Aller au contenu

Sophie de Lafont

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est la version actuelle de cette page, en date du 4 décembre 2021 à 17:13 et modifiée en dernier par Pautard (discuter | contributions). L'URL présente est un lien permanent vers cette version.
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sophie de Lafont
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Enfant
Angélique de Lafont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Sophie de Lafont, née Dubuisson (en russe : Sophia Ivanovna de Lafon, Софья Ивановна де Лафо́н), le 8 (19) en France et morte le 9 (20) [1] à Saint-Pétersbourg, est la fondatrice de l'institut Smolny pour l'instruction des jeunes filles de la noblesse. Elle avait le rang de dame de la suite (stats-dama) de Sa Majesté Impériale.

Elle naît en France dans une famille huguenote chassée de France par la révocation de l'édit de Nantes et installée à Saint-Pétersbourg dans le négoce du vin. Son père, Jean Dubuisson, ouvre un des premiers hôtels de voyageurs de la ville, fondée en 1703. Elle épouse à l'âge de quinze ans le général Guillaume de Lafont, d'origine française et au service de l'Armée impériale russe; mais bientôt il perd la raison et meurt la laissant avec deux filles en bas âge[2] et sans ressources.

Ses talents d'éducatrice sont remarqués par Ivan Betskoï (1704-1795), grand réformateur de l'instruction en Russie et proche de la cour. Il l'encourage à fonder en 1764 l'institut Smolny avec l'accord de l'impératrice Catherine la Grande. Ce pensionnat est destiné à former l'élite féminine de la noblesse russe, à l'image des demoiselles de Saint-Cyr en France. Elle le dirige pendant plus de trente ans. Madame de Lafont est élevée au rang de dame de la Suite en 1796. Elle reçoit l'ordre de Sainte-Catherine (petite-croix), le jour du couronnement de Paul Ier.

Madame de Lafont est enterrée au cimetière luthérien de Saint-Pétersbourg, mais sa tombe a disparu.

Le , une rue Lafont et une place Lafont (aujourd'hui place de la Dictature du prolétariat) en face de l'institut Smolny, sont baptisées de son nom.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Selon le dictionnaire biographique russe
  2. Une des filles, Angélique, épousera le baron Karl von Heyking (1751-1809), futur sénateur et auteur de Mémoires sur le règne de Paul Ier

Bibliographie

[modifier | modifier le code]