Samir Nouad

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Samir Nouad
Surnom Amirouche
Naissance
Alger (Algérie)
Décès
Mayadine (Syrie)
Origine Algérien
Allégeance GIA (années 1990)
Drapeau de l'État islamique État islamique (2013-2017)
Arme Amniyat
Conflits Guerre civile algérienne
Guerre civile syrienne

Samir Nouad, dit Amirouche, né en à Alger en Algérie et présumé mort le à Mayadine en Syrie, est un djihadiste algérien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Samir Nouad naît en 1972 à Alger[1]. Dans les années 1990, lors de la guerre civile algérienne, il est un collecteur d'armes du Groupe islamique armé (GIA)[2].

Dans les années qui précèdent les attentats du 11 septembre 2001, il se rend dans la zone pakistano-afghane[1]. Il est ensuite impliqué, au début des années 2000, dans une filière tchétchène d'envoi de moudjahidines, dont certains suivent un entraînement dans une base arrière d'Al-Qaïda, en Géorgie[1].

En 2013, Samir Nouad serait à l'origine de la création de la katiba al-Battar en Syrie, affiliée à l'État islamique en Irak et au Levant, constituée de combattants libyens et francophones, et dirigée par Abdelnasser Benyoucef[1].

En 2014, il est arrêté en Turquie avec de faux papiers, avant d'être remis en liberté, n'ayant pas été reconnu sous sa véritable identité[2].

En 2015, Samir Nouad intègre l'Amn al-Kharji, la branche de l'Amniyat — le service de renseignement de l'État islamique — chargée de mener les opérations terroristes en dehors des territoires contrôlés par l'État islamique[3]. Cette branche est dirigée par Oussama Atar, dont Samir Nouad est, avec Boubaker El Hakim et Abdelnasser Benyoucef, l'un des adjoints[4].

Début 2015, il supervise à distance Abdelhamid Abaaoud et la cellule de Verviers[2]. Puis en avril 2015, avec Abdelnasser Benyoucef, il est le commanditaire de l'attentat manqué contre l'église de Villejuif, au cours de laquelle Sid Ahmed Ghlam se blesse avec sa propre arme, après avoir cependant assassiné Aurélie Chatelain, une jeune professeur de fitness[2],[5].

Samir Nouad aurait été tué par une frappe aérienne de la coalition à Mayadine le [6],[7]. Il projetait alors de commettre un attentat contre un avion de ligne en partance d’Afrique du Nord ou de Turquie[1].

Le , il est « reconnu coupable » d'avoir commandité et piloté le projet d'attentat des églises de Villejuif après avoir été jugé par défaut à Paris devant la cour d'assises spéciale. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans avec mandat d'arrêt[8] pour complicité de tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste ainsi que d'une interdiction définitive du territoire français. Il pourra être rejugé s'il n'est en réalité pas décédé.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e Terrorisme: Qui est Samir Nouad, l'un des cerveaux de Daesh, tué en Syrie?, 20 Minutes, 10 mai 2017.
  2. a b c et d Suc 2018, p. 178.
  3. Suc 2018, p. 197-198.
  4. Suc 2018, p. 199.
  5. Willy Le Devin, Attentat manqué de Villejuif : l'un des commanditaires aurait été tué en Syrie, Libération, 5 mai 2017.
  6. Suc 2018, p. 347.
  7. Alexandra Gonzalez, Un des commanditaires de l'attentat avorté contre une église de Villejuif tué en Syrie, BFMTV, 5 mai 2017.
  8. « Meurtre d’Aurélie Châtelain : Sid Ahmed Ghlam condamné à la réclusion à perpétuité », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]