Roland Cazaux

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Roland Cazaux
Violeur en série
Image illustrative de l’article Roland Cazaux
Information
Nom de naissance Roland Cazaux
Naissance (65 ans)
Dax dans les Landes
Surnom le chat, l'homme-araignée
Condamnation
Sentence 14 ans de réclusion criminelle
Actions criminelles Viols et tentatives de viols
Victimes au moins 36
Période -
Pays Drapeau de la France France
Régions Aquitaine
Ville Hossegor, Arcachon
Arrestation

Roland Cazaux né en à Dax[1] est un violeur en série français.

Biographie

Avant ses crimes, Roland Cazaux était un père de famille sans histoires père de deux petits garçons, inséré dans la société, travaillant sur des chantiers où il était contremaître dans une entreprise de BTP. Il est connu des services de Police le , pour agressions sexuelles[2]. Il a été à l'époque condamné à un an de prison, dont trois mois ferme pour attentat à la pudeur. Pendant un an, il a dû suivre un traitement médical mais les experts psychiatres ont mis en garde la cour contre le risque important de récidive de l'accusé[3]. Repérant ses proies lors de ses déplacements professionnels, il est alors surnommé le Chat à cause de sa discrétion et de ses crimes commis de nuit, de son habitude de s'introduire chez ses victimes par les fenêtres et de sa faculté à ne pas se faire repérer.

Les faits et l'enquête

Le à Arcachon, Dominique dort paisiblement, quand Roland Cazaux s'introduit chez elle par effraction. Il la viole puis s'en va. Une fois que Cazaux a le dos tourné, Dominique part protéger sa fille au cas ou il reviendrait. Elle porte plainte, mais l'enquête piétine[2].

De 1987 à 2002, Roland Cazaux fait au moins 36 victimes dans le Sud-Ouest de la France (région de Arcachon, des Landes, du Pays basque). La police ne suspecte pas ce prédateur, pervers et surtout insoupçonnable.

Le juge d'instruction engage un profileur, Pierre Leclair, pour tenter de cerner la personnalité du violeur et son mode opératoire. C'est ce dernier qui s'aperçoit que le « chat » perce des trous dans les volets pour observer ses victimes et vérifier qu'elles sont seules[4].

En 1999, un gendarme de Dax, Jean-Philippe Cheradame, fait le lien entre des viols survenus à Hossegor et la série de viols à Arcachon, montrant que le « chat » a élargi son territoire de chasse. La "Cellule viol 40" est mise en place, regroupant la police judiciaire de Bordeaux et la Section de Recherches de Pau. La médiatisation de leur enquête attire l'attention d'un retraité d'Hossegor qui a remarqué dans son quartier un homme suspect en fourgonnette, surveillant une villa, et a noté le numéro de sa plaque d'immatriculation.

En , un homme dénonce Roland Cazaux, pour vol d'une photo de sa première victime[2].

Roland Cazaux est arrêté le à son domicile, à l'âge de 43 ans. Lors de sa garde à vue, il avoue 16 viols et 20 tentatives, toujours avec le même mode opératoire : « il s’introduit de nuit chez sa victime, toujours une femme seule, coupe le compteur électrique, la réveille, lui attache les mains dans le dos avec une cordelette, et lui fait croire à un cambriolage, avant de la violer »[5].

Procès et condamnation

Le jour de l'ouverture de son procès devant la cour d'assises de la Gironde, le , le journaliste Michaël Hajdenberg conclut son article dans le journal Libération : Roland Cazaux "dit vouloir travailler sur lui-même, et montre de l'empathie pour des victimes [...]. Cazaux a cru pouvoir noyer son vice grâce à sa vie sociale ; il n'y est pas parvenu. Selon les experts, le Chat n'est «pas un malade mental» ; il est pleinement responsable de ses actes. Il sera donc jugé. Peut-il guérir ? Le docteur Jean-Pierre Bouchard, l'expert psychologue qui l'a examiné souligne que, dix mois après sa seconde incarcération, «ses fantasmes, source de sa dangerosité, étaient de nouveau actifs.» Depuis, il a continué de se soigner. C'est à présent à la cour d'examiner son cas."[6]

Le , la cour d'assises de la Gironde le condamne pour 34 viols à 14 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté des deux tiers, à un suivi socio-judiciaire de 15 ans à partir de sa sortie de prison et à une obligation de soins. Il lui est interdit d'entrer en relation avec ses victimes, de séjourner pendant une durée de 10 ans en Gironde, dans les Landes et dans les Pyrénées-Atlantiques. À l'issue de son procès, Roland Cazaux est libérable le [5]. Lors de l’émission « l’heure du crime » du , son avocat indique qu’il est actuellement en liberté conditionnelle depuis 2012, et il est soumis pour les 15 prochaines années à une mesure de suivi socio psychologique[2].

Notes et références

  1. « Procès : le parcours du "chat" étudié », sur nouvelobs.com,
  2. a b c et d « Roland Cazaux, dit "le chat" »
  3. « La double vie du violeur en série », sur leparisien.fr,
  4. « Hondelatte raconte - Roland Cazaux », sur europe1.fr,
  5. a et b Bérénice Dubuc, « Retour sur une affaire criminelle (5/5): Roland Cazaux, dit le Chat, violeur multirécidiviste », sur 20minutes.fr,
  6. 34 «proies» féminines dans les griffes du «Chat» Article de Michaël Hajdenberg publié le 28 novembre 2005 dans Libération

Articles de presse

Documentaires télévisés

Émissions radiophoniques

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes