Sulforaphane

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Sulforaphane
Image illustrative de l’article Sulforaphane
Identification
Nom UICPA 1-isothiocyanato-4-méthylsulfinylbutane
No CAS 4478-93-7
PubChem 5350
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C6H11NOS2  [Isomères]
Masse molaire[1] 177,288 ± 0,016 g/mol
C 40,65 %, H 6,25 %, N 7,9 %, O 9,02 %, S 36,17 %,

Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Le sulforaphane est un composé organosulfuré du groupe des isothiocyanates que l’on trouve dans des légumes crucifères, comme les brocolis, les choux de Bruxelles ou les choux-fleurs.

Le sulforaphane se forme lorsque la glucoraphanine, composé organique de la famille des glucosinolates, est transformée par une enzyme, la myrosinase, suite à des dommages infligés à la plante (par exemple en la mâchant), ce qui permet à l'enzyme et à son substrat de se combiner et de réagir.

Plantes contenant du sulforaphane

Le sulforaphane a été identifié dans les pousses de brocoli, qui, parmi les crucifères, ont la plus forte concentration de sulforaphane[2]. On le trouve également dans les choux de Bruxelles, le chou, le chou-fleur, le chou de Chine, le chou frisé, le chou cavalier, le brocoli chinois, le brocoli-rave, le chou-rave, la moutarde, le navet, les radis, la roquette et le cresson.

Recherche

Le sulforaphane a attiré l'attention des chercheurs pour ses propriétés antioxydantes, qui peuvent persister pendant des heures après l'ingestion[3].

Des travaux sur le sulforaphane semblent montrer des effets bénéfiques sur certaines maladies, y compris les maladies neurodégénératives et la prévention du cancer mais les résultats sont contradictoires[4],[5].

Sur des modèles animaux, le sulforaphane semble avoir un effet protecteur vis-à-vis des atteintes rénales liées au diabète[3].

Le sulforaphane pourrait aussi avoir un effet neuroprotecteur du même type que celui de l'interleukine 10 pour faciliter la récupération de la moelle épinière lors de traumatisme médullaire [6].

Notes et références

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Zhang Y, Talalay P, Cho CG, Posner GH, « A major inducer of anticarcinogenic protective enzymes from broccoli: isolation and elucidation of structure », Proc. Natl. Acad. Sci. U.S.A., vol. 89, no 6,‎ , p. 2399–2403 (PMID 1549603, PMCID 48665, DOI 10.1073/pnas.89.6.2399, lire en ligne)
  3. a et b Dadras F, Khoshjou F, « NF-E2-related factor 2 and its role in diabetic nephropathy », Iran J Kidney Dis, vol. 7, no 5,‎ , p. 346–51 (PMID 24072144)
  4. Tarozzi A, Angeloni C, Malaguti M, Morroni F, Hrelia S, Hrelia P, « Sulforaphane as a potential protective phytochemical against neurodegenerative diseases », Oxid Med Cell Longev, vol. 2013,‎ , p. 415078 (PMID 23983898, PMCID 3745957, DOI 10.1155/2013/415078)
  5. Grabacka MM, Gawin M, Pierzchalska M, « Phytochemical modulators of mitochondria: the search for chemopreventive agents and supportive therapeutics », Pharmaceuticals (Basel), vol. 7, no 9,‎ , p. 913–42 (PMID 25192192, PMCID 4190497, DOI 10.3390/ph7090913)
  6. Koushki D, Latifi S, Javidan AN, Matin M, « Efficacy of some non-conventional herbal medications (sulforaphane, tanshinone IIA, and tetramethylpyrazine) in inducing neuroprotection in comparison with interleukin-10 after spinal cord injury: A meta-analysis », J Spinal Cord Med,‎ (PMID 24969510, DOI 10.1179/2045772314Y.0000000215)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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