIIe siècle : une chronique révèle qu'en 695, Vindicien d'Arras, évêque de Cambrai est mort de fièvre à Brosella. Par déduction, on[Qui ?] pense qu'il devait y avoir là un établissement humain suffisamment développé et sécurisé que pour y accueillir un dignitaire ecclésiastique. Cette thèse n'est pas contradictoire avec celle de l'existence d'un lieu d'échanges, comme pouvait l'être un pont sur la Senne, et aussi avec l'existence de l'île Saint-Géry sur laquelle pouvait se trouver un lieu protégé, comme un enclos fortifié. C'est l'explication de ce que, en 979, Charles de Basse-Lotharingie vint installer le siège de son duché dans cette île de la rivière Senne, (Zenne en néerlandais). Ce repère de nature politique a servi de référence pour choisir la date de naissance de Bruxelles. Ce fait historique, actuellement contesté, a été choisi comme point de repère officiel de la naissance de la ville actuelle, même si la construction du castrum et la présence de Charles de France à Bruxelles est mise en doute par de nombreux historiens universitaires[1][réf. non conforme].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de « Bruxelles » peut être expliqué de diverses manières et fait l'objet de débats entre les spécialistes, principalement partagés entre tenant d'une origine romane et une origine flamande, bien que celle-ci soit la plus généralement admise[2].

Jean-Jacques Jespers, dans son Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles s'appuie sur Auguste Vincent et Albert Carnoy pour estimer que Bruxelles vient du moyen néerlandais Brusele, formé à partir du germanique *sali, désignant une habitation d'une seule pièce, et de broek, désignant les marais[3]. Pour Geert van Istendael[4], il serait d’origine flamande, issu de Broeksel ou Broekzele signifiant en vieux flamand « habitation » ou « château » (sel/zele) « des marais » (broek), ou sēle et broec en moyen néerlandais, selon le Robert des noms de lieux[5]. En effet, jusqu’au voûtement de la Senne en 1871, Bruxelles était marécageuse et sujette à des inondations périodiques.

Selon le sociolinguiste Michel de Coster[6], le nom de Bruxelles dériverait de Bruocsella composé, d’une part, du mot celte bruoc ou bruco signifiant un endroit broussailleux et marécageux, et, d’autre part, du terme latin cella signifiant le temple, l'existence d'un temple romain et de sanctuaires chrétiens étant attestée sur le site de la cathédrale Saint-Michel-et-Gudule.

Selon une autre étymologie de Bruxelles, relayée par des historiens anciens – comme Henschenius (en) ou Erycius Puteanus – et longtemps considérée comme fantaisiste[Par qui ?] avant de retrouver un regain d'intérêt[Quand ?][pourquoi ?], ce mot pourrait tout comme pour Bruges être d'origine scandinave et désigner un petit pont[7] ou un embarcadère (Brygsele), établi par les Viking, ce qui expliquerait que la plus vieille monnaie sortie de l'atelier monétaire bruxellois (Xe siècle) ait comme "blason" un pont.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. G. Despy, professeur à l'ULB, La genèse d'une ville
  2. « Histoire de Bruxelles », sur bruxelles.be (consulté le )
  3. Jean-Jacques Jespers, Nouveau Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Éditions Racine, , 752 p. (ISBN 978-2873867331), p. 694
  4. D’après Geert van Istendael Arm Brussel, uitgeverij Atlas, (ISBN 978-90-450-0853-0).
  5. Dictionnaire des noms de lieux – Louis Deroy et Marianne Mulon (Le Robert, 1994) (ISBN 978-2-85036-195-1).
  6. Michel de Coster, Les enjeux du conflit linguistique : le français à l’épreuve des modèles belge, suisse et canadien, Paris : L’Harmattan, 2007, p. 112-113.
  7. Étymologie donnée par Henschenius, "Diatriba de tribus Dagobertis", p. 36, par Puteanus, cité par Gramaye, pour qui selon d'anciennes chroniques disparues la ville tirerait son nom d'un pont et d'un château construits par les Viking. Passages mentionnés par Reiffenberg, Bulletin de l'Académie de Bruxelles, tome VIII, P. 362 et Nouveaux Mémoires de l'Académie, tome XIV.