Utilisateur:François GOGLINS/Salon des Refusés/Maurice Coumétou

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Maurice Louis Coumétou, né le à Paris, et mort le à Ségus, (Hautes-Pyrénées) est un médecin, psychologue et statisticien français. En statistique, on lui doit l'invention du terme ennéachorique pour désigner la corrélation entre deux séries divisées chacune en trois classes.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Paul Léon Coumétou (1850-1924) et de Amélie Valentine Fischer (1866-1947). Il fut l'époux de Jeanne Ben (1904-1998)[1].

En 1938, il assure la direction médicale du Centre d'Études et Recherches Psychotechniques de la rue Paul-Chautard à Paris[2].

En 1953, il est chargé de conférences au Laboratoire de psychologie appliquée de l’École des hautes études[3] et en 1956, participe à la rédaction du tome V du Traité de psychologie appliquée intitulé : « Le maniement humain » dirigé par Henri Piéron[4].

Le coefficient ennéachorique[modifier | modifier le code]

Dans De la corrélation entre séries statistiques distribuées en trois classes, dans Le travail humain, 1947, X, p.271, il définit une méthodologie de détermination de corrélation entre deux séries qualitatives statistiques dépendantes : la corrélation ennéachorique. Cette méthode présente l'avantage, sur la méthode tétrachorique, d'amoindrir le rôle de la partie moyenne dans la distribution des fréquences.[5]


Soit deux séries corrélées discrètes. Elles sont divisées chacune en trois classes et forment alors 9 groupes corrélés. Ces groupes doivent être de tailles approximativement égales.

Série A 1er tercile 2e tercile 3e tercile Série A : Total
Série B : 1er tercile a b c A
Série B : 2e tercile d e f B
Série B : 3e tercile g h i C
Série B : Total D E F G

Le coefficient ennéachorique γ est déterminé par l'équation : γ = (c+g)-(a+i)/A+C+D+F.

La somme des 4 valeurs a+c+g+i, doit représenter de l'ordre de 40% du total G. En-deçà de 25%, la mesure de la corrélation est faussée.

En 1952, R. Bonnardel effectue une recherche sur les effets des fluctuations d'échantillonnage sur le coefficient de corrélation ennéachorique de Coumétou comparée à celle donnée par la formule de Fisher[6] :

« La détermination du degré de liaison entre différentes variables étant à la base de très nombreux travaux de psychométrie et de psychologie industrielle, nous avions été amené à expérimenter depuis de nombreuses années les diverses techniques proposées pour estimer les corrélations. Les méthodes classiques du r de Pearson demandant de longs calculs, nous avons cherché à utiliser des techniques plus simples et plus rapides permettant cependant des estimations suffisamment précises. Parmi ces techniques celle du coefficient de corrélation ennéachorique de notre collaborateur et ami, le Dr Coumétou, s'est révélée des plus intéressantes. En particulier, les schémas factoriels auxquels nous a conduit le traitement de matrices de telles corrélations se sont montrées assez stables, relativement à ceux obtenus à partir de séries de coefficients tétrachoriques. »


Cette méthode rapide fut souvent utilisée par les sociologues et les psychologues, jusqu'à l’apparition des ordinateurs qui permirent des calculs complexes sans peine.

Publications[modifier | modifier le code]

  • L'allergie dans la syphilis. Son étude par l'intradermoréaction au sérum de cheval, 1930
  • Traitement hydrominéral de la colibacillose, impr. de Thiron, 1934 , 8 p.
  • Calcul abrégé de l'écart moyen d'une distribution de valeurs, 1946
  • De la corrélation entre séries statistiques distribuées en trois classes, dans Le travail humain, 1947, X, p.271.
  • Abaques pour la détermination des erreurs sur les proportions et sur leur différence, 1950
  • De la liaison entre les deux variables d'une surface de corrélation divisée en six cases, 1950
  • Les grands principes de l'éclairage des locaux de travail, 1952
  • Traité de psychologie appliquée : Livre 5, Le maniement humain; avec Henri Piéron, Paris : Presses Universitaires de France, 1956
  • Les examens sensoriels, Paris : Presses Universitaires de France , 1959 , 189 p. ; ouvrage qui fut traduit en espagnol : Los Exámenes Sensoriales.

Hommages[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Généanet : Maurice Louis Coumétou [1]
  2. « Chroniques », L'année psychologique, vol. 39, no 39,‎ , p. 975-987 (lire en ligne).
  3. « The eleventh congress of tha Association internationale de psychotechnique (psychologie appliquée) », Applied Psychology, vol. 11,‎ (lire en ligne).
  4. Persée
  5. Pierre Goguelin, Méthodes élémentaires de calcul statistique, Clamart : Éditions scientifiques Guyot, 1948, p.175
  6. R. Bonnardel, « Étude expérimentale sur les fluctuations d’échantillonnage du coefficient de corrélation ennéachorique de Coumétou », Le Travail Humain, vol. 15, nos 1/2,‎ , p. 108-110 (lire en ligne).
  7. Gallica
  8. a et b Les Présidents, « La Société académique en deuil avec la disparition de son Président d'honneur, Maurice Coumétou », Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées,‎ 1998-1999, p. 5-6 (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Les Présidents, « La Société académique en deuil avec la disparition de son Président d'honneur, Maurice Coumétou », Bulletin de la Société académique des Hautes-Pyrénées,‎ 1998-1999, p. 5-6 (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]


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