Utilisateur:Lograsset/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

L’artillerie britannique pendant la Première Guerre mondiale

Introduction[modifier | modifier le code]

Pendant la Première Guerre mondiale, l’artillerie britannique connaît la même évolution que toutes les artilleries des belligérants. D’une arme secondaire d’appui de l’infanterie, elle devient le centre même de la guerre et se diversifie de l’artillerie de tranchée ou d’infanterie jusqu’à l’artillerie lourde sur voie ferrée et l’artillerie d’assaut. Toutefois, cette évolution se fait de manière propre, avec des solutions originales, d’une arme hautement professionnelle comme l’armée britannique à une arme de masse et très diversifiée.

Au début du XXe siècle : une arme qui apparaît indispensable mais qui cherche des vocations.[modifier | modifier le code]

A la fin du XIXe siècle, l’artillerie britannique se compose des branches classiques de l’artillerie, artillerie de campagne, artillerie de fortifications, artillerie de siège et artillerie côtière, elle-même en contact étroit avec l’artillerie de marine. Entre artillerie de campagne et artillerie sédentaire, ces spécialités sont grossièrement exclusives les unes des autres.

Lors de la guerre des Boers, l’artillerie britannique montre des insuffisances terribles face aux colons sud-africains qui disposent de matériels bien plus performants pour la plupart d’origine allemande, sans parler de leur tactique plus efficace. Les besoins en artillerie sont criants et les personnels instruits manquent. Par ailleurs, les personnels des artilleries sédentaires sont frustrés de ne pouvoir participer aux campagnes coloniales outre-mer, que ce soit au niveau de l’intérêt comme de l’avancement, à l’instar de leurs camarades des artilleries de campagne.

C’est pourquoi, en 1899, alors qu’éclate la guerre des Boers, un édit royal (Royal Warrant) divise le Royal Regiment of Artillery en deux catégories, l’artillerie montée (Mounted Artillery) et l’artillerie à pied (Dismounted Artillery). A cette catégorisation, il ajoute une triple séparation, la Royal Field Artillery (artillerie de campagne), la Royal Horse Artillery (artillerie à cheval) et la Royal Garrison Artillery (artillerie sédentaire).

La Royal Field Artillery[modifier | modifier le code]

Elle a pour vocation à appuyer l’infanterie à raison de trois brigades par division, deux brigades de canons de campagne et une brigade d’obusiers. Chaque brigade de canon comprend trois batteries de six pièces alors que la brigade d'obusier ne comprend que deux batteries de six pièces.

Chaque brigade est désigné par un chiffre arabe.

La Royal Horse Artillery[modifier | modifier le code]

Elle a pour vocation d’appuyer la cavalerie à raison de deux brigades par division. La RHA représente l’élite de l’artillerie. Aucun officier n’y entre directement mais après six ans de service dans la RFA et à condition qu’il montre des qualités de cavalier accompli.

En 1914, elle est organisée en treize brigades numérotées de I à XIII de deux batteries à 6 pièces de 13 pdr. chacunes soit, au total, 26 batteries désignées par une lettre de A à Z. Les brigades et leurs batteries servent par tours de 3 ans en Grande-Bretagne (6) en Irlande (1) et en Inde (6).

Ses effectifs varient peu compte tenu du rôle limité que la cavalerie joue dans le conflits. Ses batteries sont donc utilisées comme une artillerie de campagne normale.

La Royal Garrison Artillery[modifier | modifier le code]

Elle a pour vocation de mettre en œuvre tous les autres types d’artillerie, l’artillerie de forteresse et l’artillerie côtière qui sont très importantes pour la Grande-Bretagne, l’artillerie de siège et, pour ménager les cadres de la RGA, l’artillerie lourde et l’artillerie de montagne, ce qui leur permet de participer aux expéditions outre-mer et d’ouvrir des perspectives professionnelles.

La guerre des Boers a déjà donné un sérieux avertissement, confirmé par la guerre russo-japonaise quant à la constitution d’une artillerie de campagne lourde. Le défi consiste à transformer une artillerie de forteresse, de siège et côtière sédentaire, dont la mission est de défendre le territoire britannique en artillerie lourde de campagne mobile et mis à disposition du corps expéditionnaire éventuellement déployé sur le continent. Il s’agit de la structurer, de lui donner une doctrine et le matériel adéquat. C’est ce qu’on appelle dans les milieux autorisés « The Field Army Trend »

L'échec des deux brigades d'artillerie lourde de siège[modifier | modifier le code]

En1903 est créée une brigade d’artillerie lourde de siège composée de trois compagnies de six canons de 60 pdr. Comme son nom l’indique, elle a un double rôle d’artillerie lourde de campagne et d’artillerie de siège. Elle est composée de batteries de siège qui tournent tous les trois ans afin de former le maximum de personnel. En cas de mobilisation, elle dérive à partir des personnels déjà formés deux autres brigades de siège destinées à être projetées. En 1904, une deuxième brigade est créée mais sans lendemain.

La formation d'une brigade d'artillerie lourde spécifique[modifier | modifier le code]

En 1907, il est décidé de créer une brigade d’artillerie lourde spécifique à la lumière des leçons tirées la guerre russo-japonaise. Cette brigade est testée lors de manœuvres autour de Clapham et une doctrine est construite à partir de ces résultats.

La doctrine d’emploi[modifier | modifier le code]

La doctrine d’emploi de ces unités est élaborée avec beaucoup de soin. En effet, l’artillerie lourde nécessité par nature d’être employée en tir indirect. Aussi, un système élaboré d’observateurs est développé avec un système de communication adéquat. Ces unités s’entrainent sur lles rivages de la Manche, à Lydd en été. En hiver, elles s'entraînent au Pays de Galles, dans un champ de tir spécialement acquis pour elles.

En 1913, l’ensemble des doctrines ainsi élaborées est coordonné avec la doctrine de l’artillerie de campagne pour assurer une homogénéité d’emploi.

Une organisation de l’artillerie divisionnaire classique, pragmatique et bien adaptée[modifier | modifier le code]

En principe chaque division d’infanterie reçoit trois brigades d’artillerie regroupées dans une artillerie divisionnaire (divisional artillery – DA), deux brigades de canons de campagne et une brigade d’obusiers. Chaque brigade dispose par ailleurs d’une colonne de munitions qui la ravitaille en munitions d’artillerie et qui transporte les munitions d’infanterie au profit de la division.

D’autres unités sont subordonnées en nombre variable au corps d’armée ou à l’armée soit pour être employées par ces niveaux soit pour être données en renfort aux grandes unités subordonnées.

L’artillerie divisionnaire (divisional artillery – DA-)[modifier | modifier le code]

La DA d’une division d’infanterie[modifier | modifier le code]
La DA d’une division de cavalerie[modifier | modifier le code]
Autres types de DA[modifier | modifier le code]

La brigade d’artillerie : échelon tactique et logistique[modifier | modifier le code]

La brigade d’artillerie est un échelon à la fois tactique et logistique, tactique car il permet la répartition ou la concentration des feux et logistique car il gère tout le ravitaillement en munition, y compris ceux de l’infanterie.

Type de brigade Nombre de pièces Officiers Sous-officiers et militaires du rang Chevaux de selle Chevaux de traits Voitures de transport de munitions Bicyclettes
Artillerie de campagne (canon) 18 23 788 195 537 60 5
Artillerie de campagne (obusier) 18 22 734 190 502 57 5
Artillerie à cheval 18 19 551 275 480 64 12
Artillerie lourde 16 5 153 22 97 12 1
Les colonnes de munitions[modifier | modifier le code]

Les colonnes de munitions ont pour mission de ravitailler la division en munitions d’artillerie et en munitions d’infanterie de petit calibre. Elles les reçoivent des dépôts de l’Army Service Corps pour les livrer aux combattants. Chaque batterie dispose normalement d’une section.

Chaque brigade d’infanterie détache un officier pour gérer la logistique des munitions. Le principe est celui de la logistique de l'avant, c'et à dire qu’aucune unité combattante n’ait à se retourner vers l’arrière pour recevoir ses munitions.

Sur le champ de bataille, elles sont généralement situées entre 1 et 2 kilomètres en arrière des trains de combat des batteries.

Outre le fait qu’elles ravitaillent en munitions, elles fournissent aussi avec leur personnel les remplacements en effectif des pertes des batteries de l’avant.

Pour les brigades d’artillerie de campagne,[modifier | modifier le code]

Elles sont commandées par un capitaine et comprennent 3 lieutenants et 158 hommes

Elles sont divisées en quatre sections, trois sections pour l’approvisionnement en obus d’artillerie de 13 ou 18 pdr. et pour les munitions d’infanterie de petit calibre et une section pour l’approvisionnement en obus d’artillerie lourde de 4.5 in. ou autre.

Pour les brigades d’artillerie montées[modifier | modifier le code]

La colonne de munition de l’artillerie montée comprend 4 officiers, 214 hommes, ‘’ chevaux de selle, 228 chevaux de trait, 38 voitures de transport et 3 bicyclettes.

Pour les brigades d’artillerie lourdes[modifier | modifier le code]

La colonne de munitions d’artillerie lourde ne comprend que deux sections

La batterie : unité de base de l’artillerie[modifier | modifier le code]

La batterie est l’unité tactique de base de l’artillerie. Elle est commandée par un major. Au combat, le commandant de batterie est généralement situé auprès du commandant de l’unité appuyée qu’il conseille en matière de feux. Il délégue un capitaine ou un lieutenant pour préparer les tirs et donner des ordres à la batterie.

Elle se décompose en trois parties

La batterie de tir chargée de délivrer les feux si possible à défilement[modifier | modifier le code]

Les observateurs et les liaisons chargés d’observer les tirs et de les régler[modifier | modifier le code]

Les observateurs sont nécessaires pour pouvoir observer les tirs indirects qui sont désormais devenus la norme dans les artilleries du monde occidental. Il faut donc mettre en place des entre observateurs et batteries. De même, à la fois pour des raisons tactiques et logistiques, des liaisons doivent être établies avec la brigade, les chefs de la grande unité et avec les services logistiques. Ces liaisons sont principalement téléphoniques et optiques.

Les trains de combats chargés de la logistique[modifier | modifier le code]

Chaque batterie possède un train de combat où sont rassemblée une réserve en munition, les approvisionnements et les services nécessaires à l’administration et à la vie des hommes ainsi qu’à l’usage des chevaux et, pendant les combats, les chevaux et les arrières-trains. Seuls les avant-trains sont déployés avec les pièces.

La batterie peut être divisée temporairement et pour des raisons tactiques en deux sections distinctes de 2 ou 3 pièces commandée par un officier et elle peut même être employée pièce par pièce aux ordres d’un sergent.

A l’intérieur de la brigade, chaque batterie reçoit une lettre en fonction de son antériorité. Dans la plupart des brigades les batteries sont donc numérotées A, B, C ou D et lorsqu’elle est divisée en sous sections d’une pièce, chaque section reçoit une lettre de A à F.

Effectif et matériel[modifier | modifier le code]
Type de batterie Nombre de pièces Officiers Sous-officiers et militaires du rang Chevaux de selle Chevaux de traits Voitures de transport de munitions Bicyclettes
Artillerie de campagne (canon) 6 5 194 20 163 12 1
Artillerie de campagne (obusier) 6 5 194 50 122 12 1
Artillerie à cheval 6 5 199 102 122 38 3
Artillerie lourde 4 5 153 22 97 12 1

L’artillerie dans les dominions[modifier | modifier le code]

Les unités des dominions venues combattre sur le front européen (Australiens, Néo-Zélandais, Africains du Sud, Canadiens, Indiens, etc.) ont sensiblement la même organisation et les mêmes matériels que l’armée britannique. Toutefois, localement, elles conservent des matériels obsolescents.

La réforme Haldane de 1908 et l’adaptation de la réserve et de l’armée territoriale aux nouvelles structures.[modifier | modifier le code]

En 1908, la réforme Haldane vise à associer la réserve et l’armée territoriale à l’effort pour faire de l’armée britannique un véritable corps expéditionnaire avec, en vue, une guerre sur le Continent. 14 nouvelles divisions d’infanterie sont donc créées. L’artillerie est réarticulée selon les trois branches RFA, RHA et RGA et attribué aux divisions à raison de trois brigades chacune, comme les brigades d’active. Toutefois, la brigade d’obusiers ne comprend que deux batteries. Par ailleurs, la division des Highlands (numérotée 51 en 1914)  ne comprend que deux brigades de la RFA et reçoit une brigade d’artillerie de montagne provenant de la RGA.

Parallèlement, 14 brigades de cavalerie sont créées. Chacune d’entre elle reçoit une batterie de réserve ou de l’armée territoriale de la RHA.

Enfin, six batteries lourdes et 96 compagnies d’artillerie de garnison (réduite par la suite à 76) comprenant l’artillerie de forteresse et l’artillerie côtière sont crées pour la RGA.

Une doctrine essentiellement tournée vers l’appui de l’infanterie[modifier | modifier le code]

En principe l’artillerie de campagne a pour rôle essentiel d’appuyer l’infanterie. Cela comporte la défense, porter un coup d’arrêt aux troupes adverses et le soutien dans l’attaque. Pendant la Première Guerre mondiale, ce sont les missions de harcèlement et de contre-batterie qui prennent le dessus.

1914, une artillerie qui montre des qualités indéniables mais aussi sa rareté[modifier | modifier le code]

Lors du premier engagement du British Expeditionnary Force - BEF, la bataille de Mons, le 23 août 1914, l’artillerie joue un rôle primordial et fait montre de qualités professionnelles remarquables témoin les trois Victoria Cross attribuées à cette occasion aux membres de la batterie L du RHA.

Toutefois, les unités d’active et leur efficacité ne sont qu’un vernis qui cache de profondes pénuries.

Des matériels performants mais trop peu nombreux[modifier | modifier le code]

En août 1914, les six premières divisions organisées en deux corps d’armée ont une artillerie divisionnaire à trois brigades telle que prévu par le tableau d’effectif et d’équipement. Une batterie d’artillerie lourde de la RGA est ajoutée à chacune d’entre elle. Toutes les brigades d’active sont équipées de matériel récent adopté entre 1904 et 1906 pour se remettre à niveau par rapport aux autres artilleries européennes, le canon de campagne QF 18-pdr et l’obusier BL 4.5 in pour la RFA, le canon de campagne QF 13-pdr pour la RHA et le canon lourd BL 60-pdr pour la RGA.

L'artillerie de campagne[modifier | modifier le code]
Le canon de campagne de 18 livres (84mm) à tir rapide (Quick Fire, 18 pounders - QF 18-pdr.)[modifier | modifier le code]


Le canon de campagne de 18 livres est le canon standard de l'artillerie de campagne britannique pendant toute la Première Guerre mondiale. Son calibre et le poids de sa munitions sont supérieurs à ceux de ses concurrents français et allemands. Il est principalement hippotracté. Les premières versions sont introduites en 1904.

L'obusier de 4,5 pouces (114mm) à tir rapide (Quick Fire 4.5 inches – QF-4.5 in.)[modifier | modifier le code]
L'artillerie montée[modifier | modifier le code]
Le canon de campagne de 13 livres (76,2mm) à tir rapide (Quick Fire, 13 pounders - QF 13-pdr.)[modifier | modifier le code]
Canon de 13 pounders de la batterie L de la Royal Horse Artillery qui s'illustre à la bataille de Mons et dont les personnels reçoivent trois Victoria Cross suite à ses exploits. Le canon est désormais exposé au Imperial War Museum North de Salford.

Des matériels de substitution dépassés[modifier | modifier le code]

Pour équiper les nouvelles unités mobilisées pour partir sur le continent, les arsenaux sont obligés de racler les fonds de dépôts et de ressortir des pièces datant de la fin du XIXe siècle. C’est ainsi que réapparaissent des matériels obsolètes, un peu comme les matériels de Bange ou Lahitolle dans l’armée française

Le canon à tir rapide de 12 livres (76,2mm) (Quick Fire 12 pounders – QF 12 pdr.)[modifier | modifier le code]

Le canon de campagne QF 12 pdr. est un canon de marine qui, à cause de la pénurie de munitions lors du débarquement des Dardanelles est débarqué des bateaux pour servir de canon de campagne.

Le canon à chargement par culasse de 15 livres (76,2mm) (Breech Loading 15 pounders -BL 15pdr.)[modifier | modifier le code]
Le canon à chargement par culasse de 12 livres (76,2mm) (Breech Loading 12 pounders – BL 12 pdr. cwt 3)[modifier | modifier le code]
Le canon à tir rapide de 15 livres dit « Ehrardt » (76,2mm) (Quick Fire 15 pounders – QF 15 pdr. « The Ehrardt »)[modifier | modifier le code]

Au début du siècle, l’armée britannique s’aperçoit qu’elle n’est plus à la page en matière de matériel, en raison de ses déconvenues lors de la guerre des Boers et du développement d’une artillerie performante en Allemagne et en France. Elle achète donc en secret des matériels allemands chez Ehrardt aujourd’hui Rheinmetall, pour disposer d’un matériel à tir rapide et à lien élastique long.

Le canon à chargement par culasse de 15 livres converti (76,2mm) (Breech Loading Converted 15 pdr. – BLC 15 pdr.)[modifier | modifier le code]


Lors de la réforme Haldane, il n’y a pas assez de canons modernes pour équiper les nouvelles unités créées. Aussi, l’armée décide d’équiper les unités de réserve et de l’armée territoriale d’un modèle de canon obsolète modernisé, le BLC 15 pdr.

Type Année Calibre en mm Angle max.

(deg.)

Débattement max. Poids

(kg)

Poids de la munition (kg) Vo max.

(m/s)

Portée max.
12 pdr. 6cwt Mk 4 1900 76,2 16 0 910 5,7 483 5485
13 pdr. Mk 1 1904 76,2 16 8 1014 5,7 510 5390
15 pdr. Mk 1 1901 76,2 16 6 1030 6,4 760 5850
18 pdr. Mk 1 1904 84 16 8 1279 8,4 492 5975
How. 4.5 in. Mk 1 1904 114 45 6 1365 15,9 307 6675

L'artillerie lourde[modifier | modifier le code]

L'artillerie lourde de campagne[modifier | modifier le code]

Le canon lourd de 60 livres (127mm) à chargement par la culasse (Breech Loading 60 pounders – BL 60-pdr.)[modifier | modifier le code]
Le canon à chargement par culasse de 6 pouces (152mm) Mk.VII (Breech Loading 6 inches Mk.VII gun- BL-6 in. Mk.VII)[modifier | modifier le code]
Les obusiers de 8 pouces (203mm) Mk. I à V (8 inches howitzers Mk.I-V - 8 in. MkI-V howitzers)̈[modifier | modifier le code]
L'obusier à chargement par culasse de 9.5 pouces (240mm) Mk.1 de siège (Breech Loading 6 inches. 30 cwt siege howitzer- BL 6 in. 30 cwt)[modifier | modifier le code]

L'artillerie de siège[modifier | modifier le code]

Le canon de siège à chargement par culasse de 6 pouces (152mm) (Breech Loading 6 inches siege gun- BL 6 in. siege gun)[modifier | modifier le code]
L'obusier de siège à chargement par culasse de 9,2 pouces (233mm) Mk. I et II (Breech Loading 9.2 inches siege howitzer Mk. I, II- BL-9.5 in. Mk.I, II)[modifier | modifier le code]
L'obusier de siège à chargement par culasse de 9.5 pouces (240mm) 30 cwt Mk.1 (Breech Loading 9.5 inches siege howitzer Mk.1- BL-9.5 in. Mk.1)[modifier | modifier le code]
L'obusier de siège à chargement par culasse de 15 pouces (381mm) (BL-15 inches siege howitzer)[modifier | modifier le code]

Lors du conflit, vers une production de masse et la construction d'une artillerie lourde robuste[modifier | modifier le code]

Une réorganisation nécessaire[modifier | modifier le code]
Une réduction des capacités des batteries[modifier | modifier le code]

La pénurie de pièces oblige, à l'instar des Français et des Allemands, de déployer des pièces d'artillerie obsolètes et de réduire le nombre de pièces à 4 au lieu de 6 dans les batteries de tir.

La deuxième vague de divisions envoyée sur le continent n’a plus qu’une seule brigade de RHA et deux brigades de RGA équipées de canons de campagne anciens. La troisième vague, elle n’est plus soutenue que par trois brigades de trois batteries de RFA à quatre pièces chacune.

Une réorganisation des colonnes de munitions[modifier | modifier le code]

Une production de munitions très réactive[modifier | modifier le code]

Au départ, l'artillerie de campagne est exclusivement dotées d'obus antipersonnel type "̽shrapnel" destinés à traiter l'infanterie lors de la guerre de mouvement; Lorsque le conflit évolue vers la guerre de tranchée, les munitions se diversifient vers le HE (High Explosive) tout en gardant des obus "shrapnel" en majorité dans leurs magasins.

Par ailleurs, comme tous les pays belligérants, la Grande-Bretagne se retrouve surprise par la durée de la guerre et connaît une pénurie de munitions dès le début de l’année 1915. En outre, les calibres particuliers adoptés par l'artillerie britannique interdise toute coopération avec les producteurs français. Eclate alors ce que l’histoire appelle le scandale des munitions.

Les industries des Midlands sont très rapidement mobilisées et un courant logistique direct est organisé entre les usines et les batteries pour ravitailler les combattants en temps réel par la voie ferrée, normale puis métrique et de 0,60 m. Pendant toute la guerre, près de 50 millions de tonnes de munitions sont fabriquées et envoyées sur le front

Le développement de nouvelles pièces d’artillerie de campagne[modifier | modifier le code]

L’essentiel des pièces d’artillerie britanniques sont produites par les industries d’Etat, en l’occurrence, l’arsenal de Woolwich à coté de Londres.

Les producteurs privés qui ont déjà pignon sur rue en matière d’artillerie de marine sont mis à contribution : Vickers, Armstrong & Whitworth, etc. pour aider à leur production ou produire des pièces spécialisées. Les fabricants de locomotives sont mobilisés pour concevoir et construire différents affuts et châssis.

De nouveaux constructeurs sont mobilisés et apportent à la fois leur imagination et leur savoir-faire : Stokes, .

Des créations nécessaires[modifier | modifier le code]

La motorisation de l'artillerie de campagne et de l'artillerie lourde[modifier | modifier le code]

La création d’une artillerie de tranchée[modifier | modifier le code]

A l'origine il n'y a pas d'unités de mortiers de tranchées prévues dans l'armée britannique. En décembre 191̇̇5, le haut commandement décide que les mortiers légers seront attribués à l'infanterie au niveau du bataillon alors que les mortiers moyens et lourds sont attribués à l'artillerie de campagne (̈RFA).

Missions[modifier | modifier le code]

Les batteries de mortiers de tranchées sont utilisés à la fois dans des missions offensives et défensives. Elles peuvent être utiliser pour la neutralisation de mitrailleuses ou de tireurs d'élite, jusqu'à participer aux feux coordonnés de barrage. Les mortiers lourds sont utilisés pour casser les réseaux de barbelés ou dans tous les cas où l'artillerie de campagne ne peut pas être mise en oeuvre.

Armement[modifier | modifier le code]

A la bataille de Neuve-Chapelle et de la crête d'Aubers, quarante mortiers français du modèle 2nd Empire à poudre noire connus sous le nom de "Toby mortar" sont utilisés par l'artillerie britannique

En décembre 1914, douze mortiers de 3.7 pouces sont déployés en France mais font montre d'explosions prématurées.

Pour faire face e nombreuses initiatives sur le terrain sont prises pour fabriquer tout type d'armes plus dangereuses les unes que les autres. La production de mortiers de 1.̈(7 pouces, de 2 pouces et de 4 pouces est lancée mais les armes comme les munitions arrivent au compte goutte sur le terrain.

L'arrivée du mortier de ̇3 pouces Stokes d'une grande simplicité et de production facile débloque la situation à la mi-1915. Ils sont déployés en masse lors de la bataille de Loos en septembre 1915.

Le mortier de 2 pouces[modifier | modifier le code]
Le mortier de 3 pouces Stokes[modifier | modifier le code]
Le mortier lourd de 4.5 pouces[modifier | modifier le code]
Organisation[modifier | modifier le code]

Dès 19̈14, la création de batteries de mortier est laissée à l'initiative locale à partir de troupes d'infanterie, d'artillerie et du génie

En mars 1916, les mortiers légers d'infanterie sont placés sous le commandement de la brigade d'infanterie alors que les mortiers moyens et lourds attribués à l'artillerie passent sous le commandement de l'artillerie divisionnaire. Chaque division reçoit un officier chargés de la mise en oeuvre des mortiers, Un insigne particulier est attribué au personnel. Chaque division dispose de trois batteries moyennes désignées par les lettres X, Y et Z et une batterie lourde désignées par la lattre V. Pour les distinguer, le numéro de la brigade est rajouté. V.24 signifie donc la batterie de mortiers lourds de lé 24eme brigade.

61 batteries de mortiers à 4 pièces sont créées, chaque division reçoit 6 batteries de mortiers légers, deux batteries de mortiers moyens et une batterie de mortiers lourds. En mai 1916, lil est décidé que les mortiers standards seront de trois types, les légers avec le Stokes de ̽3 pouces, les moyens avec les mortiers de 2 pouces puis ceux de 6 pouces Newton et les lourds avec les mortiers de 9.45 pouces. En 1018, chaque division dispose de 24 mortiers Stokes, 12 mortiers moyens et un nombre variable de mortiers lourds.

Les batteries sont organisées comme suit ;

  • Batterie de mortiers de tranchée légers (Light Trench Mortar Battery) dont la mise en oeuvre est laissée à l'infanterie comprend deux sections de 4 mortiers Stokes. Ses effectifs comprennent 3 lieutenants, 2 sergents, 8 caporaux 32 militaires du rang.
  • Batterie de mortiers de tranchée moyens (Medium Trench Mortar Battery comprend deux sections de 4 pièce. Ses effectifs comprennent 1 capitaine, 2 lieutenants, 2 Maréchaux-des-Logis, 8 brigadiers, 32 militaires du rang,
  • Batterie de mortiers de tranchés lourds (Heavy Trench Mortar Battery) comprend 4 pièces de 4.5 pouces. Elle compte 1 capitaine, 2 lieutenants, 3 Maréchaux-des-Logis, 8 brigadiers, 47 militaires du rang dont 3 téléphonistes, 2 ordonnances, 1 commis d'administration, 1 cuisinier et 3 serveurs.

Chaque armée possède un centre d'instruction, la première à Saint-Venant, la deuxième à Berthen et la troisième à Saint-Pol-sur-Ternoise.

Le développement d’une artillerie lourde[modifier | modifier le code]

Avec la guerre de tranchée, l'artillerie lourde se développe. De 1914 à 1918 ː l'artillerie lourde passe de 32 batteries à 117, l'artillerie de siège de 6 à 401.

Le matériel[modifier | modifier le code]
Les pièces[modifier | modifier le code]
Les munitions[modifier | modifier le code]
Le transport et la logistique[modifier | modifier le code]
Une artillerie lourde de campagne[modifier | modifier le code]
Une artillerie lourde sur voie ferrée[modifier | modifier le code]
BL 9.2-inch (233 mm) railway gun[modifier | modifier le code]
BL 12-inch (304 mm) railway gun[modifier | modifier le code]
BL 12-inch (304 mm) railway howitzer[modifier | modifier le code]
BL 14-inch (355 mm) railway gun[modifier | modifier le code]


Une artillerie écartées de certaines innovations[modifier | modifier le code]

Des efforts en matière de repérage[modifier | modifier le code]

La cartographie confiée au génie[modifier | modifier le code]

Une arme aérienne développée par la Navy[modifier | modifier le code]

Un Tank Corps complètement autonome[modifier | modifier le code]

Ordre de bataille de l'armée française en 1940

Réserves du Grand Quartier général (GQG) - Général Gamelin[modifier | modifier le code]

21e Corps d'armée - Général Flavigny[modifier | modifier le code]

23e Corps d'armée- Général Germain[modifier | modifier le code]

3e Division d'infanterie motorisée - Général Bertin-Boussu[modifier | modifier le code]
10e Division d'infanterie - Général Aymé[modifier | modifier le code]
14e Division d'infanterie - Général de Lattre de Tassigny[modifier | modifier le code]
23e Division d'infanterie - Général Jeannel[modifier | modifier le code]
28e Division d'infanterie - Général Lestien[modifier | modifier le code]
29e Division d'infanterie - Général Lérodias[modifier | modifier le code]
36e Division d'infanterie - Général Aublet[modifier | modifier le code]
43e Division d'infanterie - Général Vernillat[modifier | modifier le code]
1e Division d'infanterie Nord-Africaine - GénéralTarrit[modifier | modifier le code]
  • Cavalerie
7e Division d'infanterie Nord-Africaine - Général Barré[modifier | modifier le code]
5e Division d'infanterie coloniale - Général Séchet[modifier | modifier le code]
7e Division d'infanterie coloniale - Général Noiret[modifier | modifier le code]
2e Division d'infanterie polonaise - Général Prugar-Keitling[modifier | modifier le code]
  • Infanterie :
    • 4e Régiment d'Infanterie Polonaise
    • 5e Régiment d'Infanterie Polonaise
    • 6e Régiment d'Infanterie Polonais
    • 13e Compagnie de Pionniers Divisionnaires
  • Artillerie :
    • 2e Régiment d'Artillerie Polonaise
      • 10e Batterie divisionnaire antichar hippomobile (2eRAP)
    • 202e Régiment d'Artillerie Lourde Polonaise
  • Cavalerie :
    • 2e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie Polonais
1er Groupement cuirassé- Général Keller[modifier | modifier le code]
2e Division cuirassée de réserve[modifier | modifier le code]
3e Division cuirassée de réserve[modifier | modifier le code]

Théâtre d'opérations du Nord-Est (TONE) - Général George[modifier | modifier le code]

Groupe d'armée 1 - Général Billotte[modifier | modifier le code]

7e armée[modifier | modifier le code]

1er Corps d'armée[modifier | modifier le code]

25e division d'infanterie motorisée[modifier | modifier le code]

16e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

9e division d'infanterie motorisée[modifier | modifier le code]

Directement subordonnés à l'armée[modifier | modifier le code]

Secteur Fortifié des Flandres[modifier | modifier le code]
1ère division légère mécanique[modifier | modifier le code]
21e division d'infanterie[modifier | modifier le code]
60e division d'infanterie[modifier | modifier le code]
4e division d'infanterie (détachée de la réserve du GQG)[modifier | modifier le code]

1ère armée[modifier | modifier le code]

Corps de Cavalerie[modifier | modifier le code]

3e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

4e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

5e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

9e armée[modifier | modifier le code]

11e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

2e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

41e Corps d'armée de forteresse[modifier | modifier le code]

2e armée[modifier | modifier le code]

10e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

18e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

Groupe d'armée 2 - Général Prételat[modifier | modifier le code]

3e armée[modifier | modifier le code]

24e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

42e Corps d'armée de forteresse[modifier | modifier le code]

Corps d'armée colonial[modifier | modifier le code]

6e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

4e armée[modifier | modifier le code]

9e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

20e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

5e armée[modifier | modifier le code]

8e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

43e Corps d'armée de forteresse[modifier | modifier le code]

12e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

17e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

Groupe d'armée 3 - Général Besson[modifier | modifier le code]

8e armée[modifier | modifier le code]

13e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

44e Corps d'armée de forteresse[modifier | modifier le code]

7e Corps d'armée[modifier | modifier le code]

6e armée[modifier | modifier le code]

45e Corps d'armée de forteresse[modifier | modifier le code]

Théâtre d'opérations du Sud-Est (TOSE)[modifier | modifier le code]

Armée des Alpes[modifier | modifier le code]

Corps Expéditionnaire français en Scandinavie[modifier | modifier le code]

Théâtre d'opérations d'Afrique du Nord[modifier | modifier le code]

Algérie[modifier | modifier le code]

Tunisie[modifier | modifier le code]

Maroc[modifier | modifier le code]

Théâtre d'opérations de Méditerranée Orientale[modifier | modifier le code]

Groupe des Forces militaires au Levant[modifier | modifier le code]

Troupes spéciales du Levant[modifier | modifier le code]

Colonies[modifier | modifier le code]

Afrique occidentale française[modifier | modifier le code]

Afrique équatoriale française[modifier | modifier le code]

Madagascar[modifier | modifier le code]

Indochine[modifier | modifier le code]