Décodeur TV

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Le décodeur TV est un boîtier électronique qui réalise la restitution de signaux chiffrés ou compressés pour la télévision. Ces signaux peuvent être analogique ou numérique comme les émissions transitant par une ligne ADSL pour un accès haut débit. Les décodeurs doivent souvent traiter, et l'image et le son, aussi de nombreuses normes et techniques ont été développées. Il est parfois désigné par son appellation anglaise de « set-top box ».

Décodeurs analogiques en France[modifier | modifier le code]

En France, les décodeurs de Canal+ sont les premiers à être diffusés en grande quantité. Les programmes de cette chaine étaient cryptés et nécessitaient la présence d'un décodeur pour les visualiser. Jusqu'en 2010 au moins, les programmes sont émis en mode analogique et décodés grâce à la technologie Nagravision pour l'image et une inversion de spectre de 12,8 kHz pour le son via le décodeur Syster. Ces décodeurs ont été peu à peu remplacés par des décodeurs numériques.

Décodeurs numériques en France[modifier | modifier le code]

Décompression de l'image TNT[modifier | modifier le code]

Les images numériques sont diffusées sous un format compressé, selon la norme MPEG-2 ou en MPEG-4 AVC pour la TNT payante en France, qui permet d'économiser la bande passante. Le boîtier réalise le décodage nécessaire pour que l'image puisse être transmise au poste récepteur, typiquement à travers une prise péritel.

Les fonctions de décodage numérique DVB-T MPEG2 tendent à se banaliser dans les téléviseurs du commerce pour la réception TNT, ce qui transfère cette fonctionnalité dans le poste, et permet de substituer à la liaison de type péritel un câble de type Ethernet.

On observe un décalage de quelques secondes entre l'image reçue par voie hertzienne.

A partir d', la TNT en France est uniquement diffusée selon la norme MPEG-4 (HD ou SD).

Décompression Canal+[modifier | modifier le code]

La technologie MediaGuard numérique via le satellite et le récepteur Mediasat Canalsat via par exemple depuis 2004, le terminal numérique Pilotime, qui depuis 2005 propose la réception d'un son en « Dolby Digital 5.1 » pour certains programmes.

Chaines par Internet[modifier | modifier le code]

Pour les chaines nécessitant un décodeur et diffusées par Internet, les émissions ne sont pas diffusées simultanément sur la ligne, mais sont accessibles sur un serveur par un protocole de diffusion de flux multimédia spécifiques comme Real Time Streaming Protocol ce qui conduit également à un décalage de quelques secondes entre l'image reçue par voie hertzienne et celle transitant par le boitier. En France, ces décodeurs sont distribués par les FAI et nécessitent un abonnement particulier[1],[2].

Le boitier, pour ceux distribués par les opérateurs en France, se branche sur une passerelle DSL. Il propose à l'utilisateur une interface permettant de sélectionner une émission, identifie l'utilisateur sur le serveur pour la gestion de ses abonnements, et sélectionne sur le serveur le flux correspondant à l'émission désirée. Le boitier décodeur peut contenir un « système de contrôle d'accès » (fente pour mettre une carte à puce) complétant l'identification de l'utilisateur.

Comme pour toutes les technologies sur IP, l'opérateur « sait » ce que vous regardez et quand vous le regardez, ce qui permet de gérer les abonnements payants, mais peut poser un problème au niveau de la vie privée.

Qualité de service[modifier | modifier le code]

La qualité de service dépend en amont du débit disponible sur la ligne d'arrivée. En format MPEG-2 (celui de la TNT), une chaîne de définition standard demande au minimum 3 Mbit/s, et 6 Mbit/s pour une excellente qualité. La même chaîne codée en MPEG-4 ne prendrait que 2 à 4 Mbit/s.

Dans les formats de transmission « haute définition », codés en MPEG-4, une chaîne nécessitera quatre fois plus de débits (parce qu'il y a quatre fois plus de pixels par image). Le débit disponible doit être de 8 à 16 Mbit/s.

Le flux disponible — et donc la capacité en débit de l'ADSL —est limité par la distance entre l'abonné et le central télécom (NRA) ; la qualité de la réception (disponibilité du service, fluidité du flux vidéo, qualité de l'image, délai de zapping[3]) dépend fortement de cette distance. En MPEG-2, un flux télévisuel ne passe généralement plus au-delà de 3 à 4 kilomètres. En MPEG-4 la distance limite peut passer à environ 5 km.

La qualité de service de la télévision par ADSL peut dépendre de la configuration de l'installation téléphonique. Un filtre ADSL doit être installé sur la prise téléphonique. De même, il ne faut pas utiliser de rallonge téléphonique entre la prise téléphonique et le boîtier ADSL.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Quel avenir pour la TV par ADSL ? », sur www.lesnumeriques.com, (consulté le ).
  2. (la) « IPTV : quelle est sa définition ? Est-ce illégal ? », sur www.journaldunet.fr (consulté le ).
  3. Méthodologie du benchmark TV sur ADSL

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]