Swing (danse)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 11 janvier 2015 à 12:40 et modifiée en dernier par FDo64 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Le swing est un ensemble de danses issues des danses solo ou en couples (notamment le Charleston), pratiquées sur les musiques jazz des little et big bands à partir de la fin des années 1920. Les caractéristiques du swing sont avant tout une énergie débordante et un brin de folie. De manière plus technique le swing en danse de couple est caractérisé par un guidage par le corps en parallèle (pas de contrepoids ou de guidage avec les bras).

Historique

Les origines de la danse swing remontent aux années 1920, avec le Charleston. Cette danse, qui est au départ une danse binome, se modifie au fil du temps. Les gens commencent à danser en couples, à l’image de la valse, par exemple. Très endiablée, la danse se pratique à l’époque sur les rythmes rapides des little bands, comme celui de Duke Ellington.

En 1927, George Snowden danseur au Savoy Ballroom (New York), répondant à un reporter, baptise la danse Lindy hop en référence à Charles Lindbergh (surnommé « Lindy »), qui vient d’accomplir la traversée de l’Atlantique (le Big Hop). C’est, encore aujourd’hui, le style de swing le plus dansé en Amérique. Au même moment, dans les universités américaines, les étudiants transforment le charleston en danse bouffonne : la même que dansent Popeye et Goofy. C’est la naissance du Collegiate Shag.

Vers la fin des années 1930, Dean Collins se forme en Lindy Hop à New York et rentre chez lui en Californie, son style particulier fera évoluer le swing dans une version très particulière, qui prendra le nom de « swing de la côte Ouest (des États-Unis) » : le West Coast Swing. Par ailleurs, le Lindy Hop va être simplifié pour faciliter son enseignement et évoluer vers le Jitterbug.

Dans les années 1940, dans l’île de Balboa, le charleston prend une autre tangente. À cause du manque d’espace et de la rapidité de la musique, les danseurs se rapprochent beaucoup, jusqu’à se tenir tout à fait collés, mais esquissent des pas très compliqués. Le balboa est alors né.

En 1945, la victoire des Alliés va exporter le « swing » (Jitterbug) en Europe et notamment en France, avec deux foyers particuliers Paris et Lyon. Avec l'arrivée de la guitare électrique et du rock'n'roll, différents courants de danse naquirent alors, avec notamment le be-bop et le rock'n'roll. Le rock, caractérisé par le « rock-step » fait perdre les attributs swing de la danse à cause du guidage avec les bras notamment nécessaire sur les deux premiers temps du pas de base. Ces danses étaient souvent acrobatiques et c'est en 1968 que des Lyonnais décidèrent de se focaliser sur cet aspect du rock, en créant le rock acrobatique (donc issu du swing sans être une danse swing en elle-même).

Le swing tombe en désuétude dans les années 1970, disparaissant presque complètement. Il faut attendre les années 1990 avant que de jeunes enthousiastes découvrent de vieilles vidéos et tentent de reproduire ce qu’ils y voient. Une danse plus simpliste, éloignée de sa forme originale, résulte de ces expériences. On la nomme East coast swing.

De nos jours, on incorpore au swing de Frankie Manning et de plusieurs autres danseurs de la première vague qui ont contribué à le ramener plus près de ses origines, des notions de danses plus modernes comme le hip-hop, le jazz moderne ou le West coast swing.

Annexes

Articles connexes

Liens externes