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Sessão do Conselho de Estado ou Séance du Conseil d'État est une œuvre d'art du genre peinture historique faite par Georgina de Albuquerque en 1922. Elle représente la séance du du Conseil d'État du Brésil, qui a précédé la déclaration de l'Indépendance du Brésil. Le travail fait partie de la collection du Musée historique national du Brésil, à Rio de Janeiro[1].
L'oeuvre est importante pour au moins deux raisons. C'est une toile académique faite par une femme, au Brésil, à l'époque où ce type de peinture était fait principalement par des hommes. Elle présente également une perspective de genre sur l'Indépendance du Brésil, dans la mesure où elle met en évidence la participation de la princesse Marie-Léopoldine dans le processus politique de la rupture coloniale de 1822[2].
Pour cette oeuvre, Albuquerque reçoit le prix de l'Exposition d'art contemporain et d'art rétrospective à l'occasion du Centenaire de l'indépendance, un concours organisé à l'occasion du centenaire de l'Indépendance du Brésil. L'objectif de ce concours est sélectionner les peintures qui représentent le mieux les événements historiques de l'indépendance du Brésil. Le prix est l'achat de l'oeuvre par le gouvernement brésilien, afin d'être intégrée à la collection de l' École nationale des beaux-arts. La toile est donnée par l'école au Musée historique national[2].
Description[modifier | modifier le code]
La peinture de Georgina de Albuquerque est faite à la peinture à l'huile. Ses dimensions sont: 210 centimètres de haut et 265 centimètres de largeur. Les couleurs prédominantes sont l'orange, le rose et le jaune. Il est dit que la peinture a de la "vie" et du "mouvement". Dans le fond, il y a une lumière directe, à partir d'une fenêtre, possiblement ouverte vers un parc; cette lumière contribue à donner une tonalité chaude à la peinture. Les traits de l'artiste sont forts et peu définis[3],[4].
L'objet central de l'image est une table de forme rectangulaire. C'est un objet travaillé, avec trois poteaux en bois sculptés et des pieds arrondis. A côté de la table, on trouve des chaises et une console, sur laquelle il y a un chandelier et une horloge qui indique 11 heures[2].
Le centre de la toile est Marie-Léopoldine, lors d'une réunion avec le Conseil des Procureurs Généraux des Provinces du Brésil, au Palais impérial, à Rio de Janeiro. Elle est de profil, assise sur une chaise dont le tissu a des motifs floraux, dans le coin gauche de l'oeuvre. Elle tient le bras gauche sur la table, tenant des feuilles de papier, et l'autre est sur la chaise. Les feuilles que la princesse tient sont des ordres pour que Dom Pedro rentre au Portugal. Dans la scène, la princesse est dépeinte comme centrale pour le dessein politique de l'indépendance[2].
« La façon dont elle peint [le portrait de Marie-Léopoldine] doit aussi être noté: elle n'est pas au centre, avec une épée, ayant en-dessous d'elle des hommes (ou le peuple, si l'on préfère), comme on le voyait souvent dans les peintures allégoriques ou dans celles où le héros était un homme. Cette héroïne est sereine (en contraposition à l'idée de femme comme un être dépourvu de contrôle sur ces passions); elle ne se place pas au-dessus des hommes (mais elle leur rend hommage, même si ils sont plus hauts qu'elle); elle ne fait pas la guerra, mais la prépare; elle ne pousse pas "le cri", mais l'engendre, sa force est intellectuelle. »
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Sont présents à la réunion José Bonifácio de Andrada e Silva, avec qui Marie-Léopoldine interagit, et Martim Francisco Ribeiro de Andrada, assis. Avec les mains sur la table, à côté de Bonifácio, se trouve Joaquim Gonçalves Ledo. José Clemente Pereira est derrière Martim Francisco. Derrière Bonifácio, on retrouve Caetano Pinto de Miranda Montenegro, Manoel Antônio Farinha, Lucas José Obes et Luiz Pereira da Nóbrega. Les conseillers sont habillés en uniforme, avec des pantalons clairs et des vestes vertes[2]. La réunion a lieu sans la présence de Pierre Ier, en voyage à São Paulo[6].
Références[modifier | modifier le code]
- (pt-BR) « Sessão do Conselho de Estado que Decidiu a Independência | Enciclopédia Itaú Cultural », Enciclopédia Itaú Cultural, (lire en ligne, consulté le )
- (pt-BR) Paulo de Vincentis, « Pintura histórica no Salão do Centenário da Independência do Brasil », Estudos Culturais, Universidade de Sao Paulo Sistema Integrado de Bibliotecas - SIBiUSP, (DOI 10.11606/D.100.2014.tde-23012015-092503, lire en ligne, consulté le )
- Preview Agência™, « ...| Jornal O Lince | Artes | Georgina de Albuquerque: uma modernista de vanguarda |... », sur www.jornalolince.com.br (consulté le )
- (es) Walter Guandalini Jr. et Ricardo Marcelo Fonseca, « Los arquitectos de la independencia: el Consejo de Estado y la construcción de un estado nacional brasilero (1822-1834) », Revista Prolegómenos. Derechos y Valores de la Facultad de Derecho, vol. 17, no 34, (ISSN 0121-182X, lire en ligne, consulté le )
- Simioni 2002, p. 153
- (pt-BR) « Museu Nacional – Notícias do território nacional » (consulté le )
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Ana Paula Cavalcanti Simioni, « Les portraits de l'Impératrice. Genre et politique dans la peinture d'histoire du Brésil », Nuevo Mundo Mundos Nuevos, Colloques,
Catégorie:Tableau d'un peintre brésilien Catégorie:Tableau réalisé en 1922 Catégorie:Peinture d'histoire Catégorie:Indépendance du Brésil Catégorie:Œuvre d'art au Brésil Catégorie:Culture à Rio de Janeiro