Studtite

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Studtite
Catégorie IV : oxydes et hydroxydes[1]
Image illustrative de l’article Studtite
Aiguilles de studtite
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique H8O8U UO2(O2)(H2O)2.2H2O
Identification
Masse formulaire[2] 374,0876 ± 0,003 uma
H 2,16 %, O 34,22 %, U 63,63 %,
Couleur jaune
Système cristallin monoclinique
Réseau de Bravais face centrée C
Classe cristalline et groupe d'espace Prismatique ;
C2/c
Habitus cristaux en forme d'aiguilles
Échelle de Mohs 1-2
Éclat vitreux, cireux
Propriétés optiques
Indice de réfraction nα= 1.545, nβ= 1.555, nγ=1.680
Biréfringence biaxial (+), 0,135
Transparence transparent à translucide
Propriétés chimiques
Densité 3.58
Comportement chimique se déshydrate en métastudite
Propriétés physiques
Magnétisme aucun
Radioactivité oui

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La studtite est un peroxyde d'uranium de formule UO2(O2)(H2O)2.2H2O. C'est un minéral formé par radiolyse alpha de l'eau. La métastudtite est le résultat de la déshydratation de UO2(O2)(H2O)2.2H2O, soit UO2(O2)(H2O)2.

Historique de la description et appellations[modifier | modifier le code]

Inventeur et étymologie[modifier | modifier le code]

La studtite a été découverte par Vaes en 1947 à Shinkolobwe au Congo. Ce minéral se prénomme ainsi en l'honneur de Franz Edward Studt[3], prospecteur et géologue britannique, auteur de la première carte géologique du Katanga, Congo (1913).

Topotype[modifier | modifier le code]

Synonymes[modifier | modifier le code]

La studtite est couramment appelée tétraoxyde d'uranium, en particulier lors de son utilisation dans le cadre du cycle du combustible nucléaire.

Caractéristiques physico-chimiques[modifier | modifier le code]

Critères de détermination[modifier | modifier le code]

Composition chimique[modifier | modifier le code]

La studtite, de formule UO2(O2)2(H2O)2.2H2O, a une masse moléculaire de 374,09 u. Elle est donc composée des éléments suivants :

Composition élémentaire du minéral
Élément Nombre (formule) Masse des atomes (u) % de la masse moléculaire
H 8 1,00 2,16 %
O 8 15,99 34,22 %
U 1 238,03 63,63 %
Total : 17 éléments Total : 374,09 u Total : 100 %

Les impuretés sont fréquentes. Le minerai naturel renferme souvent du plomb ou des carbonates CO32−

Variétés et mélanges[modifier | modifier le code]

Cristallochimie[modifier | modifier le code]

Cristallographie[modifier | modifier le code]

La studtite cristallise dans le [système cristallin] monoclinique. Son groupe d'espace est C2/c. L'ion uranyle est entouré de deux peroxydes bidentates pontants ainsi que deux molécules d'eau libres : ainsi la studtite se présente sous la forme d'une chaîne infinie {UO2(O2)(H2O)}n. Ces chaînes sont orientées suivant la direction c. Entre ces chaînes sont présentes des molécules d'eau d'hydratation.

Propriétés chimiques[modifier | modifier le code]

La studtite se déshydrate à 70 °C pour donner la métastudtite[4]. La métastudtite se présente sous forme de chaînes UO2(O2)(H2O)n, comme pour la studtite, avec perte des molécules d'eau entre les chaînes.

Gîtes et gisements[modifier | modifier le code]

Gîtologie et minéraux associés[modifier | modifier le code]

Gisements producteurs de spécimens remarquables[modifier | modifier le code]

Croissance des minéraux[modifier | modifier le code]

Croissance naturelle[modifier | modifier le code]

Synthèse[modifier | modifier le code]

La synthèse de ce minéral à l'état pulvérulent est relativement aisée au laboratoire, il suffit d'ajouter du peroxyde d'hydrogène H2O2 à une solution de nitrate d'uranyle UO2(NO3)2.

Exploitation des gisements[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Aiguilles de studtite

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. « Studtite », sur mindat.org (consulté le ).
  4. (en) Taichi Sato, « Uranium peroxide hydrates », Naturwissenschaften, Springer, vol. 48, no 21,‎ , p. 668–668 (ISSN 1432-1904, DOI 10.1007/BF00592833, lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]