Rodolphe (évêque de Gap)

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Rodolphe
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Fonction
Évêque de Gap (?)
- (?)
Biographie
Naissance
Date et lieu inconnusVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Date inconnueVoir et modifier les données sur Wikidata
Famille
Parentèle
Féraud (oncle)
Ripert (d) (cousin)Voir et modifier les données sur Wikidata

Rodolphe (Rodulfi/Rodulfus) est un évêque de Gap de la première moitié du XIe siècle. Pour les auteurs, il appartient au lignage des Aynard de Domène, dont serait issue la famille de Monteynard.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines[modifier | modifier le code]

Ses origines ne sont pas certainement connues. Les auteurs de la Gallia christiana novissima (Joseph-Hyacinthe Albanès et Ulysse Chevalier, 1895), tout comme Jules Chevalier (1897), considèrent qu'il est le neveu de l'évêque de Gap, Féraud, à qui il succèdera[1]. L'archéologue médiéviste Marie-Pierre Estienne (2004) ne mentionne pas cette parenté[2].

Il est, par ailleurs, considéré comme le fils de Rodolphe[1], possesseur des terres de Domène (Dauphiné), auteur de la tige de la famille de Monteynard[3]. Les auteurs s'appuient notamment sur notamment sur la charte n°61 du cartulaire de Domène[1], ainsi que sur la charte no 2779 du Cartulaire de Cluny[3]. J. Chevalier précise que cette hypothèse de parentèle est due à l'archiviste grenoblois Emmanuel Pilot de Thorey[3].

La charte n°61 du cartulaire de Domène mentionne ainsi Rodolphe (Rodulfe/Rodulfus) aux côtés de ses frères[3] domini Aynard/Ainard de Domène et son épouse, Gention, Vuigon et Aténulfe, lords de la fondation du prieuré de Domène[4],[5] Le document ne semble pas daté[1], mais le Regeste dauphinois donne pour année 1027[5].

Selon l'hypothèse de filiation, il serait ainsi le neveu de Pierre Ier, évêque de Sisteron (frère de Féraud)[3], et le cousin de Pierre de Mirabel, évêque de Vaison[1] (ce dernier étant le frère de l'évêque Féraud).

Épiscopat[modifier | modifier le code]

La date de l'élection n'est pas connue, cependant les auteurs, dont J. Chevalier (1897), considèrent qu'ils montent vers 1040 sur le trône épiscopale de Gap[3],[6].

Rodolphe est mentionné la première fois comme évêque de Gap dans une transaction de l'année 1044[1],[7]. Il s'agit d'un partage de la ville de Gap entre l'évêque et Guillaume (W.) Bertrand comte de Provence, sous les auspices de l'archevêque d'Embrun, Ismidon/Hismidon, et de Pierre de Mison (vicomte de Gap ?)[7],[8]. L'historien Joseph Roman (1892) rappelle que le conflit se place dans un contexte de transition à la tête du royaume d'Arles, à la suite de la succession du roi Rodolphe III, et que profitant du délitement de l'affaiblissement des princes, le comte et l'évêque Féraud cherchaient à accroître leur pouvoir sur la ville. Rodolphe poursuit cette lutte de pouvoir et obtient un partage du pouvoir temporel sur la cité. Il obtient ainsi le droit absolu de justice sur le territoire urbain, tandis que le comte se réserve un droit symbolique supérieur notamment sur la partie de la cité entourée[7],[8].

Rodolphe est mentionné à nouveau, avec ses frères, dans des donations au prieuré de Domène en 1045, 1058 et 1090[9].

La fin de son épiscopat n'est pas précisément connue. La Gallia christiana novissima donne vers 1050 (?).

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Joseph-Hyacinthe Albanès, complété, annoté et publié par le chanoine Ulysse Chevalier, Gallia christiana novissima. Histoire des archevêchés, évêques et abbayes de France d'après les documents authentiques recueillis dans les registres du Vatican et les archives locales — Tome premier : Aix, Apt, Fréjus, Gap, Riez et Sisteron, Montbéliard, 1899-1920 (lire en ligne), p. 465-466.
  2. Marie-Pierre Estienne, Châteaux, villages, terroirs en Baronnies Xe – XVe siècle, Aix-en-Provence, Presses universitaires de Provence, , 287 p. (ISBN 978-2-82182-761-5, lire en ligne), p. 39-42 (voir aussi [PDF] en ligne).
  3. a b c d e et f Jules Chevalier, Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois. Tome Ier, Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers, Paris, , 477 p. (lire en ligne), p. 177-179.
  4. Albert du Boys, Cartulaire de Domène - Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, Cluniacensis ordinis Gratianopolitanae dioecesis, , 473 p. (lire en ligne), p. 59.
  5. a et b Regeste dauphinois, p. 285, Tome 1, Fascicules 1-3 Acte no 1695 (lire en ligne).
  6. « Liste chronologique des évêques » [PDF], sur diocèse de Gap et d'Embrun (consulté en ), p. 2.
  7. a b et c Regeste dauphinois, p. 309, Tome 1, Fascicules 1-3 Acte no 1824 (lire en ligne).
  8. a et b Joseph Roman, Histoire de la ville de Gap, Gap, J.-C. Richaud, , 374 p. (lire en ligne), p. 21-22. Réédition : Joseph Roman, Petite Histoire de la Ville de Gap des origines au XIXe siècle, Editions des Régionalismes, , 244 p. (ISBN 97828-2-405-458-2, lire en ligne), p. 21.
  9. Albert du Boys, Cartulaire de Domène - Cartulare monasterii beatorum Petri et Pauli de Domina, Cluniacensis ordinis Gratianopolitanae dioecesis, , 473 p. (lire en ligne), p. XXXIV.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349, Impr. valentinoise, 1912-1926. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article (volumes présents sur gallica.bnf.fr, lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]