Sophie Grandval

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Sophie Grandval
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Sophie Grandval, née en 1936 à Paris, est une artiste peintre, aquarelliste et graveuse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sophie Grandval[1] (Monique Miniot de son nom de naissance) passe son enfance à Paris. En 1954, sur les conseils de son amie Brigitte Coudrain, elle prend des cours de gravure auprès de Johnny Friedlaender. « Puis elle découvre la sérigraphie et réalise des carrés de soie. Un jour, avec ses créations, elle ose frapper à la porte de Givenchy qui, enthousiasmé, la recommande à Balenciaga. Suivront des collections pour Balmain, Dessès, Dior. Elle a vingt ans. » (Les riches heures de Sophie Grandval, François Graveline, Centre France La Montagne, 1er janvier 1998). Ses créations textiles font l’objet d’une exposition personnelle à la Galerie des Beaux-arts en 1958.

C'est à cette époque qu'elle épouse Gérard Grandval, alors étudiant en architecture et futur Prix de Rome, et qu'elle se met à la peinture à l'huile. La galerie Lucien Durand lui consacre une exposition en 1960 .

Parallèlement, elle mène une carrière d’iIlustratrice pour le magazine Elle ainsi que pour Harpess Bazaar, Vogue, Sunday Times, Sophie Grandval est influencée par la pensée de Gurdjieff, dont elle recueille les enseignements auprès de Véra Daumal, veuve du poète René Daumal, de Russel Page, et du pratiquant soufi Idriess Shah. Après son divorce, elle partage sa vie entre l’Angleterre et Paris, où elle expose à nouveau à la galerie Delpire, en 1970. Après avoir séjourné deux années au Maroc, elle regagne Paris, puis Londres. En 1983, elle se retire en Auvergne, où elle se marie avec le peintre anglais Mike Justice, dont elle est aujourd'hui séparée. Vivant dans une maison isolée au milieu des bois, Sophie Grandval continue à peindre, immergée dans la nature sauvage qui est sa source d'inspiration.

Des collectionneurs privés, notamment l’Américaine Mrs Rachel Lambert Mellon, l’anglais Sir Oliver Hoare lui achètent des toiles, qui participent à des expositions collectives. En 2019, Sophie Grandval participe à l’exposition collective "Narcisse ou la floraison des mondes" organisé à Bordeaux par le Frac Aquitaine, qui lui achète une de ses toiles.

Œuvre[modifier | modifier le code]

C'est en examinant une fleur au compte-fil, dans l'atelier de Johnny Friedlaender, que Sophie Grandval a découvert ce qui deviendra l'univers de sa peinture. Fascinée par la structure et la beauté des fleurs, elle compose d'abord des toiles géométriques, évoquant les tapisseries orientales ou des damiers de fleurs. C'est lors d'un séjour dans les années soixante dans la campagne anglaise, qu'elle se met à peindre des fleurs dans leur environnement, intégrant dans ses tableaux des insectes, des papillons, des oiseaux. Parfois, un oiseau occupe la première place dans un décor de papillons, de fleurs et de feuilles. Ses toiles vont toujours au-delà du réel pour atteindre une dimension symbolique.

Ces tableaux qui tiennent du réalisme magique nous entraînent au-delà des appréciations de la beauté physique de la nature et nous amènent à nous concentrer sur l’essence intérieure de la vie"[2], souligne l'historienne de l'art japonaise Kazuko Koike.

Pour Lucia Tongiorni Tomasi, professeure d'histoire de l'art aux universités de Sienne et d'Udine, "les aspects les plus intimes du monde naturel sont l’inspiration des peintures de Grandval. Les détails de la vaste tapisserie de la Nature, avec sa chaîne et sa trame de feuilles étoilées de fleurs lumineuses, de papillons fragiles et d'oiseaux aux couleurs vives, sont traduits par son imagination fantasque en œuvres d'une originalité saisissante."[3]

La plupart des œuvres de Sophie Grandval se trouvent dans des collections privées, comme celles du britannique Sir Oliver Hoare ou de l'américaine Rachel Lambert Mellon, qui lui commande des aquarelles inspirée par le Potager du Roi à Versailles[4]. Elle est aussi régulièrement exposée à Londres, à la galerie Bernard Chauchet.[1]

Longtemps méconnue en France, son œuvre suscite l'intérêt des institutions muséographiques. Le Frac Aquitaine a présenté plusieurs de ses toiles, en 2019-2020 à l'occasion de l'exposition collective Narcisse ou la floraison des mondes. « L'artiste ne fait que signaler d'autres qui, de Séraphine de Senlis à Sophie Grandval aujourd'hui, ont résisté aux tendances artistiques lourdes pour emprunter des voies escarpées et marginales »[5]. Le Frac Aquitaine a en outre fait l'acquisition en 2021 d'une huile sur toile, intitulée Les Pissenlits.

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • 1958, Galerie des Beaux-Arts, Paris.
  • 1961, Galerie Lucien Durand, Paris.
  • 1970, Galerie Delpire, Paris.
  • Mai 2006, Galerie Bernard Chauchet, Londres.

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

  • 1986, "Sophie Grandval - Mike Justice", mairie de Saint-Amant-Roche-Savine.
  • 2012, "Every Object Tells A Story", Oliver Hoare's collection, Jean-Claude Ciancimino's gallery, Londres, Grande-Bretagne.
  • 2016-2017, "Redouté to Warhol : Bunny Mellon's Botanical Art", The New York Botanical Garden, USA.[2]
  • 2017, "Every Object Tells A Story", Oliver Hoare's collection, John Lavery's Studio, Cromwell Place, Londres, Grande-Bretagne[6].
  • 2018, "Tout passe à travers", mairie de Saint-Amant-Roche-Savine.
  • 2019-2020, "Narcisse ou la floraison des mondes, Frac Aquitaine, Bordeaux.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Yves, ... Rouquette, Hélène, ... artiste plasticienne Hibou, Franck, ... Watel et Impr. la Source d'or), L'invention du Massif central, Page centrale, dl 2014 (ISBN 979-10-90367-12-8, OCLC 893836553, lire en ligne)
  2. Yusaku Kamekura. Publ.: Recruit Co editor, Creation / 3., Rikuyo-sha Publ, (ISBN 4-89737-091-4 et 978-4-89737-091-0, OCLC 313128953, lire en ligne)
  3. RACHEL LAMBERT MELLON, « FOREWORD », dans An Oak Spring Flora, Yale University Press, (lire en ligne), xxv–xxix
  4. Alain Baraton, Dictionnaire amoureux illustré des jardins, copyright 2020 (ISBN 978-2-324-02718-5 et 2-324-02718-6, OCLC 1227457711, lire en ligne)
  5. Sixtine Dubly, Claire Jacquet et Emanuele Coccia, Narcisse ou la floraison des mondes : [exposition au Fonds régional d'art contemporain Nouvelle-Aquitaine Méca, Bordeaux, 5 déc. 2019 - 21 mars 2020], dl 2019 (ISBN 978-2-330-13035-0 et 2-330-13035-X, OCLC 1140871285, lire en ligne)
  6. (en) « Fine art, antiques, antiquities | Oliver Hoare Ltd, London »

Liens externes[modifier | modifier le code]