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Szczodre

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Szczodre
Sybillenort
Szczodre
Le château de Sybillenort (1932)
Administration
Pays Drapeau de la Pologne Pologne
Région Basse-Silésie
District Powiat de Wrocław
Commune Ville de Długołęka
Code postal 55-095
Indicatif téléphonique international +(48)
Indicatif téléphonique local 71
Immatriculation DWR
Démographie
Population 1 033 hab. (2010[1])
Géographie
Coordonnées 51° 11′ 43″ nord, 17° 11′ 02″ est
Localisation
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Szczodre
Liens
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Le château de Sybillenort vers 1860 (fonds Alexander Duncker).

Szczodre [ˈʃʧɔdrɛ] (autrefois appelé Sibyllenort, puis Sybilin entre 1945 et 1948) est un village de la commune de Długołęka (autrefois Langewiese), dans le powiat de Wrocław (voïvodie de Basse-Silésie), à 12 km au nord-est de Wrocław.

Histoire

Cette terre est mentionnée dans les actes à partir de 1245 comme Palici puis en 1305 sous le toponyme de Paulowitzi. En 1315, le village prit le nom de son nouveau seigneur, le baron von Rastelwitz. En 1516 il annexa la terre de Neudorf.

En 1643, au cours de la guerre de Trente Ans, les deux villages furent détruits. Seul Neudorf sera reconstruit, en 1653.

Le duc Christian-Ulrich Ier de Wurtemberg-Œls racheta en 1685 la terre de Neudorf à Balthasar-Guillaume von Prittwitz, y fit édifier entre 1685 et 1692 un château de style baroque, et lui donna le prénom de sa seconde épouse, Sibylle-Marie de Saxe-Mersebourg. À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle, ce château fut reconstruit et même agrandi. En 1852, sous le règne du dernier duc d’Œls, Guillaume de Brunswick, le château fut de nouveau agrandi et transformé dans le style néogothique (imitation du style Tudor), comptant à la fin 400 pièces. Le dernier duc d’Œls décéda le à Sibyllenort, où il avait vécu longtemps. Il n'était pas marié et n'avait pas d'héritier légitime. Dans son testament, il légua une partie importante de ses possessions silésiennes, y compris le château de Sibyllenort, à son neveu, le roi Albert Ier de Saxe[2].

En 1918, Sibyllenort devint la résidence permanente du dernier souverain de Saxe, Frédéric-Auguste III, qui mourut au château en 1932.

Jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Sibyllenort dépendait de l'arrondissement d'Œls. En 1933, Sibyllenort comptait 571 habitants ; en 1939, 554 habitants.

En 1939, le château servit de dépôt de munitions de la Luftwaffe. Le , la Wehrmacht fit exploser une partie du château, qui demeura en ruines jusqu'à ce qu'en 1978 le terrain soit entièrement déblayé. Il ne subsiste aujourd'hui que quelques vestiges d'une aile du château, de la maison du gardien et le gigantesque jardin revenu à l'état sauvage du dernier maître des lieux.

La reine Caroline avait fait restaurer l'église et y avait fait poser un autel en marbre d'Italie. On peut encore y voir une épitaphe dédiée au roi Albert Ier de Saxe, avec gravé "Auf Wiedersehen - Carola". De ce village, la princesse de Saxe Louise de Toscane écrivit dans ses Mémoires :

« Nous avons passé l’été 1902 à la campagne, mais nos vacances, d'habitude agréables, furent assombries par la mauvaise santé du roi Albert, à l'article de la mort. Le roi et la reine résidaient au château de Sibyllenort près de Breslau en Silésie, magnifique résidence offerte par le dernier duc de Brunswick au roi de Saxe de l'époque. Ce château possède quatre cents pièces, et avait été le théâtre d’orgies scandaleuses à la fin des années 1840. Le duc, en admirateur du beau sexe, y avait organisé un théâtre privé où se produisait un ballet de jeunes filles, qu'il séquestrait comme une sorte de harem. Je me souviens avoir vu de surprenantes photos quand, âgée de seize ans, j'ai visité le château, mais la reine Caroline les fit cacher fort à propos, et Sibyllenort est devenue une véritable résidence royale. »

Personnalités

Références

Bibliographie

Voir également

Notes et références

  1. Główny Urząd Statystyczny, Portret miejscowości statystycznych w gminie Długołęka (powiat wrocławski, województwo dolnośląskie) w 2010 r. en ligne (format xls)
  2. (de) Paul Zimmermann : Karl II., Perzog zu Braunschweig und Lüneburg. In: Allgemeine Deutsche Biographie (ADB). vol. 15. Duncker & Humblot, Leipzig 1882, p. 281–285