Robert Blatter

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Robert Blatter
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Activité

Robert Blatter, né le à Konolfingen (Suisse) et mort le [1] à Québec (ville) est un architecte québécois.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en banlieue de Berne, Robert Blatter suit des cours au lycée de Berne[2] de 1912 à 1916, puis à l’École technique de la même ville de 1916 à 1918 et, finalement, à l’École des arts et techniques de Zurich de 1918 à 1921[3]. En 1921, il travaille au bureau de l’architecte Henri Deville à Lunéville, architecte en chef du département de Meurthe-et-Moselle pour la reconstruction des régions dévastées par la guerre de 1914-1918. Il participe à la réfection des canalisations détruites et à la construction de l’église d’Embermenil. En 1922, il entre au service de Maxime Roisin et, dès 1923, il devient chef d’atelier. Blatter est à Paris au moment de la célèbre Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes. Selon ses dires, il aurait réalisé pour le compte de Henri Sauvage, le pavillon à toit conique Primavera des Grands Magasins du Printemps. Roisin reçoit à cette époque des contrats en provenance du Québec, dont la reconstruction de la Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré et la décoration intérieure de la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, projets auxquels participera Blatter[4].

En 1926, sur l’invitation de Roisin, Blatter vient voir l’état des chantiers au Québec et Raoul Chênevert, également impliqué dans la reconstruction de Notre-Dame de Québec, l’engage. Blatter travaillera pour l’agence Chênevert durant trois années, réalisant plusieurs des dessins de la firme mais dans un style qui ne répondait pas à ses aspirations. Les projets les plus importants sont alors : la prison de Chicoutimi, le garage Monaghan, la cité jardin rue Berry à Montréal, comprenant 400 appartements avec centre commercial et garage souterrain. À cette époque, il rencontre l’arpenteur-géomètre Henri Bélanger[2] pour qui il conçoit une résidence de style international qu’il réalise à compter de 1929[5]. Cette année-là, il entre au service de J. Aurèle Bigonesse comme chef d’atelier[2], poste qu’il occupera jusqu’en 1934. De cette période datent plusieurs réalisations de style international : maison Joncas (1932, détruite), maisons Langlois et Bienvenue, maison Bourdon (1934), maison Beauvais. C’est également vers 1932-1933 qu’il ouvre son « Studio de décoration intérieure moderne » dont les bureaux sont situés sur la rue Saint-Jean[6].

Bâtiments et collaboration[modifier | modifier le code]

  • Cinéma Cartier, Rimouski (1937)
  • Couvent Saint-Louis de Gonzague
  • Pharmacie Brunet, Québec
  • Magasins Lepage, Rimouski
  • Maison Henri-Bélanger, 131, rue Claire-Fontaine, Québec (1929) et démolie au cours des années 60[2],[7]
  • Maison Marguerite-Bélanger-Vallerand, Sillery[8]
  • Maison Paul-Joncas, Sainte-Foy
  • Maison Arthur-Langlois, Québec
  • Maison Valmore-Bienvenue, Québec
  • Maison A.-Émile-Beauvais, Sillery
  • Maison Joseph-Kerhulu, Sillery
  • Hôpital de Havre Saint-Pierre
  • Hôpital de Sainte-Anne-de-Beaupré (1929)[3]
  • Hôpital de la Malbaie
  • Hôpital de l’Enfant Jésus, Québec (1948)
  • Colisée Pepsi (1949)
  • CHUL alors appelé hôpital des Vétérans (1953-1954 - avec les architectes Charles A. Jean et Roland Dupéré)
  • Maison généralice des Sœurs de la Charité de Québec à Beauport (1953-1956)[9]
  • Édifice de La Solidarité (1959-1960)
  • Église Saint-Louis-de-France, Sainte-Foy (1960-1961), démolie en 2021[10]
  • Hôtel-Dieu de Gaspé (1964)[5].

Collections et archives[modifier | modifier le code]

Musée de la civilisation, Québec[11]

Musée national des beaux-arts du Québec[12]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Une plaque "Ici vécut de la ville de Québec est présente au 49, rue Aberdeen, en son honneur, pour indiquer son ancien lieu de résidence.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Avis de décès », Le Soleil,‎ , p. C-10
  2. a b c et d Musée de la civilisation (Québec), Un rêve Art déco : la collection Bélanger-Blatter, Musée de la civilisation, [1994] (ISBN 2551133890 et 9782551133895, OCLC 35882454, lire en ligne)
  3. a et b « Répertoire du patrimoine culturel du Québec - Robert Blatter », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le ).
  4. Choko, Marc H., 1947- et Bourassa, Paul, 1958-, Le design au Québec, Éditions de l'Homme, (ISBN 2761918452 et 9782761918459, OCLC 53251430, lire en ligne)
  5. a et b Michèle LaFerrière, « L'homme qui a imposé le style international à Québec », Le Soleil,‎ , p. M12 (lire en ligne)
  6. (en) « Dictionary of architects in Canada : Robert Blatter », sur dictionaryofarchitectsincanada.org, (consulté le ).
  7. Martin Dubois, « Modernisme architectural : simplicité volontaire », Continuité, no 119,‎ , p. 51–54 (ISSN 0714-9476 et 1923-2543, lire en ligne, consulté le )
  8. « Fiche », sur ville.quebec.qc.ca (consulté le ).
  9. « Maison généralice des Sœurs de la Charité de Québec - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le ).
  10. « Arrêter les démolitions du patrimoine moderne », sur Le Devoir (consulté le ).
  11. « Collections MCQ », sur mcq.org, (consulté le ).
  12. « Robert Blatter | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org, (consulté le ).


Liens externes[modifier | modifier le code]