Thierno Samba Mombeya

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Thierno Samba Mombeya (Muhammad Samba Ibn Saidou),Pular: 𞤕𞤫𞤪𞤲𞤮 𞤅𞤢𞤥𞤦𞤢 𞤃𞤮𞤥𞤦𞤫𞤴𞤢𞥄 en arabe محمد سمب né vers 1771 (1185 du calendrier hégirien) à Mombeya en Guinée est un théologien et un grand écrivain musulman de la tribu peule des Séleyanké. Il a été le pionnier de l'écriture islamique en langue peul (fulfulde) du Fouta Djallon. Il est l'un des plus grands poètes peuls et arabes de sa génération. Il est mort en1854 (1272 de l'hégire)

Biographie[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

Thierno Samba Mombeya étudie dès son jeune âge chez son père Thierno Saidou comme c'est l'habitude chez les peuls. Après quelques années d'études auprès de son père, il est envoyé chez Thierno Amadou toujours dans son village natal de Mombeya.

Après Mombeya le jeune Samba est envoyé loin de son village à Bouroudji, près de Popodara à une vingtaine de kilomètres de Labé où il étudie tour à tour chez Thierno Billo Bouroudji, Thierno Abdoulaye et Thierno Abdourahmane tous deux fils de Thierno Aliou Bouroudji.

Enseignement[modifier | modifier le code]

Après plusieurs années d'études à Bouroudji, Thierno Samba retourne à Mombeya où il reçoit l'autorisation d'ouvrir une école en 1225 de l'hégire. Son école est principalement tournée vers l'enseignement du hadîth, parce que le Cheikh avait des idjazaat qui l'autorisait à enseigner les Kutubu As Sitta (les six recueils de hadiths).

Écriture en Pular (Fulfulde)[modifier | modifier le code]

Enseignant, Thierno Samba constata que l'arabe avait pris beaucoup plus d'importance que le peul au Fouta Djallon, il décida d'écrire son livre Oogirde Malal, composé de 512 vers, dans lequel il exhorte l'étude de la religion en pular. Il traduit ainsi plusieurs œuvres classiques du fiqh malikite, dans sa langue maternelle, le pular.

Décès[modifier | modifier le code]

Thierno Samba mourut vers 1854[1] dans son village de Hinde à Mombeya après une longue maladie.

Œuvres littéraires[modifier | modifier le code]

Les œuvres littéraires de Thierno Samba sont estimées à plusieurs centaines même si la majeure partie de celles-ci sont à ce jour introuvables. Parmi ces écrits connus, citons:

  • Oogirde Malal (le filon du bonheur éternel[2]), livre composé de vers en Peul, dans lequel il parle de tawhid et de ibaadat et de muamalaat.
  • Nahjatu As saaliki ilaa mashahiri ubbadil ilaahi Malik, sur les ibaadaat du madhab de l'imam Malik Ibn Anas.
  • Lamiyati Toullabi (la lamiya de l'étudiant), en poésie arabe dans lequel il enseigne aux étudiants, comment se comporter pour avoir le savoir.

Croyance[modifier | modifier le code]

Thierno Samba Mombeya était d'obédience sunnite acharite de l imam aboul hassanoul achari , et pratiquant du rite malikite de l'imam Malik Ibn Anas (711-795).

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tierno Mouhammadou-Samba Mombéyâ, Le Filon du bonheur éternel, Alfâ Ibrâhîm Sow, (lire en ligne), p. 134-135

Liens externes[modifier | modifier le code]