Rothmans, Benson & Hedges

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Rothmans, Benson & Hedges
illustration de Rothmans, Benson & Hedges
Usine du quartier Saint-Roch à Québec

Création 1899 (Rock City Tobacco), 1986 (Rothmans, Benson & Hedges)
Forme juridique CompagnieVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège social Toronto
Drapeau du Canada Canada
Activité Fabrication et distribution de cigarettes
Produits CigaretteVoir et modifier les données sur Wikidata
Société mère Philip Morris International
Effectif environ 780 employés[1]
Site web www.pmi.com/marketpages/pages/market_en_ca.aspxVoir et modifier les données sur Wikidata

Rothmans, Benson & Hedges (RBH) est une compagnie canadienne de cigarettes faisant partie du groupe Philip Morris International, et héritière de Rock City Tobacco — fondée à Québec en 1899 et où demeure la production de RBH.

Histoire[modifier | modifier le code]

Rock City[modifier | modifier le code]

Rock City est fondée en 1899 par les frères Drouin (l'un d'eux, Olivier-Napoléon, deviendra maire de Québec en 1910) ainsi qu'un ami, Joseph Picard. La manufacture, dont le nom fait référence au Cap Diamant[2], connaît la prospérité à partir des années 1910, au point de devenir l'un des plus gros fabricant de produits de tabac au Canada, ainsi que d'avoir des actifs en Ontario et ailleurs au Québec[3]. L'usine emploie dès lors environ 500 personnes, en majorité des femmes, et compte une vingtaine représentants dans tout le pays[4]. Éventuellement, Rock City connaît des difficultés et la compagnie britannique Carreras Tobacco (en) renfloue ses coffres en 1936 en échange de 70% de ses actions.

Rothmans et Benson & Hedges[modifier | modifier le code]

De nouvelles marques sont lancées, la machinerie modernisée puis un agrandissement de l'usine est effectué 1957, mais Rock City peine à affronter la concurrence. Le reste des actions est racheté par Carreras, qui devient elle-même contrôlée par Rothmans International à partir de 1963.

L'usine est adossée à la Passerelle Adrien-Pouliot.

En 1986, Rothmans Intl. fusionne ses activités canadiennes avec celles de Benson & Hedges inc. (Philip Morris). La nouvelle entité est nommée RBH : elle appartient à 60% à Rothmans et 40% à Philip Morris, et conserve sa production dans la basse-ville de Québec au coin de l'autoroute Laurentienne et de la rivière Saint-Charles [3],[5]. En 1999, Rothmans International est absorbée par British American Tobacco (BAT) qui contrôle de ce fait 90% du marché canadien. Quelques mois plus tard, BAT annonce qu'elle va mettre en vente à la bourse de Toronto (sigle TSX:ROC) les 60% de RBH qu'elle possédait via Rothmans International[6].

En , Rothmans, Benson & Hedges et sa rivale Imperial Tobacco Canada (en) plaident coupable en lien avec un stratagème de contrebande de tabac actif dans les années 1990, et pour sa part, RBH est condamnée à payer environ 500 millions de dollars en pénalités diverses. La poursuite alléguait que les deux compagnies auraient facilité la contrebande afin de persuader le gouvernement canadien d'y lutter en abaissant les taxes sur les cigarettes légales. La même semaine, Philip Morris International, qui détenait déjà 40% de RBH depuis sa création en 1986, annonce qu'elle rachète le reste des actions en circulation. RBH contrôlait alors 33% du marché canadien de la cigarette[5].

Marques de l'époque Rock City[modifier | modifier le code]

Craven A, Black Cat, Sportsman, Corvette, Rose Quesnel, Sweet Rose, Bluebird, Britannia, etc.[4],[3],[7]

Marques modernes[modifier | modifier le code]

Benson & Hedges, Belmont, Craven A, Rothmans, Canadian Classics/Québec Classiques, Number 7, Accord, Mark Ten, NEXT, Philip Morris, IQOS Heets[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) « About us », sur Philip Morris International.
  2. Mylène Moissan, « On n'a rien appris », Le Soleil,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. a b et c Serge Courville et Robert Garon, Québec : ville et capitale, Presses Université Laval, , 457 p. (ISBN 978-2-7637-7674-3, lire en ligne), p. 202
  4. a et b François Bourque, « C'était la Belle Époque », Le Soleil,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a et b (en) « Philip Morris to buy Rothmans for C$2 billion », Reuters,‎ (lire en ligne)
  6. (en) « Philip Morris nabs Rothmans », Globe and Mail,‎ (lire en ligne)
  7. (en) Rob Cunningham et International Development Research Centre (Canada), Smoke & Mirrors : The Canadian Tobacco War, IDRC, , 361 p. (ISBN 978-0-88936-755-5, lire en ligne), p. 23