Tourbillon (cheval)

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Tourbillon
Image illustrative de l’article Tourbillon (cheval)
Prix Greffulhe (19 avril 1931, Longchamp)

Père Ksar
Mère Durban
Père de mère Durbar
Sexe M
Naissance 1928
Pays de naissance Drapeau de la France France
Pays d'entraînement Drapeau de la France France
Éleveur Marcel Boussac
Propriétaire Marcel Boussac
Entraîneur William Hall
Jockey Charlie Elliott
Nombre de courses 12
Nombre de victoires 6 (2 places)
Gains en courses 1 522 955 FRF (967 959,74 EUR2019)
Distinction Tête de liste des étalons en France (1940, 1942, 1945)
Production Djebel
Caracalla II
Principales victoires Prix Lupin
Prix du Jockey Club

Tourbillon (1928-1954) est un cheval de course pur-sang anglais. Vainqueur du Prix du Jockey Club en 1931, il est devenu un étalon important pour l'élevage de Marcel Boussac.

Carrière de courses[modifier | modifier le code]

Né dans la pourpre, fils de deux champions, Tourbillon débute par une victoire en juillet 1930 et enchaîne quelques jours plus tard par un accessit d'honneur dans le Prix d'Aumale. William Hall, son entraîneur, l'envoie disputer le Zukunfts Rennen à Baden-Baden qui réunit certains des meilleurs 2 ans d'Outre-Rhin. Il s'y impose et revient à l'automne disputer le Grand Critérium de Longchamp, la plus grande course des 2 ans en France. Il ne peut s'y mettre en évidence, tandis qu'Indus est sacré devant Four in Hands et la future championne Pearl Cap. Mais c'est un autre poulain, Barneveldt, le lauréat du Critérium de Saint-Cloud, qui est classé numéro 1 des 2 ans.

En 1931, Tourbillon semble avoir franchi un cap. Il s'impose pour sa rentrée dans le Prix Greffulhe devant Kousor et Indus, qui venait de s'adjuger la Poule d'Essai des Poulains et qui a peiné quand il s'est agi de monter en distance. Forgé pour la distance classique, Tourbillon quant à lui confirme dans le Prix Hocquart, ce qui le place parmi les favoris du Prix du Jockey Club. Et son succès dans le Prix Lupin clarifie encore la situation : l'élève de Marcel Boussac domine largement ses congénères, et finalement il triomphe dans le Prix du Jockey Club.

La première partie de saison a appartenu à Tourbillon, sans contestation. Mais la seconde va lui échapper. Il subit sa première défaite de l'année dans le Grand Prix de Paris, battu par Barneveldt et Taxodium. Barneveldt avait terminé troisième du Jockey Club derrière Tourbillon et Brûledur, mais l'été venu, il prend le pouvoir. Dans le Prix du Président de la République (l'ancêtre du Grand Prix de Saint-Cloud), il confirme en écrasant Tourbillon, relégué à six longueurs. Après avoir enchaîné six courses en un peu plus de deux mois, celui-ci aspire à un peu de repos. Et c'est donc après un bénéfique break de deux mois qu'on le retrouve dans le Prix Royal Oak. Il ne peut s'y imposer, mais termine tout près du vainqueur du jour, Deiri, qui domine le tiercé dans l'ordre du Jockey Club : Tourbillon, Brûledur, Baneveldt.. La victoire de Tourbillon dans le Jockey Club était sa plus belle et sa dernière : aligné au départ d'un Prix de l'Arc de Triomphe disputé en petit comité, il échoue nettement et se retire au haras.

Résumé de carrière[modifier | modifier le code]

Date Hippodrome Pays Course Jockey Place Écart Deuxième
1930, 2 ans
23 juillet Chantilly Drapeau de la France France Prix de Verneuil 1 100 m 1er / 15
29 juillet Chantilly Drapeau de la France France Prix d'Aumale 1 200 m 2e / 14 Taraskoia
26 août Iffezheim Drapeau de l'Allemagne Allemagne Zukunfts Rennen 1 200 m 1er / 7 Filmenau
12 octobre Longchamp Drapeau de la France France Grand Critérium 1 600 m 6e Indus
1931, 3 ans
31 avril Longchamp Drapeau de la France France Prix Greffulhe 2 100 m 1er / 15 1 ½ Kousor
10 mai Longchamp Drapeau de la France France Prix Hocquart 2 400 m Charlie Elliott 1er / 8 3 Brûledur
31 mai Longchamp Drapeau de la France France Prix Lupin 2 100 m 1er / 9 Cake Walk
14 juin Chantilly Drapeau de la France France Prix du Jockey Club 2 400 m Charlie Elliott 1er / 16 2 Brûledur
28 juin Longchamp Drapeau de la France France Grand Prix de Paris 3 000 m 3e / 13 1/2 Barneveldt
5 juillet Saint-Cloud Drapeau de la France France Prix du Président de la République 2 500 m 2e / 9 6 Barneveldt
13 septembre Longchamp Drapeau de la France France Prix Royal Oak 3 000 m 2e / 7 enc. Deiri
4 octobre Longchamp Drapeau de la France France Prix de l'Arc de Triomphe 2 400 m Charlie Elliott 6e / 10 Pearl Cap

Au haras[modifier | modifier le code]

Depuis son fief du Haras de Fresnay-Le_Buffard, Tourbillon devient le socle de l'élevage Boussac[1], commencé au milieu des années 1910. Trois fois tête de liste des étalons français (1940, 1942, 1945), il est le père d'une multitude de champions, dont beaucoup ont tracé au haras, ce qui lui permet aujourd'hui encore d'être présent dans les pedigrees des purs-sangs sur tous les continents. Parmi ses meilleurs produits et continuateurs, citons (avec le nom du père de mère entre parenthèses) :

Origines[modifier | modifier le code]

Tourbillon est issu d'un croisement royal entre Ksar, le double vainqueur du Prix de l'Arc de Triomphe et tête de liste des étalons en France en 1931, et la championne Durban, lauréate du Grand Critérium et du Prix Vermeille. Acquise yearling par Marcel Boussac, Durban continue une lignée royale : fille de Banshee, qui a gagné la Poule d'Essai des Pouliches, pris le premier accessit du Prix Morny et la troisième place du Prix de Diane, c'est une petite fille de la grande poulinière américaine Frizette, importée en France en 1908 et que le richissime Marcel Boussac jugea élégant d'envoyer à l'abattoir lorsque, à 24 ans, elle ne sut plus faire son office de reproductrice[2]. Frizette fut également la mère de Durzetta (Prix Morny, Prix de la Forêt, 2e Prix de Diane) et sa descendance apporta à l'ingrat Boussac quatre Prix du Jockey Club (Tourbillon, Cillas, Auriban, Acamas), trois Poule d'Essai des Pouliches (Banshee, Caravelle, Corejada, Djelfa), deux Prix de Diane (Corejada, Apollonia, les Irish Oaks (Corejada) et bien d'autres trophées. Cette lignée (la famille 13-c) va par ailleurs jusqu'aux Hall of Famers Myrtlewood, Dahlia et Seattle Slew, aux lauréats du Prix de l'Arc de Triomphe Akiyda, Sinndar et Rail Link, aux grands étalons Mr. Prospector et Darshaan, et à bien d'autres représentants de cette famille 13-c fondée par la jument Stray Shot, née en 1872.

Pedigree[modifier | modifier le code]

Origines de Tourbillon (FR), mâle bai né en 1928[3]
Père
Ksar
Brûleur Chouberski Gardefeu
Campanule
Basse Terre Omnium II
Bijou
Kizil Kourgan Omnium II Upas
Bluette
Kasbah Vigilant
Katia
Mère
Durban
Durbar Rabelais St. Simon
Satirical
Armenia Meddler
Urania
Banshee Irish Lad Candlemas
Arrowgrass
Frizette Hamburg
Ondulee (famille 13-c)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Tourbillon », sur www.tbheritage.com (consulté le )
  2. « Frizette », sur www.tbheritage.com (consulté le )
  3. « Tourbillon Horse Pedigree », sur www.pedigreequery.com (consulté le )