Utilisateur:Bartoszewsk/Brouillon

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Nouveau témoignage[modifier | modifier le code]

Cécilia Morand, âgée de 85 ans, est née et a grandi à Saint-Lubin-de-la-Haye, à quelques kilomètres seulement d'Houdan, au nord de l’Eure-et-Loir. Elle révéle dans une vidéo dévoilée par RMC que son père, Georges Morand, responsable du cimetière, aurait enterré Pierre Quémeneur dans une tombe anonyme, après son meurtre par un garagiste de Houdan.

« Un jour, Lainé est venu chercher en pleine nuit mon père, qui était alors responsable du cimetière de Saint-Lubin-de-la-Haye, pour qu'il l'aide à ramener le corps de Quéméneur. Raymond Lainé lui avait tiré dessus et blessé au ventre. Et ils l'ont ramené au cimetière où mon père a indiqué la tombe dans laquelle il fallait mettre le corps. Il s'agissait d'une tombe abandonnée depuis des années. »

Denis Seznec, qui se bat pour la réhabilitation de son grand-père condamné au bagne, l’a rencontrée à Marseille et sa version lui semble « crédible »[1].

Rémi Coutin, procureur de la République à Chartres, « prend très au sérieux » les révélations de Cécilia Morand et ouvre une enquête: « C’est pour cela que j’ai décidé d’ouvrir une procédure de renseignements judiciaires et que les gendarmes de la brigade de recherches de Dreux sont allés à Marseille pour entendre Madame Morand ». Si les éléments recueillis par les enquêteurs paraissent tenir, une enquête plus approfondie pourrait alors être ouverte : « Il faudra recouper en explorant les registres d’état civil, entendre d’éventuels témoins qui auraient pu entendre la même chose que Madame Morand. Et enfin, procéder à la fouille des anciennes tombes du cimetière »[2].

Mais cette nouvelle piste, susceptible d’innocenter Guillaume Seznec, n’a pas permis d’apporter de nouveaux éléments probants car Cécilia Morand a expliqué aux gendarmes de la brigade de recherches de Dreux qu’à aucun moment elle n’avait entendu le nom de Pierre Quémeneur, indique le procureur Rémi Coutin pour qui les investigations se poursuivent en n'excluant pas la dissimulation d’un autre cadavre dans ce cimetière[3]. Le procureur explique que c’est elle qui a fait des déductions a posteriori en entendant parler de l’affaire Seznec et de sa condamnation au bagne à perpétuité, car Lainé avait justement dit que « c’est lui qui aurait dû aller au bagne ». Elle s’est alors dit qu’il pouvait s’agir de Pierre Quémeneur[4].