Santé des bovins

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Cet article présente diverses informations sur les problèmes de santé des bovins comme les maladies infectieuses, les parasites et les troubles métaboliques.

Maladies par agent transmissible non conventionnel (A.T.N.C.)

L'encéphalite spongiforme bovine, également appelée maladie de la vache folle est due à un prion.

Maladies virales

  • La fièvre aphteuse est causée par les dénominés FMDV (de l'anglais, foot-and-mouth disease virus), virus du genre aphthovirus de la famille des picornaviridae.

Parasitisme

Parasites externes

Les bovins sont concernés par différents parasites externes, notamment des insectes et leurs larves. Le varon par exemple, est une larve de deux espèces de mouches, Hypoderma bovis et Hypoderma lineatum, Les bovins peuvent également abriter des poux et des gales, parmi lesquelles on distingue la gale choriotique, la gale sarcoptique et la gale psoroptique. D’autres insectes comme les taons, les mouches et les moucherons ne sont pas forcément des parasites proprement dit, mais provoquent une gêne importante et peuvent transmettre certaines maladies : les mouches peuvent causer des kératites à Moraxella ou des théralites et les simulies sont mis en cause dans les cas de mammites de pâturage et d’épérythrozoonose. L’hippobosque du bovin, une mouche qui ne vole pas, fréquente les replis proche de la queue et est responsable d’irritations. Les insectes ne sont pas les seuls parasites externes des bovins. On peut également rencontrer des acariens comme la tique, qui véhicule de très nombreuses maladies : la piroplasmose, l’épérythrozoonose, la brucellose, la chlamydiose, la leucose bovine, la maladie des muqueuses et la fièvre Q. Les teignes, de petits champignons microscopiques, sont de dartres croûteuses, épaisses et grisâtres au niveau de la tête, à proximité des yeux et des oreilles[1].

Troubles métaboliques

Troubles de l'alimentation

Le bon fonctionnement de la digestion dans la panse peut être troublée par des variations de l'acidité engendrant une perturbation de la flore ruminale, certaines bactéries pouvant proliférer anormalement. Le problème le plus fréquent est l'acidose, qui se caractérise par un pH trop acide dans la panse et est liée à une consommation excessive d'aliments riches en amidon comme les céréales. Elle peut être aigüe et alors potentiellement fatale pour l'animal ou chronique et donc moins impressionnante. Des aliments broyés comme l'ensilage de maïs comportent également un risque d'acidose car leur temps de mastication est faible[note 1] et il ne permettent donc pas une salivation suffisante pour réguler le pH de la panse. Les aliments grossiers sont donc à préconiser pour limiter ce risque. L'alcalose est au contraire liée à une augmentation du pH. Elle est provoquée par une augmentation rapide de la teneur en ammoniac dans le rumen suite à la dégradation de la matière azotée de la ration[note 2]. L'alcalose provoque parfois un arrêt de la rumination pouvant se compliquer par une météorisation. L'animal court alors le risque de mourir asphyxié. L'alcalose se produit généralement lors du pâturage de prairies de la plupart (le lotier n'engendrant pas ce problème) des légumineuses jeunes[2].

En cas de surcharge alimentaire au niveau du rumen, le problème se reporte fréquemment sur les intestins. Ceux-ci peuvent réagir en évacuant le trop plein par le biais d'une diarrhée. Mais s'il y a un ralentissement du transit intestinal, certaines bactéries, les clostridies, peuvent proliférer dans les intestins et la toxine qu'elles synthétisent met en péril l'animal : c'est l'entérotoxémie. Des transitions alimentaires trop brutales sont des causes fréquentes de troubles intestinaux[2].

Les bovins peuvent également être victimes d'intoxications alimentaires. Celles-ci peuvent trouver leur origine dans des aliments mal conservés : la présence de terre favorise l'apparition de listériose et les moisissures sont responsables entre autres de nécroses du cortex cérébral et d'avortements. Au pâturage, les intoxications les plus fréquentes sont liés à la consommation de glands, de colchique, de mercuriale et d'ossifrage, qui provoquent généralement des diarrhées. La consommation de pousses ou de branches d'if tombées au sol est plus préoccupante car elles contiennent un poison nerveux violent[2].

Les bovins peuvent souffrir de carence en différents minéraux. Les cas les plus fréquents sont la carence en calcium, également appelée fièvre de lait, après le vêlage, et la carence en magnésium ou tétanie d'herbage à la mise à l'herbe. Des carences en vitamines liposolubles (A, D, E et K) sont également possibles. Par contre, les autres vitamines (B et C) sont synthétisées par les micro-organismes de la panse[2].

Notes

  1. Les particules sont fines et passent rapidement dans le feuillet sans engendrer de rumination longue
  2. Normalement cet ammoniac est capté par les bactéries de la panse mais s'il est produit en trop grandes quantités et trop rapidement les bactéries ne parviennent pas à le capter suffisamment vite

Références

  1. Drogoul Carole et Germain Hubert, Santé animale : bovins – ovins - caprins, educagri, , 87 - 99 p. (ISBN 2-84444-043-6)
  2. a b c et d (fr) Drogoul Carole et Germain Hubert, Santé animale : bovins – ovins - caprins, educagri, , 35 - 86 p. (ISBN 2-84444-043-6), « L'alimentation »