Utilisateur:Claudelepoisson/Banque Laurentienne

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Banque Laurentienne du Canada
Création
Fondateurs Mgr Ignace Bourget
Action {{:TSX|LB}}
Slogan Oser, ça fait grandir
Siège social Montréal
Drapeau du Canada Canada
Direction Réjean Robitaille
Activité banque à charte
Filiales B2B Trust
VMBL[1]
Effectif 3400
Site web banquelaurentienne.ca

Bilan comptable 19,5M$ (2008)
Résultat net 102,5M$ (2008)
en augmentation+9% AF 2007

Histoire[modifier | modifier le code]

Contexte historique[modifier | modifier le code]

Au début des années 1800, Montréal est une colonie anglaise dont la population atteint 27 400 en 1831. Le commerce se diversifie et l'économie prend de l'expansion avec la construction de réseaux de transport[2]. Les fortifications de ville sont récemment démolies. C'est le tout début de l'ère industrielle et de l'urbanisation à grande échelle. La monnaie d'échange est la livre sterling et les shillings. Le système bancaire se développe dès 1817 avec l'ouverture de la Banque de Montréal[3]. Dans les années 1840, ce sont surtout les commerçant et les gens aisés qui fréquentent les banques.

Fondation[modifier | modifier le code]

Mgr Ignace Bourget, second évêque de Montréal, est insatisfait des banques d'épargnes présentement établies. Il désire mettre sur pied une institution à l'attention de la classe ouvrière. Sa vision est une banque philanthropique, il a pour but de sensibiliser la population à l'épargne comme moyen de surmonter les difficultés comme la maladie et le chômage.

L'évêque sollicite la participation des membres influents de toutes origines et confessions de la communauté montréalaise (anglais, écossais, irlandais, américains). Soixante personnes, les directeurs honoraires, fondent avec lui la Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal dont MM. Louis-Hippolyte Lafontaine, Louis-Joseph Papineau et Georges-Étienne Cartier. Quinze d'entre eux formeront le premier conseil d'administration.

La première succursale ouvre ses portes au 46 Grande rue Saint-Jacques. La Banque d'Épargne accepte des dépôts pour aussi peu que 1 shilling. Les profits retournent à la communauté par l'entremise d'associations charitables et les dépôts rapportent un intérêt de 4%.

Les premiers 25 ans[modifier | modifier le code]

Le chômage, l'émigration vers les États-Unis et la maladie rendent les premières années difficiles malgré un bon départ. Par mesure préventive, l'argent déposée est en plus grande partie gardée en encaisse pour être disponible aux client qui désireraient le retirer. La Banque déménage dès la seconde année au 29, rue Saint-François-Xavier et en 1852 au 8, Grande rue Saint-Jacques. Cette position plus centralisée est une bonne stratégie. Les affaires progressent et l'argent des épargnants est investi dans des banques et des services publics. À partir de 1857, la Banque puise à même ses profits pour donner à des oeuvres de charité[4] tel que promis dans sa constitution. En 1858, le dollar canadien remplace la Livre Sterling.

La Banque d'Épargne a 15 ans en 1861. Près de 4000 compte sont ouverts et son actif dépasse un million de dollars. Grâce aux politiques concervatrices, les quelques courses massives à la banque en 1866, en 1870 et en 1879 ne font que prouver la stabilité de celle-ci.

En 1871, la banque déménage au 176, rue Saint-Jacques dans un nouvel édifice où le siège social demeurera jusqu'en 1988. Elle a 11 000 clients et gère 3 millions de dollars de dépôts. Elle reçoit une charte fédérale et change de forme juridique pour devenir une société limitée à capital-actions.

Dates importantes[modifier | modifier le code]

1846
Fondation.
1871
La Banque Laurentienne obtient une charte fénérale d'après la nouvelle loi bancaire.
1873
Les quatre premières succursales de la Banque d'Épargne ouvrent dans différents quartiers de Montréal.
Petite Banque à Domicile, tirelire métallique munie d'une serrure et portant le logo de la Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal
1902 : Lancement de la Petite Banque à Domicile
1902
La «Petite banque à domicile» (illustrée ci-contre) apparaît. Cette tirelire métallique avec une serrure était prêtée aux jeunes clients avec tout dépôt initial. Pour encourager les enfants à épargner, elle ne pouvait être ouverte qu'en succursale.
1918
Apparition des coffres de sûreté en succursale.
1943
Durant la Seconde Guerre Mondiale, les premières femmes à travailler en succursale et au siège social sont embauchées.
1965
Inscription à la Bourse de Montréal.
1967
Accréditation des «premières employées et premiers employés de Banque syndiqués en Amérique du Nord»[5]
1968
La Banque d'Épargne est la première à s'équiper d'un système informatique de tenue de comptes relié à un ordinateur central.
1974
Premiers guichets automatiques appelés Bancaide.
1975
Ouverture d'une succursale à Granby, la première hors de Montréal.
1983
Inscription à la Bourse de Toronto.
1984
Remplacement des guichets Bancaide pour les guichets Oscar, plus versatiles.
1987
La Corporation du Groupe la Laurentienne devient actionnaire majoritaire. La Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal change de nom pour la Banque Laurentienne du Canada.
"Édifice à bureaux moderne aux parois vitrées bleu. Des arbres et une rue en bas de la photo et un ciel bleu clair encadre l'édifice
Le 1891 ave McGill College, siège social de la Banque Laurentienne depuis 1988.
1988
Déménagement du siège social au 1981 avenue McGill College, son emplacement actuel (illustration ci-contre).
1994
Le Mouvement des caisses Desjardins acquiert la majorité des actions du Groupe La Laurentienne résultant en la création de la Société financière Desjardins-Laurentienne. Les opérations de la Banque Laurentienne se poursuivent de façon autonome et le mouvement des caisses Desjardins se défait de ses actions en 1997.
1997
Suite au retrait du Mouvement des caisses Desjardins, la Banque Laurentienne accède au statut de banque à charte de l'Annexe I de la Loi sur les banques et acquiert donc sa pleine autonomie.
2000
La Banque Laurentienne acquiert 43 succursales de la Banque Scotia situées au Québec.
2003
Les 57 succursales de l'Ontario[6] et de l'Ouest canadien sont vendues, principalement à la Banque Toronto-Dominion. Cette manoeuvre stratégique concentre la position de la banque sur le marché québécois. La Banque Laurentienne demeure toutefois active dans tout le pays, principalement par le biais de financement personnel et commercial[7], et de filiale B2B Trust.

Secteurs d'activité[modifier | modifier le code]

Les secteurs d'activité de la Banque Laurentienne[8]
Secteur % du bénéfice net de la banque Volume total moyen Produits
Prêts Dépôts
Particuliers et PME Québec 41% 9.9G$ 7,5G$ Produits et services bancaires au Québec, prêts marchands au Canada.
Immobilier et Commercial 26% 1.9G$ 0,2G$ Financement immobilier,
financement commercial.
B2B Trust 31% 3.8G$ 6.1G$ Services financiers distribués par des conseillers financiers indépendants partout au pays.
Valeurs mobilières Banque Laurentienne 2% Actifs sous gestion : 1,6G$ Services de courtage aux institutions et aux particuliers.

Particuliers et PME Québec[modifier | modifier le code]

Bâtisse de pierre à quatre étages de style ancien avec quatre colonnes et des corniches sculptées, le logo de la Banque Laurentienne surplombe les portes.
Ancienne succursale[9] de la Banque Laurentienne située au coin des rues Sainte-Catherine et Saint-Thimothé à Montral, toujours marquée du nom original de la banque.

Au dernier rapport annuel le 31 octobre 2008, le secteur Particuliers et PME Québec de la Banque Laurentienne compte 155 succursales au Québec et une à Ottawa, en Ontario, complétés par un réseau de 342 guichets automatiques[10].

Il compte aussi 10 centres d'affaires commerciales au Québec et en Ontario et 7 centres d'affaires agricoles au Québec.

Ce secteur offre aux entreprises et aux particuliers toute la gamme de produits transactionnels, de financement et de placement. Une grande part du portefeuille de prêts de la Banque est réparti géographiquement dans les provinces autres que le Québec[7], en particulier par le biais de plus de 3500 marchands offrant du financement à l'achat.

Immobilier et commercial[modifier | modifier le code]

Ce secteur répond aux besoin de financement plus volumineux des moyennes et grandes entreprises et des projets de construction. Il inclus 6 centres de financement immobilier répartis à travers le pays, 3 centres de financement commercial en ontario et la division des Comptes majeurs basée au siège social.

B2B Trust[modifier | modifier le code]

Logo de B2B Trust

B2B Trust est une filiale à 100% de la Banque Laurentienne du Canada.

En 1995, la Banque Laurentienne acquiert la North American Trust pour créer la division des Services aux intermédiaires. Elle acquiert en 2000 la Compagnie de fiducie Sun Life; les deux filiales sont ensuite fusionnées et renommées B2B Trust. Le siège social de celle-ci est à Toronto.

B2B Trust offre des services bancaires, de placement, de prêt et d'hypothèque par le biais de professionnels et conseillers financiers indépendants pour être distribués à leurs client dans tout le pays[11].

Valeurs mobilières Banque Laurentienne[modifier | modifier le code]

Logo de Valeurs mobilières Banque Laurentienne

Valeurs mobilières Banque Laurentienne inc. est une filiale à 100% de la Banque Laurentienne du Canada.

La firme de courtage BLC Rousseau est fondée en 1991 et est acquise en 1993 par la Banque Laurentienne. En 1995, la nouvelle filiale change de nom pour devenir BLC Valeurs mobilières et en 2000 encore à Valeurs mobilières Banques Laurentienne.

Quinze bureaux au Québec et en Ontario ainsi qu'un site de courtage en ligne[12] offrent des services de courtage aux particuliers et aux institutions sous cette bannière.

Résultats[modifier | modifier le code]

Direction[modifier | modifier le code]

Réjean Robitaille
Président et chef de la direction depuis 2006
Michel C. Lauzon
Vice-président exécutif, Finances, administration et développement stratégique, et chef de la direction financière depuis 2009
Bernard Piché
Premier vice-président exécutif, Trésorerie, marchés financiers et courtage depuis 2004
Luc Bernard
Vice-président exécutif, Services financiers aux particuliers et aux PME depuis 2007
François Desjardins
Vice-président exécutif de la Banque et Président et chef de la direction de B2B Trust depuis 2005
Lorraine Pilon
Vice-présidente exécutive, Affaires corporatives et Secrétaire depuis 2003

Syndicat[modifier | modifier le code]

La Banque Laurentienne est la première banque en Amérique du Nord et la seule au Canada a avoir une partie de ses employés représentés par un syndicat[5]. Dans les années soixante, les conditions de travail étaient difficiles et la Banque d'Épargne de la Cité et du District de Montréal ne fesait pas exception. Le salaire maximal était de 62,50$ par semaine, il était obligatoire de travailler une heure le soir de 19:00 à 20:00, en plus de la journée de 08:30 à 15:00. Les femmes ne pouvaient accéder à un autre poste que caissier.

Le 6 octobre 1967, les employés de la Banque furent accrédités avec ce qui est aujourd'hui la section locale 434 du SEPB (Syndicat des Employé(e)s Professionnel(les) de Bureau), filiale de la FTQ. Ceux-ci ont contribué indirectement à l'amélioration des conditions salariales de toute l'industrie bancaire, les dirigeant des autres banques voulant éviter que leurs employés se syndicalisent à leur tour. L'histoire du Syndicat est marquée de peu de conflits majeurs. Une grève de deux jour eu lieu en 1979 pour des revendications salariales. Une plainte a été émise en 1996 pour «pratique déloyale» contre la Banque suite à une tentative de désyndicalisation massive.

En 2005, la Banque Laurentienne lance le programme complicité[13]. Celui-ci offre aux membres de la FTQ et à leur famille des produits bancaires et financiers plus avantageux.

Notes et Références[modifier | modifier le code]

  1. VMBL, nom complet : Valeurs Mobilières Banque Laurentienne inc.
  2. Construction du canal Lachine en 1825 et agrandissement en 1843-48. Construction de quais au Port de Montréal en 1832. Une ligne ferroviaire relie Montréal et Lachine en 1847; réf. « Centre bourgeois de la ville, 1800-1850 », sur vieux.montreal.qc.ca
  3. « L'Héritage de BMO », sur www2.bmo.com (consulté le )
  4. 75 000$ versés à des oeuvres charitables en quinze ans de 1857 à 1872; réf. Les banques du Québec.
  5. a et b [PDF]« Historique du SEPB - 434 (1967 - 2007) », (consulté le )
  6. À l'exception d'une succursale à Ottawa.
  7. a et b 41% des prêts de la banques sont localisés en dehors du Québec; réf. Rapport annuel 2008.
  8. réf. Rapport Annuel 2008
  9. Déménagée le 2007-10-19 au coin des rues Sainte-Catherine et Wolfe.
  10. La Banque Laurentienne a présentement une entente d'exclusivité relativement au positionnement de guichets automatiques dans le métro de Montréal; réf. Rapport annuel 2008.
  11. Le nombre de ces conseillers indépendants est d'environ 14 000; réf. Rapport annuel 2008.
  12. « Valeurs mobilières Banque Laurentienne », sur www.vmbl.ca
  13. Site officiel : « Programme complicité », sur banquelaurentienne.ca.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « BLC - Votre banque », sur banquelaurentienne.ca (consulté le )
  • Paré Jean-Pierre, Les banques au Québec, Québec QC, Les Éditions GID, , 413 p. (ISBN 978-2-89634-006-4)
  • Banque Laurentienne du Canada, Rapport annuel 2008 de la Banque Laurentienne, , 113 p. (ISBN 978-2-9809746-4-9, lire en ligne)
    Exercisse financier se terminant le 2008-10-31
  • Madeleine Forget, Gilles Lauzon, « Centre bourgeois de la ville, 1800-1850 », Les inventaires patrimoniaux du Vieux-Montréal, sur vieux.montreal.qc.ca, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]